24 mars 2015
Vous le savez, c’est dans tous les journaux tous les ans en début d’année, la crise n’est pas crise pour tout le monde. Pendant que le chômage augmente et que la pauvreté s’étend, les salaires des patrons et les bénéfices des actionnaires ne cessent d’augmenter eux aussi parallèlement dans des proportions faramineuses.
Mais ce n’est pas assez. Les miettes dispensées aux esclaves par le système français qui en faisait une sorte d’exception dans un occident rongé par un libéralisme sans frein sont devenues la bête noire des patrons. Un seul et unique but : faire des bénéfices. A tout prix. Au prix de la misère,et jusqu’au prix de la mort.
Nous l’avons vu des dizaines de fois : Une usine qui a un carnet de commande plein et fait, par exemple un bénéfice de 7% alors que le fond de pension américain actionnaire de l’entreprise en attend 10, sera fermée pour cause de non rentabilité, et délocalisée pour plus de profits. Résultats des centaines de familles qui sombrent dans l’insécurité, la pauvreté avec toutes les conséquences sociétales et personnelles qui en découlent… Et je ne reviendrai pas sur ce qui attend la masse des employés dans la décennie qui vient avec la robotisation.
Alors l’argument est le suivant : pour atteindre le fameux seuil de 10% et garder notre tissu industriel déjà bien mité, que faire ? En finir avec les acquis sociaux.
Autrement dit faire travailler les esclaves jusqu’à l’épuisement pour des clopinettes sans barrières de protection sous le prétexte qu’il vaut mieux avoir un boulot sous-payé que pas de boulot du tout. Voila les termes du chantage déjà appliqué en Allemagne, Angleterre et dans tous les pays dont on nous vente la croissance. Je le répète, peu importe le coût humain.
Je vous laisse apprécier maintenant le discours du PDG d’Air France à ce sujet. Vous noterez sa réflexion à propos du travail des enfants. Vous apprécierez également que la mention d’une punition d’emprisonnement pour les grévistes au Qatar a été applaudie par ces nantis de la vie qui assistent à la conférence. C’est à vomir.
Du point de vue de ce monsieur, le raisonnement est assez cohérent et logique. Il en dit long cependant sur le mépris que sa caste a des vies humaines dont elle est responsable. C’est sur la base de cette logique que la Loi Macron a été décidée et ce n’est que le début du démantèlement de notre système. Je vous laisse imaginer ce qui adviendra lorsque la « vague bleue » de quelque nuance que ce soit, favorable au TAFTA et à sa dérégulation sauvage aura repris le pouvoir…
Non ! je ne suis pas communiste. Je ne suis une qu’une modeste retraité qui a si peu qu’elle n’a personnellement rien à perdre. Simplement, je pense à vous et je vous plains.
Galadriel