Seuls 151 médicaments du marché seraient réellement utiles
25 mars, 2015 | Posté par Benji |
Ho ben ça c’est bizarre, des tas de médicaments qui ne serviraient à rien sauf à remplir les caisses de certains labos pharmaceutiques! Quelle surprise….
Le magazine Science et vie dévoile la liste des médicaments réellement essentiels établie par des médecins internistes et généralistes. Au final, seuls 151 médicaments sur les 5 000 disponibles sur le marché suffisent à soigner 95% des maladies observables en France.151, c’est le chiffre exact de « médicaments essentiels » nécessaires et suffisants pour traiter 95% des pathologies dont souffrent les Français. Dévoilée dans le nouveau magazine Science et vie, cette liste émane d’un groupe de 10 médecins internistes et de 14 généralistes, qui ont tiré les conclusions de la littérature scientifique et de leur propre expérience.Qualifiée de « percutante » par le magazine scientifique, cette proposition de liste pourrait faire mouche, dans un pays où plus de 5 000 médicaments sont disponibles en pharmacie et où la consommation de médicaments est supérieure de 40% à celle observée chez nos voisins européens.Pour élaborer ce rapport, chaque médecin a établi une liste contraignant de 100 médicaments leur « paraissant essentiels pour traiter (en ville et/ou à l’hôpital) les pathologies observées chez l’adulte en France, en excluant les vaccins et les traitements spécifiques éventuels des maladies rares », peut-on ainsi lire dans l’article.
Recoupées par la suite et éclairée à la lumière des études scientifiques sur le sujet, les médecins en ont conclu que seuls 151 médicaments disponibles sur le marché français seraient réellement utiles. « Rationalité et bonne pratique sont donc les deux piliers de leurs choix, et il ne leur a pas été demandé de prendre en compte le prix des traitements », déclaré à Science et Vie le Pr Michel Thomas, médecin interniste à l’Hôpital de Bobigny à l’origine de l’initiative.Article en intégralité sur Top Santé
À revoir, pour ceux qui souhaiteraient aller plus loi:
Industrie pharmaceutique: les inventeurs de maladies:Comment l’industrie pharmaceutique fabrique des malades à grand renfort de marketing avec la complicité des autorités et des médecins.Jusque dans les années 1980, l’industrie pharmaceutique orientait ses efforts vers la guérison des maladies existantes, même si les pathologies affectant les populations pauvres, comme la malaria, étaient négligées parce que peu rentables. Désormais, la tendance s’est inversée. Pour garantir leurs retours sur investissement et recycler leurs médicaments, les firmes inventent des pathologies sur mesure, si possible chroniques. Une publicité déguisée en information médicale, doublée d’un intense lobbying, se charge de les « vendre » au grand public et aux praticiens. Ce film – auquel l’industrie a refusé de participer – démonte les mécanismes d’une médecine sous l’emprise du marché.Comment augmenter la consommation de médicaments ? En abaissant par exemple la norme du taux de cholestérol afin de promouvoir des molécules, qui, prises sans nécessité, comportent des risques sanitaires. Ou en décelant dans la population féminine une nouvelle forme de dépression cyclique (le « syndrome dysphorique menstruel »), traitée avec une version du Prozac rebaptisée. D’astucieux stratèges ont aussi fait décoller le marché des antidépresseurs au Japon, où la dépression constituait un état rare, en popularisant le « rhume de l’âme ». De la « dysfonction érectile » au « trouble bipolaire », une analyse décapante qui permet de mesurer, au gré des spots TV et des sites « d’information », le marketing du diagnostic et son pouvoir.
Les médicamenteurs:
Documentaire de 52mn de Stéphane Horel, Annick Redolfi et Brigitte Rossigneux. France 5 (2008).Le médicament : enfin un domaine où personne ne détrônera la France. Les Français sont-ils vraiment plus malades que le reste de l’humanité ? Ou bien y a-t-il d’autres explications à cette boulimie ?En mêlant interviews de fond et séquences d’animation en pâte à modeler, ce documentaire embarque les téléspectateurs dans le parcours du médicament au sein du système de santé français. Matérialisée par le décor d’une ville médicament, Pharmacity, cette promenade guidée ne néglige aucune étape. Des essais cliniques à la mise sur le marché, de l’évaluation thérapeutique à la fixation du prix, du matraquage marketing aux effets secondaires subis – en bout de chaîne – par les patients, les pouvoirs publics et l’industrie pharmaceutique y sont questionnés sans détours sur leurs responsabilités.