Le président a annoncé la création de « 100 à 150 emplois » à destination des anciens salariés de l’entreprise chargée de collecter l’écotaxe. Problème : il a peut-être parlé un peu vite…
François Hollande va-t-il faire capoter un projet avec 150 emplois en jeu ? La question est soulevée par Le Parisien et elle concerne la signature d’un contrat qui reclasserait les anciens salariés d’Ecomouv’ dans la région de Metz.
Vendredi 27 mars, entre les deux tours des élections départementales, le président a rendu visite aux ouvriers de l’usine de PSA Trémery près de Metz. Tout près des bureaux d’Ecomouv’, l’entreprise chargée de collecter l’écotaxe avant que le gouvernement n’y renonce.

Délit de favoritisme

A cette occasion, François Hollande a promis que pour compenser la disparition d’Ecomouv’, 100 à 150 emplois seraient créés sur une future plateforme mise en place par Pôle Emploi, « sur le site d’Ecomouv’, installé dans l’ancienne basé aérienne 128, près de Metz ».
« Cette plate-forme sera opérée par le groupe Arvato qui se chargera de recruter en priorité des anciens salariés d’Ecomouv' », a notamment déclaré le chef de l’Etat.
Le problème, selon le quotidien, c’est que le fameux appel d’offre ouvert par Pôle Emploi concernant les « prestations d’appui à distance, centré sur le traitement des demandes d’inscriptions des demandeurs d’emploi » expirait le 30 mars. Soit trois jours après l’annonce du président. Visiblement, la société Arvato avait déjà été choisie alors que jusqu’à l’expiration de l’appel d’offres, d’autres entreprises auraient pu postuler.
Ce qui pourrait avoir pour conséquence de casser l’appel d’offres si un recours était intenté par d’autres sociétés sur les rangs. François Hollande pourrait également être soupçonné de délit de favoritisme. Un tel recours empêcherait les anciens salariés d’Ecomouv’ de bénéficier rapidement du reclassement.