mercredi 29 avril 2015

Manipulation des changes : BNP Paribas proche d'un accord pour éviter les poursuites ? (La tribune)

Manipulation des changes : BNP Paribas proche d'un accord pour éviter les poursuites ?

JusticeLes traders impliqués ne sont pas concernés par ces discussions avec les autorités américaines et devraient, eux, être poursuivis.
Les traders impliqués ne sont pas concernés par ces discussions avec les autorités américaines et devraient, eux, être poursuivis. (Crédits : © Charles Platiau / Reuters)
               
latribune.fr | 29/04/2015 Les autorités américaines soupçonnent plusieurs grandes banques d'avoir manipulé les taux de devises. Ces groupes financiers, dont UBS et BNP, devront payer un milliard de dollars par banque pour ne pas voir l'affaire se poursuivre en justice, selon une source proche du dossier.
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Un groupe de grandes banques, dont la française BNP Paribas et la suisse UBS, sont en discussions avancées avec le ministère américain de la Justice pour solder des poursuites sur des soupçons de manipulation des changes, a indiqué mardi à l'AFP une source proche du dossier.
En décembre, BNP Paribas avait été assigné par le régulateur financier de New-York, dans le cadre de cette affaire.
Les négociations se sont accélérées ces dernières semaines entre le département de la Justice (DoJ), et un accord global est prévu pour le mois de mai, a ajouté cette source qui a requis l'anonymat.
 

Les traders devraient être poursuivis

Les banques impliquées sont les américaines JPMorgan Chase et Citigroup et les britanniques Barclays et RBS. La suisse UBS, qui a collaboré avec les autorités américaines depuis le début de l'enquête, en fait aussi partie de même que la banque française BNP Paribas.
La pénalité financière grimperait à un milliard de dollars par banque pour ne pas poursuivre l'affaire en justice, a encore indiqué la source. Mais les traders impliqués ne sont pas concernés par ces discussions et devraient, eux, être poursuivis.

Le ministère souhaite que les banques plaident coupables

Les négociations bloquent toutefois encore sur un point crucial: le ministère, très critiqué par le grand public pour n'avoir toujours pas fait de procès contre une seule grande banque depuis la crise, souhaite que ces établissements financiers plaident coupable.
La pression est surtout mise sur Citigroup, la plus active sur le marché mondial des changes, devant l'allemande Deutsche Bank et Barclays.
Pour rappel, si un plaider coupable épargne des poursuites pénales, il expose une institution financière à des poursuites de tiers et l'oblige, selon la loi américaine, à s'entendre avec un nombre de régulateurs pour continuer à opérer localement.