Les contradictions du capitalisme
VILA
La première survient quand les capitalistes proposent non pas des biens et
des services pour combler les besoins de la population mais des « marchandises »
avec pour unique raison d’empocher des profits puis de les réinvestir pour
enclencher un nouveau cycle économique profitable. Cette contradiction ne saute
pas aux yeux et c’est pour cela que le capitalisme a eu, un temps, un écho
favorable.
La deuxième survient quand le capitaliste exige de la productivité de la part
du salarié en robotisant et en automatisant, afin d’obtenir d’être plus
compétitif vis-à-vis de la concurrence. Mais dans ce cas-là, il entre moins de
valeur travail dans la valeur de la marchandise. Et c’est donc autant de moins
de plus-value à exproprier.
La troisième survient quand, le salaire s’amenuise et donc la consommation
tout autant. Le marché solvable rétrécit tandis que les capacités de production
s’intensifient et inondent les marchés de produits ayant de moins en moins de
valeur marchande, pour de moins en moins de clients en mesure de consommer.
La quatrième survient quand les banquiers et les financiers sont amenés à
libéraliser le crédit afin de faire consommer aux salariés leurs salaires
anticipés. Ils espèrent ainsi continuer à empocher leurs profits qui bientôt ne
seront jamais produits puisque la crise économique s’approfondira. Mais plus les
salariés empruntent, plus son pouvoir d’achat se réduit car il doit en plus
rembourser les intérêts. La publicité est là pour activer le temps de cerveau
disponible pour renforcer le besoin factice d’objet inutile.
Mais attention, je ne voudrais pas laisser croire que le capitalisme tombera
comme un fruit mur, celui-ci est très résiliant, il a plus d’un tour dans son
sac. Quand la farce de la démocratie bourgeoise sera complètement cramoisie et
qu’après avoir enlevé les 50 couches de poudre (une par an) sur les yeux, la
population s’apercevra que la démocratie n’a été que de façade, alors le plan B
interviendra. Ce plan B est à la fois attendu par les forces progressistes car
ce sera la preuve manifeste que les idées marxistes sont bien fondées mais le
plan B est aussi redouté car les capitalistes n’auront aucun scrupule à
enclencher l’option fasciste et les premières victimes de cette guerre (interne
ou externe) seront les militants progressistes puis ce sera le tour des boucs
émissaires, les musulmans semblent tenir la corde pour jouer le rôle des juifs
il y a 75 ans. C’est ça qui est bien avec le capitalisme, c’est qu’on sait par
avance comment cela va se passer, mais bon après de là à s’en prémunir, il nous
faut encore deux bonnes guerres mondiales.
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