À Poitiers, Manuel Valls ne lâche pas le cap libéral
Frédéric Durand
Samedi, 6 Juin, 2015
Humanite.fr
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« Le gouvernement est attentif, à l'écoute de ce qui se dit dans le parti, aux attentes exprimées par les socialistes », avant de trancher, affirmant « qu’il n’y aurait pas de pause » dans les réformes.
Photo : AFP
C’était le moment le plus attendu de ce 77e congrès du parti socialiste. Le discours de Manuel Valls, ce samedi midi, outre quelques effets de manches convenus et la promesse d’un prélèvement de l’impôt à la source, n’aura pourtant ouvert la porte à aucune des inflexions réclamées par l’aile gauche du parti mais aussi par le courant aubryste, signataire de la motion de la direction.
De notre envoyé spécial à Poitiers. "Il faut continuer de réformer", a expliqué en substance, le premier ministre dans un discours de près d’une heure devant les militants. Réformer "pour donner de la force aux entreprises, car elles créent de la richesse et de l'emploi", a martelé Manuel Valls. "Si nous allégeons le coût du travail c’est pour ça (…) Si nous donnons plus de souplesse aux entreprises, c’est pour cela aussi".
Moins sur la défensive que lors des universités d’été de la Rochelle en août dernier, époque à laquelle il devait justifier d’une ligne libérale peu goûtée dans son parti, il compte désormais tirer bénéfice du vote des militants, pour valider son action, même si, promet-il : "Le gouvernement est attentif, à l'écoute de ce qui se dit dans le parti, aux attentes exprimées par les socialistes", avant de trancher, affirmant "qu’il n’y aurait pas de pause" dans les réformes. Dans la rubrique des vœux pieux, Manuel Valls a prévenu qu’il attendait du patronat "un patriotisme à la hauteur de l’effort consenti par la nation". Comprendre, un retour sur investissement des 40 milliards d’euros accordés aux entreprises par le gouvernement dans le cadre du pacte de responsabilité.
Ironie du sort, c’est au moment où il revendiquera sa "loyauté sans faille" à François Hollande : "Soyons fiers (…) du Président de la République qui incarne avec courage la voix de la France !", qu’il déclenchera la seule véritable ovation dans la salle. Non sans mettre ledit président au pied du mur en rappelant l’urgence de "faire baisser le chômage", et d’ajouter "c'est l'engagement du Président de la République. Et nous le tiendrons !"
C’est par un "Soyons fiers d’être de gauche !" que Manuel Valls arrivera au terme de son discours. Persuadé peut être que c’est désormais lui qui l’incarne.
Moins sur la défensive que lors des universités d’été de la Rochelle en août dernier, époque à laquelle il devait justifier d’une ligne libérale peu goûtée dans son parti, il compte désormais tirer bénéfice du vote des militants, pour valider son action, même si, promet-il : "Le gouvernement est attentif, à l'écoute de ce qui se dit dans le parti, aux attentes exprimées par les socialistes", avant de trancher, affirmant "qu’il n’y aurait pas de pause" dans les réformes. Dans la rubrique des vœux pieux, Manuel Valls a prévenu qu’il attendait du patronat "un patriotisme à la hauteur de l’effort consenti par la nation". Comprendre, un retour sur investissement des 40 milliards d’euros accordés aux entreprises par le gouvernement dans le cadre du pacte de responsabilité.
Ironie du sort, c’est au moment où il revendiquera sa "loyauté sans faille" à François Hollande : "Soyons fiers (…) du Président de la République qui incarne avec courage la voix de la France !", qu’il déclenchera la seule véritable ovation dans la salle. Non sans mettre ledit président au pied du mur en rappelant l’urgence de "faire baisser le chômage", et d’ajouter "c'est l'engagement du Président de la République. Et nous le tiendrons !"
C’est par un "Soyons fiers d’être de gauche !" que Manuel Valls arrivera au terme de son discours. Persuadé peut être que c’est désormais lui qui l’incarne.