vendredi 11 septembre 2015

[Info Obs] Le deuxième jackpot de Michel Combes : 100 millions d’€ de cadeau de bienvenue chez Altice ? (les crises)

[Info Obs] Le deuxième jackpot de Michel Combes : 100 millions d’€ de cadeau de bienvenue chez Altice ?

Un sidérant article de l’Obs. Comme indiqué, l’information n’est pas confirmée, et la somme reste assez putative (pouvant doubler ou passer à 0 en fonction de la Bourse, mais il devrait bien s’en sortir, rassurez-vous)
Mais il n’y a pas non plus de fumée sans feu en ce domaine. Même si la somme était 10 fois intérieure, on aurait une belle illustration des dérives actuelles, de ce système qu’on peut commencer à qualifier de néo-féodal…
On se demandait en tous cas pourquoi il avait quitté le navire Alcatel aussi vite, on a la réponse.
Je me demande même s’ils ne travaillent pas en sous-main pour les fabricants de guillotines…
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Par Claude Souia, L’Obs, 9/9/2015
C’est avec un gros chèque de départ qu’il a quitté la direction d’Alcatel-Lucent. Pour rejoindre l’état-major d’Altice, avec un (encore plus) gros cadeau de bienvenue. Elle est pas belle la vie ?

Deux ans de boulot, 10.000 jobs supprimés et…une prime de 13,7 millions d’euros, alors qu’il avait assuré qu’il ne toucherait aucun chèque d’au revoir. Le départ de Michel Combes, ex-PDG d’Alcatel-Lucent, a fait couler plus d’encre que son arrivée dans le groupe Altice de Patrick Drahi au poste de directeur général, “COO” en jargon anglo-saxon.
Pourtant, selon nos informations, son cadeau de bienvenue serait bien plus gros que son chèque de départ. La politique d’Altice est de distribuer des plans importants de “stock-options” à ses dirigeants. Combien exactement ? Le chiffre de 100 millions d’euros circule, mais Altice a refusé de le confirmer à “l’Obs”, en se réfugiant derrière la législation néerlandaise : le groupe est coté à Amsterdam.

“Golden hello”

Un porte-parole a souligné que Michel Combes ne recevrait aucune rémunération pour son nouveau poste de président du conseil d’administration de Numericable-SFR, où il succède à Patrick Drahi. Les stock-options présentent un risque : si le cours de l’action Altice recule dans les années qui viennent, Combes ne recevra rien.
Ce “golden hello” va compliquer un peu plus le lancement de son livre, “Les bons outils font les bonnes politiques”, coécrit avec Robin Rivaton, que Fayard prévoyait de sortir le 12 octobre. Ses “bons” conseils au monde politique vont tomber à plat.
Claude Soula
P.S. donc ce sera plutôt :

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Rappel : (page 11)

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Rappel – pas très vu dans les médias, à propos de la loi macron (ua fait, vous savez qu’elle s’appelle “La loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques” – il y a des tarés quand même…) :
Polémique sur la baisse de la fiscalité des actions gratuites
Le projet de loi Macron prévoit de moins taxer l’attribution de ce mode d’actionnariat salarié. Mais certains députés PS dénoncent des effets d’aubaine
C’est une mesure du projet de loi Macron qui n’avait pas fait beaucoup de bruit jusqu’à présent. Peut-être parce que l’article 34, destiné à alléger la fiscalité des actions gratuites, est très technique. Mais la révolte commence à gronder chez certains députés socialistes, qui y voient un risque de cadeau fiscal fait aux cadres dirigeants. Trois d’entre eux (Valérie Rabault, rapporteure générale du Budget ; Karine Berger, en charge des questions économiques au PS ; et Pierre-Alain Muet, député du Rhône) ont ainsi déposé un amendement pour supprimer cet article. Le débat promet d’être houleux à l’Assemblée la semaine prochaine, lors de son passage en séance.
Le gouvernement n’a pourtant jamais fait mystère de ses intentions. Il souhaite stimuler l’actionnariat salarié et en particulier l’attribution d’actions gratuites, jugée «trop faible» (2 000 à 3 500 entreprises y ont recours), en raison d’un régime fiscal devenu défavorable. L’exécutif souhaite ainsi faciliter le développement de start-ups, qui ne peuvent pas toujours proposer des salaires alléchants. Bercy estime que le manque à gagner fiscal de cette mesure sera «au maximum de 200 millions» à terme. Mais la facture devrait être supérieure, puisque ce chiffre n’intègre pas la hausse prévisible des distributions consécutive au vote de la loi.
«On va avoir un effet d’aubaine: une partie de la rémunération des dirigeants des grandes entreprises va basculer vers ce système défiscalisé», dénonce Karine Berger. Et ce, d’autant que l’article supprime l’obligation de respecter un rapport de 1 à 5 entre le nombre minimal et maximal d’actions distribuées lorsque l’attribution porte sur moins de 10% ou 15% du capital social. En 2013, 25 des 40 dirigeants des entreprises du CAC 40 se sont vu attribuer des actions gratuites, pour un montant moyen d’un million d’euros, selon le cabinet Proxinvest.
Plus globalement, la députée PS estime qu’il «n’y a aucune raison pour qu’on baisse la fiscalité des actions gratuites, ce qui devrait bénéficier à ceux qui paient beaucoup d’impôts, alors que cet effort pourrait être consacré aux ménages modestes».
De quoi s’agit-il précisément? Côté salariés, l’acquisition d’actions gratuites ne sera plus taxée selon le barème de l’impôt sur le revenu, mais selon les modalités qui s’appliquent aux plus-values mobilières (actions, obligations…). En clair, le salarié bénéficiera d’un abattement de 50%, s’il les conserve entre deux et huit ans. Et de 65% au-delà. Quant à l’entreprise, son taux de cotisation patronale passera de 30% à 20%, à la date d’acquisition et non plus d’attribution. Ce qui évite une sortie de cash inutile si le salarié s’en va.
Prenons un exemple. Aujourd’hui, une entreprise qui veut consacrer 10.000 euros à la distribution d’actions gratuites paie 2860 euros de cotisations, le salarié recevant 7140 euros d’actions. Sur cette valeur d’acquisition, si son taux marginal d’imposition est de 30%, il paiera au moment de la cession 2143 euros. Si la loi est adoptée, le salarié se verra attribuer 8330 euros d’actions et ne paiera plus que 1250 euros d’impôts, s’il les garde plus de deux ans, au lieu de 2500 euros. Soit une division par deux de sa fiscalité sur les actions gratuites… Si cette mesure de la loi Macron passe, la taxation des plus-values restera en revanche inchangée.
Source : Le Figaro, 8/2/2015
Bien entendu, c’est passé. On a assez critiqué Berger sur la loi bancaire pour saluer son action visant à ce que les hautes rémuénrations (souvent non salariales) ne soient pas imposées que le salaire du salarié moyen…
Pour les intéressés, vous en saurez plus sur les sites de SicavOnline, EFL, FiscalOnline (je cite “Le régime des attributions d’actions gratuites (AGA) va connaître un allègement très significatif de son coût social et fiscal pour les salariés et pour les entreprises qui ont recours à ce mécanisme de fidélisation de leurs meilleurs éléments” ; “Notons également que les bénéficiaires se verront appliquer le régime des plus-values mobilières et ne seront pas imposés comme des salaires sur les gains réalisés.”),
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Rappel :
Salaires PDG patrons rémunération USA