Bruxelles distribue des permis à polluer aux constructeurs automobiles européens
Jean-Jacques Régibier
Jeudi, 29 Octobre, 2015
Humanite.fr
En plein scandale Volkswagen et alors que le Parlement européen débat sur la réduction de la pollution atmosphérique, à Bruxelles, les états membres se sont mis d’accord pour permettre aux constructeurs automobiles de vendre des véhicules dont les émissions de gaz polluants dépassent les limites autorisées.
Correspondant - Strasbourg. « On croit rêver ! « tempête Karima Delli ( Les Verts ). « Insupportable ! « renchérit Patrick Le Hyaric ( Gauche unitaire européenne ). Il faut dire que c’est à un véritable exercice de style de double langage qu’on eu droit, hier, les députés européens.
Premier acte. A Strasbourg, dans l’après-midi, le Parlement européen, affirme sa volonté de réduire drastiquement les taux de pollution atmosphérique en Europe, tout particulièrement dans la partie ouest du continent, la plus touchée. En France, en région parisienne ou dans le Nord Pas-de-Calais, il ne se passe désormais plus un seul mois sans que des alertes à la pollution ne soient déclenchées.
Après des années de laisser-aller, les chiffres sont alarmants. Selon les estimations établies par l’UE, la pollution atmosphérique serait responsable de plus de 400 000 décès chaque année dans l’Union européenne, entrainant par ailleurs des dépenses de santé considérables, un gouffre financier évalué à 766 milliards d’euros.
Six principaux polluants sont en ligne de mire, parmi lesquels le dioxyde de soufre, les particules et les oxydes d’azote., mais aussi le méthane, essentiellement d’origine agricole, et l’ammoniac. Un rapport présenté aux députés européens, parle de réduire ces émissions de gaz polluants de plus de 50%, ce qui permettrait, entre autres, d’économiser 40 milliards d’euros en Europe d’ici 2030. Une résolution est votée pour que soit mise en place une autorité de surveillance européenne, un pas dans le bon sens. Voilà pour les bonnes intentions.
Le second acte se joue au même moment à Bruxelles, et c’est un tout autre son de cloches qu’on va y entendre.Premier acte. A Strasbourg, dans l’après-midi, le Parlement européen, affirme sa volonté de réduire drastiquement les taux de pollution atmosphérique en Europe, tout particulièrement dans la partie ouest du continent, la plus touchée. En France, en région parisienne ou dans le Nord Pas-de-Calais, il ne se passe désormais plus un seul mois sans que des alertes à la pollution ne soient déclenchées.
Après des années de laisser-aller, les chiffres sont alarmants. Selon les estimations établies par l’UE, la pollution atmosphérique serait responsable de plus de 400 000 décès chaque année dans l’Union européenne, entrainant par ailleurs des dépenses de santé considérables, un gouffre financier évalué à 766 milliards d’euros.
Six principaux polluants sont en ligne de mire, parmi lesquels le dioxyde de soufre, les particules et les oxydes d’azote., mais aussi le méthane, essentiellement d’origine agricole, et l’ammoniac. Un rapport présenté aux députés européens, parle de réduire ces émissions de gaz polluants de plus de 50%, ce qui permettrait, entre autres, d’économiser 40 milliards d’euros en Europe d’ici 2030. Une résolution est votée pour que soit mise en place une autorité de surveillance européenne, un pas dans le bon sens. Voilà pour les bonnes intentions.
Au cours d’une réunion technique, les états européens décident en effet en catimini, d’autoriser le dépassement de 110% des seuils d’émission de certains polluants, notamment l’oxyde d’azote, sur les nouveaux modèles de voitures qui vont être mis sur le marché. Les constructeurs avaient demandé de pouvoir les dépasser de 200 à 300%...
« Il faut cesser ces mensonges et ce cynisme, dit Patrick Le Hyaric. Cette décision n’est faite que pour favoriser l’industrie automobile allemande. Faire croire dans ces conditions que la conférence de Paris sur le climat ( COP 21 ) va servir à quelque chose, c’est se moquer du monde. »
Même analyse du côté des Verts. Pour Karima Delli « Les Etats-membres complotent dans le dos des citoyens pour autoriser les dépassements des plafonds autorisés. Ils arrangent soigneusement la législation européenne pour protéger le lobby de l’automobile dans un déni démocratique total et intolérable. »
En plus du scandale Volkswagen, il est certain que ce double jeu de l’Europe en rajoute dans la confusion. Déjà, la demande des Verts et de la Gauche européenne de diligenter une enquête sur la pollution produite par l’ensemble des véhicules présents sur le marché européen, - une demande qui avait reçu le soutien de 160 000 pétitionnaires - avait été refusé par les deux groupes majoritaires du Parlement européen, droite et socialistes confondus.