Le potager des Français bientôt hors la loi
C’est une véritable chasse à l’homme, ou plutôt une guerre aux semences anciennes qui semble avoir été déclarée. La récente confirmation, par la Cour Européenne de Justice, de l’enregistrement obligatoire de toutes les semences au catalogue officiel du « Codex Alimentarius », ne suffit pas aux apparatchiks de l’Union Européenne. Une nouvelle loi, proposée par la Commission Européenne, dont les membres n’ont jamais été élus, rappelons-le, vise maintenant à rendre illégal le fait de « cultiver, reproduire ou faire commerce » de toute semence de légumes n’ayant pas été « testées, approuvées et acceptées » par la nouvelle nomenklatura européenne, dont l’organisme chargé de tout régenter dans vos assiettes, a pris pour nom l’« Agence pour l’UE sur la diversité des plantes ».
L’objectif de ce projet de « loi sur les matériaux de reproduction des plantes » vise à rendre virtuellement responsable le gouvernement de toutes les plantes et semences. Les jardiniers amateurs, les producteurs bios et les petits maraîchers, qui cultivent leurs propres plantes à partir de semences non-répertoriées, seraient considérés comme des délinquants voire des criminels, en vertu de cette même loi. Virtuellement toutes les plantes, légumes, graines et jardiniers seront finalement enregistrés par le gouvernement qui procèdera ainsi à un énième fichage mais après que les producteurs aient payé une redevance à la bureaucratie de l’Union Européenne, pour l’enregistrement de leurs semences. Censée ne viser au début que les jardiniers professionnels, elle constitue un précédent juridique qui pourrait aisément être étendu aux jardiniers amateurs et exiger qu’ils respectent ces mêmes règlements au nom du principe variable de précaution. Un principe qui ne protège au final que les intérêts de groupes industriels comme Monsanto, DuPont et autres corporations de semenciers qui ont depuis longtemps admis que leur but est de dominer complètement toutes les semences et cultures de la planète. La bureaucratie de l’UE a réussi, au nom de la sécurité alimentaire, le tour de force de criminaliser ses citoyens, tout en libéralisant les circuits traditionnels de productions au profit de groupes industriels et de créer de nouveaux fonctionnaires chargés de chapeauter l’ensemble. C’est l’objectif ultime de tous les totalitarismes que de criminaliser l’autonomie et de rendre la population complètement dépendante des monopoles pour sa survie. Ce qui est vrai aux USA le sera prochainement dans l’UE, grâce à ce fameux traité transatlantique de libre-échange prévu pour 2014. Plus que jamais le mot de résistance retrouve tout son sens car il n’est pas un aspect de la vie privée qui ne soit aujourd’hui concerné par cette post-démocratie occidentale. « Cultivons, notre jardin » disait le Candide de Voltaire se désintéressant ainsi des affaires du monde. Or, la liberté se mérite. Elle ne s’incarne pas dans une statue ou par un décret mais dans les actes de tous les jours. Encore faut-il la mériter et consentir à certains sacrifices. Le premier étant de sortir de cette léthargie mortifère et d’accepter de retrousser ses manches. Pourquoi pas en commençant son propre potager à base de semences anciennes ?
L’objectif de ce projet de « loi sur les matériaux de reproduction des plantes » vise à rendre virtuellement responsable le gouvernement de toutes les plantes et semences. Les jardiniers amateurs, les producteurs bios et les petits maraîchers, qui cultivent leurs propres plantes à partir de semences non-répertoriées, seraient considérés comme des délinquants voire des criminels, en vertu de cette même loi. Virtuellement toutes les plantes, légumes, graines et jardiniers seront finalement enregistrés par le gouvernement qui procèdera ainsi à un énième fichage mais après que les producteurs aient payé une redevance à la bureaucratie de l’Union Européenne, pour l’enregistrement de leurs semences. Censée ne viser au début que les jardiniers professionnels, elle constitue un précédent juridique qui pourrait aisément être étendu aux jardiniers amateurs et exiger qu’ils respectent ces mêmes règlements au nom du principe variable de précaution. Un principe qui ne protège au final que les intérêts de groupes industriels comme Monsanto, DuPont et autres corporations de semenciers qui ont depuis longtemps admis que leur but est de dominer complètement toutes les semences et cultures de la planète. La bureaucratie de l’UE a réussi, au nom de la sécurité alimentaire, le tour de force de criminaliser ses citoyens, tout en libéralisant les circuits traditionnels de productions au profit de groupes industriels et de créer de nouveaux fonctionnaires chargés de chapeauter l’ensemble. C’est l’objectif ultime de tous les totalitarismes que de criminaliser l’autonomie et de rendre la population complètement dépendante des monopoles pour sa survie. Ce qui est vrai aux USA le sera prochainement dans l’UE, grâce à ce fameux traité transatlantique de libre-échange prévu pour 2014. Plus que jamais le mot de résistance retrouve tout son sens car il n’est pas un aspect de la vie privée qui ne soit aujourd’hui concerné par cette post-démocratie occidentale. « Cultivons, notre jardin » disait le Candide de Voltaire se désintéressant ainsi des affaires du monde. Or, la liberté se mérite. Elle ne s’incarne pas dans une statue ou par un décret mais dans les actes de tous les jours. Encore faut-il la mériter et consentir à certains sacrifices. Le premier étant de sortir de cette léthargie mortifère et d’accepter de retrousser ses manches. Pourquoi pas en commençant son propre potager à base de semences anciennes ?