Combien de temps nos « très chers » politiques vont-ils mettre à prendre conscience de ce qui apparait comme une évidence? Combien de temps perdu? Déjà, un pays ruiné: la Grèce, un état détruit, démonté pièce par pièce, une dette qui court sur plusieurs générations, des populations qui vont devoir payer sans en être responsables des mauvais choix faits par une oligarchie totalement irresponsable.
Italie, Portugal, Espagne, Belgique, France, Irlande, Chypre, des états tous endettés à un taux proche ou supérieur de 100% de leur PIB, donc insoutenable : Ces pays se dirigent inexorablement vers le fonds de l’abime, là même où a été plongé la Grèce. Doit-on encore continuer dans ces conditions déplorables, dont on sait qu’elles ne s’amélioreront pas, ou bien les gouvernements vont-ils enfin réaliser que l’euro est un poison dangereux qui nous tue à petit feu?
Joseph Pardo pour news360x

Extrait de l’article par l’économiste Jacques Sapir, co auteur de « Les scenarii de dissolution de l’euro » :

Un document de travail, co-écrit par 4 économistes du Fond Monétaire International vient jeter un nouveau regard sur les conséquences d’une dépréciation de la monnaie sur les exportations. Très clairement, ces auteurs montrent que le taux de change a une importance considérable sur le commerce international, et qu’une forte dépréciation peut avoir des effets bénéfiques. Les résultats de ce papier confirment les calculs qui avaient servis de base à la rédaction de la note de la Fondation ResPublica, Les Scenarii d’une dissolution de l’Euro.
Ainsi, dans le cas d’une variation du taux de change de 30% vis-à-vis de l’Allemagne (10% par dépréciation du Franc retrouvé et 20% par appréciation de la devise allemande), on aboutit à un gain potentiel de 4,5% du PIB au minimum (si l’Allemagne était notre seul partenaire), ce qui, compte tenu de la part de l’Allemagne dans notre commerce extérieur nous donne un gain réel de plus de 2%. C’étaient bien les valeurs que nous avions retenues. L’idée d’une croissance de 4% à 6% suivant les choix de politique budgétaire est donc aussi validée, et avec elle l’hypothèse d’une très forte réduction du chômage avec tous ses effets induits, comme le retour à l’équilibre des comptes sociaux.
D’autre part, les conditions de ces gains suggèrent que l’effet positif d’une dépréciation de la monnaie à la suite d’une sortie de l’Euro serait très important pour des pays dont la consommation intérieure est fortement déprimée comme la Grèce, mais aussi l’Espagne, le Portugal et l’Italie. En fait, quand on combine l’effet d’une forte dépréciation du taux de change relatif et les effets potentiels de politiques budgétaires redevenant expansionnistes ²car libérées du carcan du TSCG et différents accords signés dans le cadre de la zone Euro, on peut penser que la dissolution ou la désagrégation de la zone Euro aurait des effets très positifs sur les économies des pays de l’Europe du Sud.
L’étude de ces quatre économistes du FMI vient donc confirmer, et en un sens valider, les études réalisées en France et ailleurs qui démontrent la dimension extrêmement négative de l’Euro. Cette étude confirme aussi qu’une sortie de l’Euro serait massivement positive pour l’économie française et pour celle des pays de l’Europe du Sud. La conclusion de ce constat s’impose d’elle-même.
Sources:
http://russeurope.hypotheses.org/442
http://www.fondation-res-publica.org/etude-euro/#.Vjoe3CuO6Hh