Cet article est extrait de la version numérique des Echos.

Le taux de chômage est passé de 10 % à 10,2 % au troisième trimestre en métropole. La hausse est très forte chez les jeunes, contrecoup du recul (NDLR : « officiel » ) du printemps.
C’est la deuxième couche. Après l’annonce il y a une semaine d’ un très fort rebond des inscrits à Pôle emploi en octobre , l’Insee a fait état ce jeudi d’une nette et inattendue dégradation du marché de l’emploi au troisième trimestre.L’institut a annoncé une hausse du taux de chômage, mesuré au sens du Bureau international du travail, de 0,2 point cet été.
Il culmine désormais à 10,2 % en métropole et à 10,6 % (+ 0,2) en incluant l’outre-mer. De tels sommets n’avaient plus été atteints depuis 1997 (10,4 en métropole et 10,7 % avec l’outre-mer, pics historiques), soit près de vingt ans.
A quelques jours du premier tour des élections régionales , dimanche, c’est une nouvelle douche froide pour le gouvernement et le camp socialiste.
Et alors que l’exécutif ne cesse de se féliciter d’avoir fait reculer le chômage des jeunes, tel que mesuré par Pôle emploi, depuis le début de l’année, un autre chiffre produit par l’Insee rappelle leur extrême difficulté à s’installer dans le marché de l’emploi : le taux d’emploi des 15-24 ans est retombé à 28 %, son plus bas historique.