L’OCDE, les journaleux et la mort - à bas le système de retraite à la française !
Benoît
BOUSSEMART
Vous n'avez pas pu échapper à une série d'articles : France 2 - Retraites :
la France épinglée par l'OCDE ; les Echos : la France est le pays où l'on passe
le plus de temps à la retraite ; le Monde.fr : Réforme des retraites : la France
peut mieux faire, selon l'OCDE.
Salauds de français : vous vivez plus vieux et vous prenez votre retraite
plus tôt. Attention, l’OCDE, le parti socialiste et le MEDEF veillent : l’OCDE
salue les réformes, mais la France doit encore aller plus loin. Dans une note
publiée ce mardi 2 décembre 2015, l’OCDE indique que "les dernières réformes des
retraites ont permis d’améliorer la situation financière du système français ...
(mais) elles ne suffiront pas et met en garde les pouvoirs publics (français) :
les perspectives de long terme sont basées sur des prévisions optimistes ... ".
En France, il faut désormais avoir plus de 61,2 as (âge qui passera à 62 ans en
2017) et avoir cotisé pendant 41,5 ans (43 ans à l’horizon 2035), ou avoir
atteint l’âge de 64 ans (67 ans en 2022) pour toucher une retraite à taux plein.
Pourtant, le Conseil d’Orientation des Retraites (le fameux COR) s’est montré
particulièrement pessimiste dans ses dernières prévisions. Selon son scénario le
plus optimiste, c’est à dire avec un taux de chômage à seulement 4,5% (contre
10% actuellement - vu les supers résultats de Hollande, Valls et Macro réunis)
et une hausse moyenne des salaires de 1,5% par an, le déficit serait encore
proche des 10 Mds €uros en 2019-20 (contre 9,3 Mds en 2014), soit 0,4% du PIB.
Or l’OCDE rappelle que les dépenses publiques de retraites restent très élevées
(14% du PIB), ce qui nécessite de solides performances en termes d’emploi pour
préserver la pérennité financière du système ... Et l’OCDE d’en rajouter sur le
mode de calcul des pensions en France, sur l’existence de régimes spéciaux, la
différence de traitement entre privé et public ... Et de conclure sur "la
nécessité de reculer l’âge de départ légal en retraite ...".
N’en ajoutez plus, la coupe est pleine. Sauf que tout cela est un tissu de
mensonges, basés sur la peur ... Vous allez voir, vos retraites, faites
attention .... Comme pour les terroristes ...
Premier mensonge : j’aimerai bien que les experts de l’OCDE m’expliquent : en
France, tous régimes confondus, la France comptait (dernières statistiques
fiables connues) 15,6 millions de retraités fin décembre 2013. Ce qui correspond
(sur une population de 66,3 millions de personnes) à 23,5% de la population
totale (bébés au sein des familles compris). Or le total des prestations servies
au titre des retraites atteint 307,5 milliards d’euros, soit 14,3% du PIB (et
avec une retraite moyenne fin 2013 de 1 306 €uros brut par mois). Donc, la
population totale de retraités (23,5% de la population totale) ne prélève via le
système des retraites que 14,3% de la richesse nationale. Salops de privilégiés,
qu’on vous dit !!! De qui se moque t-on ?
Deuxième mensonge : l’OCDE fournit les informations suivantes - reprises par
l’AFP : respectivement pour les chiffres indiqués : âge de sortie du travail,
espérance de vie au moment de la prise de retraite, et durée de la
retraite :
- France : respectivement : 59,8 ans, 87,1 ans et 27,2 ans ;
- Italie :
respectivement : 61,1 ans, 86,5 ans et 25,4 ans ;
- Allemagne :
respectivement : 62,7 ans, 85,5 ans et 22,8 ans ...
La France fait de loin la meilleure performance sociale de
l’OCDE ! Et c’est ça que l’OCDE, les socialistes et le patronat veulent
changer. Et qu’on puisse interdire toute manifestation pour leur faire
comprendre que nous voulons garder notre modèle social, et pas du tout le modèle
anglo-saxon qui conduit à :
- Travailler plus,
- Mourir plus jeune ;
- Profiter moins longtemps de
sa retraite.
Messieurs les libéraux ... Non merci, définitivement.
Et que vos valets, les journaleux de tout bords qui n’ont même pas fait le
moindre commentaire sur ces deux petits calculs, commencent par abandonner leurs
privilèges des régimes spéciaux ... Comme les députés, sénateurs et politicards
de toutes catégories.
Je ne vous salue pas
B. Boussemart