L’un des soucis avec les médicaments, c’est qu’en règle générale l’information est relativement mauvaise, il ne faudrait pas nuire au marché ni empêcher les profits possibles. Pourtant, il est reconnu que le nombre de médicaments apportant de véritables bienfaits sont peu nombreux, le reste étant juste un moyen de générer du profit comme un autre, avec les conséquences parfois désastreuses.
La première véritable conséquence de cette sur-médication est la résistance aux antibiotiques qui est considérée comme étant l’une « des plus graves menaces pour la santé mondiale », ce qui n’empêche pas nos médecins de gaver les personnes âgées de tout et n’importe quoi au nom de leur santé, 40 % des personnes de plus de 75 ans consomment plus de dix médicaments.
Quand sera-t-il rappelé que le meilleur médicament reste l’alimentation, en sélectionnant ses produits, en réduisant certains pour en privilégier d’autres… En attendant, un seul médicament peut changer une vie, et cela dans le mauvais sens, alors se renseigner sur ceux-ci avant d’avaler n’importe quoi en devient primordial.
L’affaire du 5603953_11-1-2024478840Mediator, qui se poursuit en justice, a-t-elle permis de faire des progrès ? Hélas, pas vraiment, à en croire un livre réquisitoire.
Plus jamais ça ? Cinq ans après la retentissante affaire du Mediator, coupe-faim aux effets cardiaques dévastateurs, où en est-on ? La vibrante promesse lancée en 2011 par Xavier Bertrand, alors ministre de la Santé, qu’aucun après lui ne devrait plus « pouvoir dire qu’il ne savait pas qu’un médicament était suspecté de poser problème » est-elle tenue ?
Quels freins l’empêchent encore ? Ces questions dressent la trame de la vaste enquête menée par Me Antoine Béguin et Jean-Christophe Brisard avec le docteur Irène Frachon, à paraître jeudi, dans un livre* que nous avons pu découvrir en exclusivité.
Prendre les patients pour des adultes
Thalidomide, Distilbène, Vioxx, Dépakine… La liste des médicaments et des scandales associés qui s’égrènent depuis l’après-guerre semble une sinistre ordonnance, au vu des victimes qui s’additionnent. Mais c’est en décortiquant les ressorts de chaque affaire, en analysant les cas d’autres molécules, comme la paroxetine (Deroxat), antidépresseur suspecté de risques suicidaires aux Etats-Unis mais toujours top des ventes en France, ou du dernier coupe-faim (Mysimba) américain, dont les gendarmes du médicament français (ANSM) ne veulent pas mais que l’Agence sanitaire européenne autorise, que se dessine la réponse. Elle se résumerait sur une copie d’un lapidaire « peut mieux faire ».
Thalidomide, Distilbène, Vioxx, Dépakine… La liste des médicaments et des scandales associés qui s’égrènent depuis l’après-guerre semble une sinistre ordonnance, au vu des victimes qui s’additionnent. Mais c’est en décortiquant les ressorts de chaque affaire, en analysant les cas d’autres molécules, comme la paroxetine (Deroxat), antidépresseur suspecté de risques suicidaires aux Etats-Unis mais toujours top des ventes en France, ou du dernier coupe-faim (Mysimba) américain, dont les gendarmes du médicament français (ANSM) ne veulent pas mais que l’Agence sanitaire européenne autorise, que se dessine la réponse. Elle se résumerait sur une copie d’un lapidaire « peut mieux faire ».
Et les défenseurs de toutes les victimes s’affolent de voir combien aujourd’hui encore le puissant lobby de l’industrie pharmaceutique reste protégé par les experts et le système juridique. Liens d’intérêts obligent : « En 2013, le Conseil économique et social européen se déclarait inquiet de voir que 85 % du budget de pharmacovigilance de l’Agence européenne est… financée par les labos », relève Jean-Christophe Brisard.
Source et article en intégralité sur Leparisien.fr