C'est une information qui ne fera jamais la "une" des journaux français ou qui ne sera jamais reprise en boucle par les tenants d'un libéralisme anglo-saxon.
Tout le monde va préférer vous vanter les "miracles" de la reprise britannique en omettant, comme à chaque fois, ce qui n'est pas glorieux pour vous présenter une réalité tronquée et vous "vendre" des mesures qui, si elles vont arranger certaines grandes entreprises, n'ont pas de sens lorsque l'on regarde les résultats dans leur globalité.
Vanter le modèle anglais, une absurdité !
Lorsque je dis cela, je ne dis pas que nous ne devons pas changer les choses. Réformer ne sert à rien puisque la réforme, par définition, c'est faire évoluer l'existant. En ce qui nous concerne, l'état de notre pays est au-delà de l'idée même de réforme, c'est un changement global et une reconstruction totale de l'édifice France qu'il faut entreprendre.
Ceci étant dit, il faut comprendre qu'il n'y a justement pas de "modèle" anglais ou même allemand mais des choses qui, dans le système actuel, peuvent mieux fonctionner en Angleterre ou en Allemagne... ou même moins bien marcher. Néanmoins, partout, dans l'ensemble, le système est le même et c'est ce système mondial, reposant sur un modèle de croissance infinie dans un monde fini, grâce à de l'énergie abondante et peu coûteuse, et dont la répartition de la richesse se fait principalement à travers l'emploi et les salaires, qui est mort.
Et ce système est bien mort partout
Il est mort aux États-Unis, au Japon, au Royaume-Uni, en France bien évidemment, mais aussi en Allemagne.
Alors aujourd'hui, je voulais vous livrer la traduction de cet article de The Independant pour vous permettre de vérifier les choses par vous-même !
On vous parle donc de ce qui marche, rarement de ce qui est moins valorisant. Pourtant, avec les contrats "0 heure job", où vous n'êtes plus considéré comme chômeur même si vous ne travaillez pas une heure dans le mois, les Anglais ont eux aussi poussé la paupérisation des classes moyennes assez loin.
Vu de France, peu de gens comprennent l'envie des Anglais de sortir de l'Europe ou les raisons de la popularité d'un Sanders aux USA et, pire encore, d'un Trump !! Cependant, les raisons sont assez simples. Ici comme là-bas, les classes moyennes sont laminées par la crise et des politiques économiques menées au profit exclusif d'une petite oligarchie pour qui les affaires n'ont jamais été aussi bonnes. Évidemment, cela finit par se voir et les peuples se tournent vers ce qu'ils n'ont pas encore essayé.
Cela nous mène bien sûr à la fin de la démocratie telle que nous la connaissions, soit parce que des partis forts prendront le pouvoir, soit parce que les dirigeants actuels ne se laisseront pas déposséder de leurs prérogatives enrichissantes.
Essentiellement partout dans le monde, la démocratie devient une vaste foutaise, une immense plaisanterie comme le montre en France les changements apportés en catimini à la législation du scrutin présidentiel !!
Alors oui, partout la misère augmente.
Voici la traduction de cet article, et vous remarquerez que nous avons eu en France, il y a quelques semaines, à peine le même débat sur les taxes imposées aux "protections périodiques féminines". Il n'y a aucun hasard là-dedans mais une même misère partagée.
Voilà donc où nous en sommes.
Pour le moment, la misère reste un drame personnel.
Vous êtes dans la misère ou vous n'y êtes pas.
Et comme tout le monde n'est pas dans la misère si vous y êtes, c'est que, comme les Grecs, vous l'avez un peu cherché ! C'est parfois vrai, souvent faux, et généralement, c'est la misère qui partout augmente.
Cela finira par être reconnu comme un drame collectif. Ce jour-là, les miséreux de tous les pays s'uniront car évidemment, un autre monde est possible.
En attendant, mes chers amis, préparez-vous, il est déjà trop tard !