Juin 9, 2016
Les représentants du
gouvernement français qui votaient aujourd’hui à Bruxelles pour décider
ou non du renouvellement de l’autorisation du glyphosate, se sont
abstenus. Un retournement complet par rapport à la position soutenue
jusqu’alors par Ségolène Royal.
Les associations spécialisées dans la
lutte contre les pesticides avaient donc raison de se méfier. Il y a un
mois, sollicitée par l’ONG « Générations futures » pour savoir ce que
voterait la France, la Ministre de l’Environnement Ségolène Royal avait
clairement répondu : « je confirme que la France s’opposera le 18 mai au
Glyphosate, substance cancérigène. » C’est effectivement la position
qui avait été tenue, mais en réalité, la décision n’avait pas été prise
ce jour là comme prévu, le comité technique chargé de statuer pour la
Commission européenne ayant constaté que la majorité qualifiée pour
faire basculer la décision ne serait pas atteinte. En dehors de la
France, plusieurs pays, comme la Suède et l’Italie, avaient également
fait savoir qu’ils voteraient eux aussi contre le renouvellement de
l’autorisation de mise sur le marché du glyphostae, tandis que les
Pays-Bas se prononçaient pour un report de la décision. Le marathon du
glyphosate au sein des instances techniques de la Commission européenne
se poursuit donc, puisqu’on en est aujourd’hui au 3ème report.
Initialement, le vote devait intervenir le 8 mars.
Ce qui a changé aujourd’hui, c’est que
la France n’est plus opposée à l’interdiction du glyphosate puisque ses
représentants se sont simplement abstenus. « Générations futures »
avait déjà fait remarquer en mai que la position de la France n’était «
pas très claire », la ministre de l’environnement affirmant vouloir
s’opposer au renouvellement de l’autorisation, tandis que, toujours
selon l’ONG, Manuel Valls « serait pour voter la réhomologation avec
certaines conditions. » Le vote d’aujourd’hui semble confirmer ces
soupçons.
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