A lire ! Lorsque les assureurs auront accès à vos frigos…
Vous n’avez rien à
cacher ? C’est ce que vous croyez, en tout cas ce n’est pas ce que
pensent les assureurs qui imaginent le futur et ce futur de plus en plus
connecté, de plus en plus fliqué fait peur. Ce que vous allez lire
n’est pas une plaisanterie. C’est un article du très sérieux Guardian.
Et après ça, on va accuser l’alternatif de complotisme ? Mais qui
complote pour faire de nous des esclaves hyper-contrôlés et obéissants ?
Les choses ont toujours deux
faces : Internet est un immense espace de savoir, il est aussi un
formidable outil d’asservissement. Big Brother n’est pas que politique.
Faites lire cet article à vos
adolescents, ce sont eux et les suivants que cela concerne. Si vous êtes
enseignants, parlez en à vos élèves, il faut que les futures
générations soient conscientes de ce qui les attend et qu’elles puissent
en débattre avant que d’être mises devant le fait accompli. Bientôt,
soit disant pour son « bien » chaque humain sera branché à des centaines
de fils invisibles qui seront autant d’injonctions à faire ce que l’on
aura décidé pour lui.
Est-ce ainsi que l’homme doit vivre ?
Galadriel
Merci à lespheres
Quand les assureurs auront accès au contenu de votre frigo
Admiral, l’un des plus grands assureurs du Royaume-Uni annonce
vouloir utiliser les données des utilisateurs de Facebook pour
personnaliser ses tarifs en matière d’assurance automobile, révélait récemment le Guardian.
Le programme FirstCarQuote
utilise les publications et les likes pour déterminer si ses assurés
ont un profil consciencieux… en analysant leur manière d’écrire.
Désormais, la fréquence avec laquelle vous utilisez des mots comme
toujours, jamais ou peut-être peut donc avoir une incidence directe sur
le montant de votre prime d’assurance. Ce programme expérimental est
volontaire et peut permettre aux jeunes conducteurs auxquels il
s’adresse de réduire leur prime d’assurance automobile de 350 livres par
an.
Pour le spécialiste en éthique de la technologie Jathan Sadowski (@jathansadowski),
l’internet des objets auquel s’intéressent activement les assureurs,
nous réserve des moyens plus invasifs encore pour surveiller et
contrôler nos comportements, explique-t-il dans une tribune pour le Guardian.
Pour le cabinet de conseil AT Kearney, l’internet des objets va
perturber les modèles d’assurance traditionnels, tout en ouvrant de
nouvelles possibilités de croissance. Mais l’analyse des données ne va
pas seulement permettre de faire baisser les primes d’assurance,
rappelle Jathan Sadowski, elle va aussi permettre d’optimiser les prix.
L’assurance est appelée à devenir le modèle d’affaires de l’internet des
objets. Et les grandes sociétés technologies se sont déjà engouffré
dans la brèche : Dell a ouvert un accélérateur dédié à l’assurance et Microsoft a initié un partenariat avec American Family Insurance pour lancer un programme d’incubation similaire.
Aujourd’hui, le compromis de la surveillance en échange de la
commodité d’utilisation peut sembler assez innocent aux utilisateurs,
mais à mesure que les assureurs vont augmenter leur accès à des
dispositifs de surveillance, le deal risque de se modifier. Demain vos
commandes d’aliments gras ou sucrés auront peut-être un impact sur votre
prime, tout comme la manière dont vous freinez en voiture ou les heures
où vous conduisez selon le trafic. Le charme des réductions de prime
peut rapidement se transformer en désagréables pénalités une fois que
les assureurs auront établi leurs modèles.