lundi 24 décembre 2018

Comment le système politico-médiatique s’y prend-il pour décrédibiliser les Gilets Jaunes ? (agoravox)


lundi 24 décembre 2018


 1) Mentir sur le nombre de manifestants

Les grands médias nous annoncent le nombre d'environ 39 000 manifestants gilets jaunes pour la journée du samedi 22/12/2018, certains autres médias encore moins, comme FR3 Nouvelle-Aquitaine qui annonce 23 800 personnes dans la rue contre 33 500 la semaine dernière dans toute la France, mettant en avant l'affaiblissement du mouvement.
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Photo : Place de la bourse à Bordeaux le samédi après-midi le 22/12/2018

Or, sur le site web du " Syndicat France Police – Policiers en colère ", on nous avance un chiffre très largement supérieur :

"Estimation de la participation à l’acte 6 des Gilets jaunes à 19h00 : au moins 300.000 manifestants dans tout l’hexagone selon l’estimation du syndicat France Police – Policiers en colère."

Le " Syndicat France Police – Policiers en colère " mentionne entre autres :
"Notre syndicat ne fait pas circuler de fake news contrairement à ce que certains médias malhonnêtes véhiculent. Nous sommes la 5ème force syndicale du ministère de l’Intérieur et produisons un travail sincère et honnête pour informer nos collègues et l’opinion publique sur les problématiques policières."

Et concernant la journée du 24 novembre 2018 : 750 000 manifestants, plus proche du vrai chiffre
"Estimation de la participation à 15h ce samedi 24/11 : le syndicat France Police – Policiers en colère dénombre 750.000 gilets jaunes dans toute la France sur environ 1500 points de blocage"

Alors que le ministère de l'Intérieur annonce pour la même journée du 24 novembre 106.301 manifestants "Gilets Jaunes" pour toute la France

Remarque : j 'aime bien ce chiffre finissant par 301, comme si les manifestants avaient vraiment été comptabilisés au détail près...
Là, le ministre de l'intérieur nous prend carrément pour des idiots !
Encore "bravo" au Figaro pour avoir joué son rôle de relais avec tant de précision !

Voici le témoignage de Jean-Claude Bourret, ancien présentateur des journaux de TF1 et de La Cinq qui confirme ce qu'on sait déjà depuis longtemps, c'est-à-dire la manipulation de l'opinion publique, la manipulation des chiffres par des médias qui agissent sur ordre de leur direction voire de la part du pouvoir politique.
Quelqu'un qui n'obéit pas aux ordres, comme Jean-Claude Bourret, est "mis au placard" ou même carrément licencié (on trouve toujours une "bonne" raison pour cela).


 2) Mettre à l'écart d'un des "représentants" des Gilets Jaunes, trop médiatisé et jugé pas assez coopératif avec le pouvoir :
L'oligarchie a peur d'une insurrection voire d'une révolution contre le monde de la finance et leurs vassaux, hommes politiques, médias, multinationales, grandes surfaces...
Au-delà de la manipulation des chiffres de la part de la classe politico-médiatique, c'est la crainte de perdre leur pouvoir qui a poussé le pouvoir politique à faire usage de la mise à l'écart d'un des représentants médiatisés des Gilets Jaunes, Eric Drouet, qui avait oser s'attaquer au pouvoir ploutocratique en France.

Le " Syndicat France Police – Policiers en colère " fait savoir :
"L’arrestation d’Eric Drouet, rue Vignon à Paris, a été manifestement programmée et ordonnée par l’autorité administrative ou judiciaire. Nos collègues n’ont pas interpellé de leur propre initiative ce leader des Gilets Jaunes. A ce stade, il n’y a pas, pour notre organisation syndicale, de lien entre les casseurs et l’arrestation d’Eric Drouet."

 A ce sujet, il faut citer l'article 35 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793 qui légitimise la désobéissance civile dans un cas bien précis :

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"Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs."
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 3) Employer l'arme "fatale", celle de l' assimilation du mouvement des Gilets Jaunes à l'antisémitisme

Les chaînes télévisées LCI , C-News se sont focalisées ce dimanche matin sur des actes commis par une infime minorité des manifestants injustement qualifiés d'antisémites par Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement en tant que secrétaire d'État adjoint au Premier ministre.
C'est une manipulation de l'opinion publique particulièrement malsaine.
Benjamin Griveaux a publié un tweet que je vous laisse découvrir dans les deux vidéos ci-dessous. L'une avec le commentaire de Jérôme Rodrigues, un des Gilets Jaunes, et l'autre vidéo par un représentant de Debout la France, Damien Lempereur :

Commentée par Jérôme Rodrigues, un des Gilets Jaunes :
source C-NEWS :

Commentée par un représentant de Debout la France, Damien Lempereur :
source C-NEWS :

4) Inciter les médias à présenter les manifestations des Gilets Jaunes comme violentes,
gangrenées par les casseurs, mauvaises pour l’économie (blocage des ronds-points) et les
commerçants

Le reportage sur la manifestation des gilets jaunes à Bordeaux diffusé samedi soir 22/12/2018 par FR3 Nouvelle-Aquitaine a commencé par la présentation des violences qui se sont produites à la fin de la manifestation à Pey Berland (on se demande qui sont ces provocateurs, on peut supposer beaucoup de choses, tellement ces images de poubelles en flammes et de jeunes cagoulés lançant des projectiles sur la police font les choux gras des médias...). Après ces images de violence qui se prolongent un peu, le commentateur reconnaît que la majeure partie de la manifestation s'est déroulée dans le calme et sans incident, ce qui est la stricte vérité puisque j'y étais...
Là aussi, on souhaiterait plus d'objectivité de la part des médias régionaux !


Je ne vais pas en rajouter sur les méthodes employées par le pouvoir politico-médiatique pour manipuler l'opinion publique, tellement elles sont évidentes pour qui se documente et se renseigne dans le but de fonder sa propre opinion, et tellement elles sont anormales dans un régime qui se prétend démocratique mais qui est en réalité ploutocratique.

Le rejet de la presse aux ordres du monde de la finance par les gilets jaunes
De nombreux heurts entre Gilets Jaunes et journalistes des grands médias témoignent de ce ras-le-bol de la France moyenne et rurale devant cette caste médiatique inféodée au pouvoir financier et mondialiste, qui s’arroge le droit de dire le bien et le mal, qui dicte la pensée unique et le politiquement correct, qui bâillonne la liberté d’expression, qui méprise « les citoyens ». Il faut savoir aussi que la plupart des journalistes bénéficient d'abattements fiscaux qu'on peut assimiler à des privilèges, moyen de tenir en laisse ces "chiens de garde", sans parler de ce qui leur arriverait s'ils osaient faire preuve de plus d'objectivité...

Le “quatrième pouvoir” vacille sur son piédestal. Et a peur. Peur de perdre ses privilèges, sa toute-puissance sur l’information, sur l’opinion publique : la France profonde entre en résistance sur les fronts politique et médiatique !

Le mot de la fin  : Les Gilets Jaunes vont poursuivre leur mobilisation, même pendant les fêtes et ils se préparent déjà à l'acte VII, samedi prochain, 29 décembre 2018...


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Ps.
Un grand MERCI à Gérard, un de mes amis, pour avoir apporté des informations complémentaires à cet article ainsi pour les corrections orthographiques ainsi son support au mouvement des gilets jaunes