Quand Alliot-Marie invoque la manne du ministère de l'Intérieur
(Mis à jour: ) journal Libération
Extrait d'un tract distribué en faveur de Michèle Alliot-Marie dans sa circonscription des Pyrénées-Atlantiques. (DR)
une campagne qu'elle plaçait sous le sceau de la reconquête. Avec 35,37%, elle est talonnée par la PS Sylviane Alaux qui totalise 31,55% des voix.
A 65 ans, celle qui avait dû démissionner en février 2011 après avoir passé ses vacances de Noël dans une Tunisie en pleine révolution, abat ses dernières cartes. Dans un tract distribué sur les marchés du pays basque, que Libération s'est procuré (voir la version complète en fin d'article), MAM affirme avoir, en tant qu’ancienne ministre, «soutenu les intérêts et les projets portés par chaque municipalité» de sa circonscription. Et de citer: «A Saint-Jean-de-Luz», où elle a été maire, réélue en 2001 et 2008, puis reversée comme première adjointe de la ville, «j’ai pu entre 2008 et 2012 aider au financement de la médiathèque, à l’aménagement de la ville, à la réhabilitation du site d’Ur Mendi pour un montant total de 1,6 million d’euros sur les crédits du ministre de l’Intérieur».
Vous avez bien lu: l'ex-ministre de l'Intérieur (de mai 2007 à juin 2009) revendique ouvertement avoir pioché, -y compris après avoir abandonné son maroquin?-, dans les crédits de l’Etat pour des projets locaux! Gêné aux entournures, son attaché de presse confirme l’authenticité du tract, tout en précisant: «Michèle Alliot-Marie avait dans ses responsabilités les collectivités locales et a disposé de fonds ministériels destinés aux communes».
Et dire que dans le même tract, MAM se revendique «gaulliste sociale» qui défend une «certaine idée de la France»... Réponse dimanche pour savoir si ce clientélisme aura été efficace.
Michèle Alliot-Marie est à la peine pour se faire réélire dans la 6e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, et tous les arguments sont bons pour convaincre ses électeurs. L'inoxydable députée depuis 1986, et qui a occupé de multiples portefeuilles ministériels (Défense, Intérieur, Affaires étrangères, Justice), a perdu plus de 13 points par rapport au premier tour de 2007 dans A 65 ans, celle qui avait dû démissionner en février 2011 après avoir passé ses vacances de Noël dans une Tunisie en pleine révolution, abat ses dernières cartes. Dans un tract distribué sur les marchés du pays basque, que Libération s'est procuré (voir la version complète en fin d'article), MAM affirme avoir, en tant qu’ancienne ministre, «soutenu les intérêts et les projets portés par chaque municipalité» de sa circonscription. Et de citer: «A Saint-Jean-de-Luz», où elle a été maire, réélue en 2001 et 2008, puis reversée comme première adjointe de la ville, «j’ai pu entre 2008 et 2012 aider au financement de la médiathèque, à l’aménagement de la ville, à la réhabilitation du site d’Ur Mendi pour un montant total de 1,6 million d’euros sur les crédits du ministre de l’Intérieur».
Vous avez bien lu: l'ex-ministre de l'Intérieur (de mai 2007 à juin 2009) revendique ouvertement avoir pioché, -y compris après avoir abandonné son maroquin?-, dans les crédits de l’Etat pour des projets locaux! Gêné aux entournures, son attaché de presse confirme l’authenticité du tract, tout en précisant: «Michèle Alliot-Marie avait dans ses responsabilités les collectivités locales et a disposé de fonds ministériels destinés aux communes».
Et dire que dans le même tract, MAM se revendique «gaulliste sociale» qui défend une «certaine idée de la France»... Réponse dimanche pour savoir si ce clientélisme aura été efficace.