Mirage 26/10/2012 à 16h36
Le Royaume-Uni aurait-il trouvé la clé, la formule miracle pour sortir de la crise ?
Après trois trimestres consécutifs de recul, le PIB du pays a rebondi de 1% cet été, le taux de chômage est revenu sous la barre des 8% et le nombre de fonctionnaires a été réduit de 12% en deux ans, applaudissent Les Echos. Qui admirent « un modèle sans tabou ».
Pour le journal économique, c’est la victoire de la rigueur :
Le premier ministre David Cameron est passé outre les conseils que même le FMI lui donnait en mai. L’institution préconisait, dans son rapport annuel sur le pays, un assouplissement de la cure d’austérité en cours et des mesures de nature à stimuler la croissance économique : suspensions d’impôts temporaires, investissements dans les infrastructures, etc.
Peine perdue. Dans ses prévisions mises à jour début octobre, le Fonds monétaire international a nettement revu à la baisse ses projections pour la Grande-Bretagne. Il table sur une croissance de -0,4% cette année et de 1,1% en 2013, contre +0,2% et +1,4% auparavant. De quoi relativiser le « modèle sans tabou ».
La récession terrassée par la rigueur au Royaume-Uni ? Mon œil !
Le Royaume-Uni aurait-il trouvé la clé, la formule miracle pour sortir de la crise ?
Après trois trimestres consécutifs de recul, le PIB du pays a rebondi de 1% cet été, le taux de chômage est revenu sous la barre des 8% et le nombre de fonctionnaires a été réduit de 12% en deux ans, applaudissent Les Echos. Qui admirent « un modèle sans tabou ».
Pour le journal économique, c’est la victoire de la rigueur :
« Les partisans des réductions des dépenses de l’Etat [...] ont indéniablement marqué un point [...] contre ceux qui pensent que la rigueur étouffe l’activité. »Le même jour, sur France Inter, le rédacteur en chef du journal, Dominique Seux, insiste :
« Il se passe peut-être quelque chose. Peut-être qu’une nouvelle voie est en train de se dessiner. »
JO et jubilé de la reine ont dopé le PIB
A y regarder de plus près, cette version des faits est pour le moins simpliste. Il est impossible d’écrire que la rigueur – quelle que soit sa définition – est en cause dans ces bons résultats affichés par le Royaume-Uni :- plusieurs indicateurs pointent vers une nouvelle perte de dynamisme, selon des experts cités par Les Echos eux-mêmes ;
- les Jeux olympiques de Londres ont dopé les résultats... provisoirement. Les ventes de billets pour les épreuves sportives ont contribué à la hausse du PIB, à hauteur de 0,2%, selon l’Office national de la statistique ;
- le week-end du jubilé de la reine en juin a gonflé de son côté le PIB de 0,5% environ.
Même le FMI demande moins de rigueur
La rigueur, quant à elle, fait surtout descendre les Anglais dans les rues. Samedi 20 octobre, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Londres et dans d’autres villes britanniques contre la politique d’austérité du gouvernement, qui a annoncé de nouvelles coupes dans les dépenses sociales.Le premier ministre David Cameron est passé outre les conseils que même le FMI lui donnait en mai. L’institution préconisait, dans son rapport annuel sur le pays, un assouplissement de la cure d’austérité en cours et des mesures de nature à stimuler la croissance économique : suspensions d’impôts temporaires, investissements dans les infrastructures, etc.
Peine perdue. Dans ses prévisions mises à jour début octobre, le Fonds monétaire international a nettement revu à la baisse ses projections pour la Grande-Bretagne. Il table sur une croissance de -0,4% cette année et de 1,1% en 2013, contre +0,2% et +1,4% auparavant. De quoi relativiser le « modèle sans tabou ».