samedi 27 octobre 2012

ZAD : S'ILS PERDENT, NOUS PERDONS TOUS (ZAD : ZONE À DÉFENDRE) (Terre sacrée)

ZAD : S'ILS PERDENT, NOUS PERDONS TOUS (ZAD : ZONE À DÉFENDRE)
Postée le 27/10/2012 à 08h47
ZAD : S'ils perdent, nous perdons tous (ZAD : Zone À Défendre)

On les appelle les «aménageurs» : vivant de béton et de pétrole, dont ils recouvrent les rares zones vertes encore existantes, ils «aménagent» les territoires pour que voitures et avions puissent transporter de tout et de rien.
La société Vinci par exemple, avec un chiffre d'affaire de 18 milliards, bétonne à tour de bras de tractopelles du Chili à la foret de Khimki en Russie. Quartiers rasés, forêts dévastées, rien ne semble leur résister (il faut dire que Vinci s'implante à long terme en signant de juteux contrats avec les États pour gérer en concession ou en délégation des équipements d'utilité publique).
À Nantes, ce sont 2000 hectares de nature (une des plus importantes réserves d'eau de la région et l'habitat d'espèces en voie de disparition, mais aussi des terres agricoles nourricières depuis des centaines d'années) que les « décideurs » veulent détruire pour en faire un aéroport (le projet est plus large puisque le port proche va être agrandi, des routes et autoroutes vont être construites, etc.).
Depuis 40 ans les habitants refusent ce projet ridicule. Depuis quelques années des maisons sont occupées, d'autres construites, des terrains sont cultivés,... des personnes vivent, se nourrissent et en nourrissent bien d'autres, apprennent à vivre ensemble tout en inventant par la pratique de nouvelles solidarités en faisant le choix de la lutte et de l'autonomie face à ce système qui les écrase, nous écrase, écrase la planète...
Mais les travaux de l'aéroport doivent bientôt commencer (il est sensé être opérationnel en 2017) et il faut «sécuriser l'intervention des entreprises» ! Et puisque l'État est au service des «aménageurs», depuis ce mardi 16 octobre, la ZAD (Zone À Défendre) est prise d'assaut par le préfet qui y a envoyé 1200 gendarmes, gardes mobiles, CRS, GIPN, etc. La zone est militarisée, hélicos, armures, gaz lacrymogènes, grenades assourdissantes, ... protègent les bulldozers et tractopelles venus détruire toute vie sur ces espaces.
Pour permettre cela, une immense zone de non-droit est mise en place sur la ZAD mais également les communes avoisinantes : contrôles d'identité, interpellations, interrogatoires sauvages, gardes à vue, fouilles des véhicules, coupure des réseaux GSM, ...
Les libertés les plus fondamentales n'existent plus, l'État les ayant suspendues (pour un budget de 500 000€ en une semaine) pour permettre à Vinci de faire son sale boulot !


Nous tenons à exprimer toute notre rageuse solidarité avec les 200 personnes qui résistent activement à ces expulsions. Nous sommes heureux de lire leur détermination, leurs barricades, leurs réoccupations de maisons expulsées !! Bravo à vous pour votre force et votre courage !
Non, bien sur que non !! Les criminels ce n'est pas vous mais bien ceux qui vous criminalisent, alors que votre «seul tort est en réalité de refuser le monde que vous nous imposez. Un monde stérile nourrit d'OGM et de virtualité, où la terre est maintenue en vie artificielle à coup de produits chimiques. Ce n'est pas ce que nous appelons le progrès !»
Le soutien local et international qui grandit de jours en jours nous réchauffe le coeur et vous fait savoir que vous n'êtes pas seuls, loin de là... Des terres zapatistes à celles des zadistes, la lutte pour la vie s'oppose à celle pour le pouvoir et le fric.
AmiEs zadistEs, surtout tenez bon, cette lutte ne fait que commencer, nous la menons ensemble, partout !!
Ce monde à besoin d'amour et de légumes, pas de béton et d'avions !!

Informons-nous, informez-vous : zad.nadir.org

L'appel à actions au moment des expulsions :
«Dans un contexte où les aménageurs font face à de plus en plus de résistances, il semble nécessaire de s'organiser afin que la répression d'une lutte ne fragilise pas les autres. Nous vous invitons donc à vous mobiliser aussi chez vous, non pas pour affirmer votre soutien, mais votre solidarité, car vos luttes sont les nôtres.
Se rassembler, occuper un bâtiment, une rue, poser un tag ou une banderole, s'attaquer à des locaux, saboter un chantier, bloquer des axes de circulation, partir en manif sauvage, frapper des cibles dans des espaces inattendus,... Bref, autant de moyens possibles de faire déborder le conflit.
Guerre aux animateurs de la misère !
À nous de jouer !»