Journalisme de proximité ? Le ¨Progrès et les éléphantes
le 11 janvier 2013
Au risque de déplaire à Brigitte Bardot, nous devons avouer qu’Acrimed, association de critique des médias et non de défense de la cause animale, n’a aucun avis sur le sort qui doit être réservé aux deux éléphantes menacées d’euthanasie pour cause de tuberculose. Même pour plaire à Brigitte Bardot qui menace de partir en Russie (sans doute pour défendre les ours qui fournissent de si ravissantes fourrures), nous ne sortirons pas du rôle que nous nous fixons. Et ce rôle nous oblige (« nous oblige » ? N’exagérons pas…) à nous pencher sur le sort du journalisme de proximité
En effet, voyez-vous, le hasard veut que les deux éléphantes soient en résidence à Lyon. Et rien de ce qui est lyonnais ne doit échapper à la vigilance du quotidien Le Progrès… qui ne consacrerait sans doute que quelques lignes au sujet si les éléphantes étaient en résidence à Dunkerque.
Les tentatives de sauvetage des deux éléphantes ont beaucoup ému Le Progrès qui lui consacre les seconds titres de ses « Unes » des 15 et 18 décembre 2012.
Les première qualités attendues du journalisme sont le suivi de l’actualité et sa hiérarchisation. C’est pourquoi les 22 et 27 décembre, « l’affaire » remonte du second au premier titre des « Unes »
La « contre-attaque de Pinder » du 27 décembre est suivie de celle de Brigitte Bardot, mais si le fil de l’actualité reste tendu, il descend d’un cran dans la hiérarchie des titres le 27 décembre 2012 et 3 janvier 2013.
Quand, le 5 janvier 2013, une terrible menace, conjuguée au futur comme une prophétie, tonna à « Une »
Et cetera… On s’arrête là, bien qu’on n’arrête pas Le Progrès.
Qu’on ne s’y … trompe pas. Il est exceptionnel qu’un fait-divers animalier associe un débat de société (sur la peine de mort), un enjeu institutionnel (sur le rôle de la justice), une controverse scientifique (sur le risque de contagion), une grande cause humanitaire (l’unité improbable du cirque Pinder et de Brigitte Bardot), la défense de la libre circulation des animaux et des êtres humains (et en particulier de Brigitte Bardot) et une grave question de politique étrangère (sur les rapports entre la France et la Russie).
Enquête (sic) de Balbastre, secondé par Yannick Kergoat et Henri Maler pour les (sobres) commentaires
Les tentatives de sauvetage des deux éléphantes ont beaucoup ému Le Progrès qui lui consacre les seconds titres de ses « Unes » des 15 et 18 décembre 2012.
Les première qualités attendues du journalisme sont le suivi de l’actualité et sa hiérarchisation. C’est pourquoi les 22 et 27 décembre, « l’affaire » remonte du second au premier titre des « Unes »
La « contre-attaque de Pinder » du 27 décembre est suivie de celle de Brigitte Bardot, mais si le fil de l’actualité reste tendu, il descend d’un cran dans la hiérarchie des titres le 27 décembre 2012 et 3 janvier 2013.
Quand, le 5 janvier 2013, une terrible menace, conjuguée au futur comme une prophétie, tonna à « Une »
Et cetera… On s’arrête là, bien qu’on n’arrête pas Le Progrès.
Qu’on ne s’y … trompe pas. Il est exceptionnel qu’un fait-divers animalier associe un débat de société (sur la peine de mort), un enjeu institutionnel (sur le rôle de la justice), une controverse scientifique (sur le risque de contagion), une grande cause humanitaire (l’unité improbable du cirque Pinder et de Brigitte Bardot), la défense de la libre circulation des animaux et des êtres humains (et en particulier de Brigitte Bardot) et une grave question de politique étrangère (sur les rapports entre la France et la Russie).
Enquête (sic) de Balbastre, secondé par Yannick Kergoat et Henri Maler pour les (sobres) commentaires