Voici, chers lecteurs, une autre façon d'exprimer ce que je vous dis, ou écris souvent
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5 janvier 2013
L’Homme séché à froid
Gaëtan PELLETIER
Le bouddhisme décrit un courant
mental qui n’est pas conscient, mais dépend de la conscience. Il s’agit, pour
le bouddhisme
theravāda, d’un « courant de conscience », bhava ?ga sota, qu’on
peut traduire par subconscience et interconscience (voir bouddhisme
theravāda)
La « science » a longuement été en dormance chez
l’humain. Mais à partir du 19esiècle, le coup d’envoi fut donné par
les premières découvertes de l’électricité, de ses capacités énergétiques, de la
découverte des micro-organismes, des premiers pas (sic) de l’aviation, etc. Tout
prend souche dans cette ère nouvelle qui fit un jour s’enflammer un savant qui
prétendit que « Dieu » livrait enfin ses secrets.
Au 20e siècle, naquit la robotique, et
les « sciences de l’esprit » (psychologie, psychanalyse, alliées au
développement des « médicaments, ou autres formes de savoirs penchés sur la
compréhension de la mécanique du …cerveau) : L’Homme, lentement commença à être
« épluché de son mystère » et devint une simple machine dont les secrets des
rouages ne restaient plus qu’à découvrir.
Ce courant s’amplifia de manière exponentielles
jusqu’à la nanotechnologie dont on peut déjà constater les dégâts sur la race
humaine par la représentation et transformation en simple robot, toujours allié
au monde du travail et complètement enchaîné aux appareils, voire fondu.
Cette transformation est toujours en
cours, progressant à travers tous les gadgets lancés sur le marché et présentés
comme « progrès ». Le mot « progrès », d’ailleurs, n’est une référence au monde
aride des siècles antécédents, du monde occidental ou des tribus éloignées
encore distantes des « civilisations ». Le réel progrès est l’amélioration des
conditions de vie humaines. Et cela sur toutes les architectures.
Ces morsures continuelles sur les générations
risque de faire disparaître l’Homme réel – doté d’une spiritualité- qui tente
malaisément de traduire dans des religions, aux messages souvent faussés, mal
interprétées ou volontairement déviés à des causes individualistes ou de
groupements aux intentions malveillantes de manipulation.
En quelques générations, à force de
marteler messages ainsi que foi en la « science », les idées, ou les messages
subliminaux, étendues par la mondialisation et de par les nations détentrices de
pouvoir techniques, sont en train de « modifier » l’être humain. La race des
banquiers et des serviteurs d’États travaillent en toute bonne conscience
à améliorer « l’Homme ». Encore et encore dans son enveloppe « mécanique »…
Encore et toujours dans une vision étriquée, pour affiner ce nouvel esclave
moderne.
Le progrès matérialiste – qui aurait dû se
limiter à une réelle amélioration des conditions de vie- fut alors renflé par
l’avidité : le but ne fut plus l’abonnissement et la répartition de ces
découvertes, mais une création volontaire de « besoins » créés de toute
pièce.
Créer, alimenter les besoins inutiles, faux,
fallacieux, aux seules fins des profits engrangés pour les profits.
L’Homme se fit éplucher de 90% de son être.
La tentative fut de tenter de « résumer » une
richesse humaine, mystérieuse, bien plus large, vaste, que ce cerveau. Les
émotions furent ramenées au rang de simples échanges chimiques, et celles-ci
déclarées « maladives ». En l’occurrence, il s’agissait de les traiter avec des
« sciences » marquées au fer rouge de l’éducation au service des dirigeants.
L’Homme devint alors cet esprit réduit à une
coquille d’œuf, puisque la « science » ne pouvait pas saisir toutes les
richesses et la variabilité de son impénétrable source de naissance et
« raison » de sa disparition par la mort, les mouvements, les fondements mêmes
de la création. Bref, la techno-science se livra à une propagande par
l’inconscient de la soi-disant preuve que l’Homme était une mécanique à étudier
et à transformer.
La souche cosmique et spirituelle de l’Homme,
suite aux échecs des religions – qui furent présentés comme « preuve » de non
existence de Dieu- réussit à tronçonner notre être en une masse séchée et
froide, en enfonçant notre créature six pieds sous terre avant qu’il ne
naisse.
C’est le résultat de toute la prétendue
« éducation » occidentale qui n’est en sorte qu’une manière de former un barrage
entre l’âme et la chair par une simple division : diviser pour régner.
L’ego est le poil de la bête… Et on le flatta
jusqu’à ce qu’il ronronne.
Les croyants mettent au monde des croyants… Par
la force s’il le faut, par la guerre, les idées controuvées, la lutte des idées
qui mènent aux guerres, et le battage médiatique intérieur de la réussite
personnelle.
« Tu peux avoir ce que tu veux, et ton avoir est
ton être ».
Le 20e siècle fut un livre qui
battit tous les livres « religieux » des siècles antécédents, détruisit toutes
les révélations des sages dans une sorte d’Alzheimer entretenu, quasi
intraveineux.
Une aiguille jusqu’à l’âme.
Un poison…
Le résultat social de ce dessèchement peut être
constaté par la déchéance actuelle et la dégradation de « l’Homme-cellule »
attelé à l’ensemble, mais dévié par l’élitisme patenté.
Et c’est la raison pour laquelle l’élite
distribue des titres, en fait des couches pour anoblir le simple citoyen dans
une illusion de miroir.
La recette est la même que celle de la noblesse
d’il y a quelques siècles.
Le Comte est devenu PDG ou DG…
***
C’est la raison pour laquelle, La route vers soi
n’est pas une route qui ne mène qu’à un développement individuel, mais à une
individualité-cellule aux fins de réels progrès de l’Humanité.
Ce n’est pas un ego pour l’ego. C’est la réelle
richesse retrouvée, la reprise de son état d’être divin, cosmique, caché,
secret, doté d’une capacité de création et d’invention puisée dans
l’infinie.
Tout acte de cette vie a pour but la réalisation
de soi pour la réalisation de tous.
Pour cette « tâche », chacun doit retrouver les
parties qui lui ont été volées pour accroître la réussite personnelle des
autres.
Non pas se réaliser pour tuer, mais se réaliser
pour vivre.
Hélas ! Nous attendons que le « progrès » vienne
nous réaliser…
Une sorte de figure « parentale » offerte par
l’État et les voleurs de vie que sont les placiers de Wall-Street et la gangrène
des pseudo-savants, bien titrés, qui sont devenus nos dieux…
Toute la douleur du monde est de croire en eux…
Et toute la douleur du monde est visible, tangible… Nous l’avons sous les yeux
et dans nos yeux…
Nous voilà donc séchés à froid, déshydratés, mais
réhydratés par la « science médicale », la « science économique », la « science
psychanalytique », la « science politique ».
Des séchés ne peuvent nourrir des séchés…
La tâche est donc de se « retremper » dans la
réalité de notre être, et non pas acheter un produit faisandé vendu par l’État
et la masse de vendeurs mondialisés.
Toute réalité est à découvrir, redécouvrir, dans
le but d’un réel progrès : rendre meilleures nos vies.
Gaëtan Pelletier
31 décembre 2012
La Vidure
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