mardi 8 janvier 2013

L’Homme séché à froid (relayé par Le grand soir)

L’Homme séché à froid

Le bouddhisme décrit un courant mental qui n’est pas conscient, mais dépend de la conscience. Il s’agit, pour le bouddhisme theravāda, d’un « courant de conscience », bhava ?ga sota, qu’on peut traduire par subconscience et interconscience (voir bouddhisme theravāda)
La « science » a longuement été en dormance chez l’humain. Mais à partir du 19esiècle, le coup d’envoi fut donné par les premières découvertes de l’électricité, de ses capacités énergétiques, de la découverte des micro-organismes, des premiers pas (sic) de l’aviation, etc. Tout prend souche dans cette ère nouvelle qui fit un jour s’enflammer un savant qui prétendit que « Dieu » livrait enfin ses secrets.
Au 20e siècle, naquit la robotique, et les « sciences de l’esprit » (psychologie, psychanalyse, alliées au développement des « médicaments, ou autres formes de savoirs penchés sur la compréhension de la mécanique du …cerveau) : L’Homme, lentement commença à être « épluché de son mystère » et devint une simple machine dont les secrets des rouages ne restaient plus qu’à découvrir.
Ce courant s’amplifia de manière exponentielles jusqu’à la nanotechnologie dont on peut déjà constater les dégâts sur la race humaine par la représentation et transformation en simple robot, toujours allié au monde du travail et complètement enchaîné aux appareils, voire fondu.
Cette transformation est toujours en cours, progressant à travers tous les gadgets lancés sur le marché et présentés comme « progrès ». Le mot « progrès », d’ailleurs, n’est une référence au monde aride des siècles antécédents, du monde occidental ou des tribus éloignées encore distantes des « civilisations ». Le réel progrès est l’amélioration des conditions de vie humaines. Et cela sur toutes les architectures.
Ces morsures continuelles sur les générations risque de faire disparaître l’Homme réel – doté d’une spiritualité- qui tente malaisément de traduire dans des religions, aux messages souvent faussés, mal interprétées ou volontairement déviés à des causes individualistes ou de groupements aux intentions malveillantes de manipulation.
En quelques générations, à force de marteler messages ainsi que foi en la « science », les idées, ou les messages subliminaux, étendues par la mondialisation et de par les nations détentrices de pouvoir techniques, sont en train de « modifier » l’être humain. La race des banquiers et des serviteurs d’États travaillent en toute bonne conscience à améliorer « l’Homme ». Encore et encore dans son enveloppe « mécanique »… Encore et toujours dans une vision étriquée, pour affiner ce nouvel esclave moderne.
Le progrès matérialiste – qui aurait dû se limiter à une réelle amélioration des conditions de vie- fut alors renflé par l’avidité : le but ne fut plus l’abonnissement et la répartition de ces découvertes, mais une création volontaire de « besoins » créés de toute pièce.
Créer, alimenter les besoins inutiles, faux, fallacieux, aux seules fins des profits engrangés pour les profits.
L’Homme se fit éplucher de 90% de son être.
La tentative fut de tenter de « résumer » une richesse humaine, mystérieuse, bien plus large, vaste, que ce cerveau. Les émotions furent ramenées au rang de simples échanges chimiques, et celles-ci déclarées « maladives ». En l’occurrence, il s’agissait de les traiter avec des « sciences » marquées au fer rouge de l’éducation au service des dirigeants.
L’Homme devint alors cet esprit réduit à une coquille d’œuf, puisque la « science » ne pouvait pas saisir toutes les richesses et la variabilité de son impénétrable source de naissance et « raison » de sa disparition par la mort, les mouvements, les fondements mêmes de la création. Bref, la techno-science se livra à une propagande par l’inconscient de la soi-disant preuve que l’Homme était une mécanique à étudier et à transformer.
La souche cosmique et spirituelle de l’Homme, suite aux échecs des religions – qui furent présentés comme « preuve » de non existence de Dieu- réussit à tronçonner notre être en une masse séchée et froide, en enfonçant notre créature six pieds sous terre avant qu’il ne naisse.
C’est le résultat de toute la prétendue « éducation » occidentale qui n’est en sorte qu’une manière de former un barrage entre l’âme et la chair par une simple division : diviser pour régner.
L’ego est le poil de la bête… Et on le flatta jusqu’à ce qu’il ronronne.
Les croyants mettent au monde des croyants… Par la force s’il le faut, par la guerre, les idées controuvées, la lutte des idées qui mènent aux guerres, et le battage médiatique intérieur de la réussite personnelle.
« Tu peux avoir ce que tu veux, et ton avoir est ton être ».
Le 20e siècle fut un livre qui battit tous les livres « religieux » des siècles antécédents, détruisit toutes les révélations des sages dans une sorte d’Alzheimer entretenu, quasi intraveineux.
Une aiguille jusqu’à l’âme.
Un poison…
Le résultat social de ce dessèchement peut être constaté par la déchéance actuelle et la dégradation de « l’Homme-cellule » attelé à l’ensemble, mais dévié par l’élitisme patenté.
Et c’est la raison pour laquelle l’élite distribue des titres, en fait des couches pour anoblir le simple citoyen dans une illusion de miroir.
La recette est la même que celle de la noblesse d’il y a quelques siècles.
Le Comte est devenu PDG ou DG…
***
C’est la raison pour laquelle, La route vers soi n’est pas une route qui ne mène qu’à un développement individuel, mais à une individualité-cellule aux fins de réels progrès de l’Humanité.
Ce n’est pas un ego pour l’ego. C’est la réelle richesse retrouvée, la reprise de son état d’être divin, cosmique, caché, secret, doté d’une capacité de création et d’invention puisée dans l’infinie.
Tout acte de cette vie a pour but la réalisation de soi pour la réalisation de tous.
Pour cette « tâche », chacun doit retrouver les parties qui lui ont été volées pour accroître la réussite personnelle des autres.
Non pas se réaliser pour tuer, mais se réaliser pour vivre.
Hélas ! Nous attendons que le « progrès » vienne nous réaliser…
Une sorte de figure « parentale » offerte par l’État et les voleurs de vie que sont les placiers de Wall-Street et la gangrène des pseudo-savants, bien titrés, qui sont devenus nos dieux…
Toute la douleur du monde est de croire en eux… Et toute la douleur du monde est visible, tangible… Nous l’avons sous les yeux et dans nos yeux…
Nous voilà donc séchés à froid, déshydratés, mais réhydratés par la « science médicale », la « science économique », la « science psychanalytique », la « science politique ».
Des séchés ne peuvent nourrir des séchés…
La tâche est donc de se « retremper » dans la réalité de notre être, et non pas acheter un produit faisandé vendu par l’État et la masse de vendeurs mondialisés.
Toute réalité est à découvrir, redécouvrir, dans le but d’un réel progrès : rendre meilleures nos vies.
Gaëtan Pelletier
31 décembre 2012
La Vidure

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