François Hollande est allé au salon de l’agriculture. Il a donc déclaré des trucs et annoncé des choses.

Hollande_salon_agricultureVoilà ce que j’ai retenu de son intervention au salon1 : On va faire un effort sur l’étiquetage des produits , censé rassurer le consommateur. Mais cela n’empêchera pas les fausses étiquettes. Ça ne changera rien. Il annonce des labels, mais il y’a des déjà eu des cas d’arnaques comme le rappelle l’hebdomadaire Marianne: qui sont les profiteurs de la malbouffe.
Il explique que le G20 va discuter de tout ça, qu’on va aller vers de la contractualisation entre producteurs et transformateurs: ce n’est pas déjà le cas ? Il lance un appel à la solidarité entre profession : ça ne coute rien mais on se demande comment cela va-t-il s’organiser?
En effet si la DGCCRF n’a plus de moyens de contrôle : ça change quoi tout ça ?
Dans ce discours, j’ai noté un oubli des circuits courts, alors que c’est une promesse de campagne et la solution pour redonner du sens au métier d’agriculteur, réduire les intermédiaires qui peuvent donc être crapuleux on l’a vu , réaliser des économies de Co2 , revenir à la proximité du consommateur, et garantir la qualité des produits..
Zut alors, on va le voir : Hollande a oublié d’en parler. Est ce par ce qu’il a peur d’aller contre le lobby de la grande distribution ? ou alors d’aller contre celui de l’agro-alimentaire qui peut faire des profits sur de la saloperie comme l’actualité récente l’a montré avec le cheval dans le boeuf, mais aussi moins connus les faux thons qui donnent la diarrhée.
Surtout que tout ça ne se fera pas en 4 claquements de doigts, mais quelques mois. Encore faut il en avoir la volonté. Partons donc à la recherche d’informations. Étrangement le site du ministère de l’agriculture en parle, mais son moteur de recherche classe tout en mode bordel. On y trouve surtout des pages datant de 2010. Cela pourrait conduire à penser que rien n’est fait ! Ce qui est la cas de certains gens du FdG dans twitter… On suggérera au webmaster du site du ministère de classer les résultats du moteur de recherche par date décroissante.
En creusant avec Google, je trouve un bulletin au format PDF discourant de ces circuits courts .. Ca fait le bilan de la période d’avant , donc du temps du nain pestilentiel : Les mesures relèvent principalement d’incitations, puisqu’il y a peu de moyens associés, en termes financiers mais aussi de contrôle. On peut donc mettre ça dans la tronche de Pecresse qui lance des invocations dans ce domaine après 10 ans d’inaction UMP.
Si on creuse un peu plus, via des outils de curation on découvre que c’est suivi par des gens qui rassemblent des avis. Ça se résume par : il faut, c’est bien, mais pas assez . D’où des tribunes proposant par exemple d’imposer les circuits courts aux cantines des écoles (et pourquoi pas celle des entreprises hein ?)
On se dit donc qu’Il serait donc important que le politique agisse vraiment dans ce domaine. On lui rappellera que le métier d’agriculteur, le plus ancien au monde sert à la base à nourrir les environs. Et je le rappelle ce changement ça ne se fait pas en quelques jours, quelques invocations ou formules. Nombreux sont ceux qui ont soutenu l’idée des circuits courts lors de la primaire socialiste ou de la campagne présidentielle.
On attend donc beaucoup de Guillaume Garot en charge de ces dossiers qui s’est dit particulièrement attentif “à la démarche des circuits courts qui a déjà fait ses preuves et qui permet de reconnaître le travail des producteurs”. Ministre qui explique que c’est une “façon concrète de reconnaître la valeur de la production agricole et de créer des emplois”. Il organise donc des rencontres régionales pour l’avenir de l’agroalimentaire dans le but de produire des réponses sur entre autre les circuits courts..
A première vue, Guillaume Garot c’est un ministre discret dans les médias. Sans la crise du horsegate, il serait resté inconnu. Alors qu’il agit dans un autre domaine : le gâchis, le gaspillage de produits alimentaires. Là aussi un point qui concerne les citoyens et leur vie quotidienne.. ce qui se trouve dans votre assiette, vous nourrit ou vous rend malade. C’est aussi ce que vous buvez.
On attend donc la loi d’avenir pour l’agriculture et l’agroalimentaire qui est annoncée pour 2013 avec processus consultatif: c’est une bonne chose et le contraire d’un truc fait sous la dictée d’un lobby comme la loi bancaire. Ce n’est donc pas encore un renoncement, et un sujet essentiel.

1 - j’attends mon invitation pour m’y rendre et faire des photos de vaches, cochon et autres