C’est la crise, mais les salaires des banquiers augmentent…
Il n’y a pas que les grandes banques américaines ou les dirigeants et actionnaires du CAC40 qui « ne connaissent pas la crise ». « Crise » qui , oh surprise, profite au plus aisés et n’est pas pour tout le monde, ce qui démontre qu’on en est pas dans une d’ailleurs, mais qu’il s’agit bel et bien d’autre chose.
Toujours est-il qu’en plein marasme économique, les rémunérations des dirigeants des banques françaises sont reparties à la hausse en 2012, alors même que les résultats de leur groupe sont à la baisse. Consternant.
Cette infographie parue dans Les Echos, média libéral s’il en est, est parlante:
Le salaire de Jean-Laurent Bonnafé, le patron de BNP Paribas, a progressé de 42,08% à plus de 2,8 millions d’euros alors que les résultats de son groupe que de 8, 31%, allez comprendre.
Mais le plus fort est Frédéric Oudéa, de la Société Générale, dont le salaire a cru de 30,42% à près de 2,2 millions d’euros – et ce, alors même que le résultat de la banque chutait de 67,5%… Il faut récompenser la compétence, le talent, la responsabilité sont les poncifs habituellement employés pour justifier le pillage des grands groupes par leurs dirigeants. C’est flagrant…
Même chez BPCE (Banques Populaires – Caisse d’Epargne), le Pdg, François Pérol, voit sa rémunération augmenter de + 2,62% alors que le résultat de sa banque a perdu 19%.
Vous l’aurez compris, le salaire des dirigeants des banques françaises est inversement proportionnelle aux résultats de leur entreprise…
Rappelons aussi que les 3000 traders de BNP-Paribas se sont également répartis quelque 550 millions d’euros de bonus. Soit, en moyenne, 170.000 euros par personne.
Les banquier français n’ont donc rien à faire de l’austérité qu’ils réclament à cors et à cris mais pour les autres. L’économie va mal, vous comprenez… C’est la crise…
« Il est indispensable de sauver les banques ». Oui, oui. C’est surtout les banquiers qu’on a sauvés.
Figurez-vous pour finir que El Banco de Santander, premier groupe bancaire par capitalisation de la zone euro, a annoncé lundi la démission de son directeur général Alfredo Saenz, et son remplacement par un certain Javier Marin.
Grand bien lui fasse à Javier puisque Alfredo Saenz qui touchait 8,2 millions d’euros par an va partir avec une indemnité de 88,2 millions d’euros à l’occasion de son départ à la retraite, alors que le groupe connaît des difficultés sérieuses. Info truculente quand on sait que ce bon Alfredo avait été condamné en 2011 à trois mois de prison avec sursis et interdit d’exercer, pour une affaire remontant à 1994, mais qu’il avait été gracié quelques mois plus tard par le gouvernement espagnol.
Champagne. Vive la crise.
Sources: Les Echos (Banques françaises) – Libération (Banco de Santander)
Toujours est-il qu’en plein marasme économique, les rémunérations des dirigeants des banques françaises sont reparties à la hausse en 2012, alors même que les résultats de leur groupe sont à la baisse. Consternant.
Cette infographie parue dans Les Echos, média libéral s’il en est, est parlante:
Le salaire de Jean-Laurent Bonnafé, le patron de BNP Paribas, a progressé de 42,08% à plus de 2,8 millions d’euros alors que les résultats de son groupe que de 8, 31%, allez comprendre.
Mais le plus fort est Frédéric Oudéa, de la Société Générale, dont le salaire a cru de 30,42% à près de 2,2 millions d’euros – et ce, alors même que le résultat de la banque chutait de 67,5%… Il faut récompenser la compétence, le talent, la responsabilité sont les poncifs habituellement employés pour justifier le pillage des grands groupes par leurs dirigeants. C’est flagrant…
Même chez BPCE (Banques Populaires – Caisse d’Epargne), le Pdg, François Pérol, voit sa rémunération augmenter de + 2,62% alors que le résultat de sa banque a perdu 19%.
Vous l’aurez compris, le salaire des dirigeants des banques françaises est inversement proportionnelle aux résultats de leur entreprise…
Rappelons aussi que les 3000 traders de BNP-Paribas se sont également répartis quelque 550 millions d’euros de bonus. Soit, en moyenne, 170.000 euros par personne.
Les banquier français n’ont donc rien à faire de l’austérité qu’ils réclament à cors et à cris mais pour les autres. L’économie va mal, vous comprenez… C’est la crise…
« Il est indispensable de sauver les banques ». Oui, oui. C’est surtout les banquiers qu’on a sauvés.
Figurez-vous pour finir que El Banco de Santander, premier groupe bancaire par capitalisation de la zone euro, a annoncé lundi la démission de son directeur général Alfredo Saenz, et son remplacement par un certain Javier Marin.
Grand bien lui fasse à Javier puisque Alfredo Saenz qui touchait 8,2 millions d’euros par an va partir avec une indemnité de 88,2 millions d’euros à l’occasion de son départ à la retraite, alors que le groupe connaît des difficultés sérieuses. Info truculente quand on sait que ce bon Alfredo avait été condamné en 2011 à trois mois de prison avec sursis et interdit d’exercer, pour une affaire remontant à 1994, mais qu’il avait été gracié quelques mois plus tard par le gouvernement espagnol.
Champagne. Vive la crise.
Sources: Les Echos (Banques françaises) – Libération (Banco de Santander)