Santé au travail
Après les agriculteurs, le personnel aérien victime des pesticides ?
Atteint de la maladie de Parkinson et tenu de prendre une retraite anticipée, un ex-steward australien a décidé de porter plainte contre l’État. Brett Vollus, 52 ans estime que c’est à cause des vaporisations d’insecticides dans les cabines, faites à la demande des autorités publiques, qu’il est tombé malade. Selon le quotidien australien The Telegraph, c’est le neurochirurgien de Brett Vollus, qui reçoit beaucoup d’anciens personnels de bord atteints de Parkinson, qui l’a aidé à établir un lien entre sa maladie et son activité professionnelle. Salarié de la compagnie Qantas pendant 27 ans, Brett Vollus a vaporisé des pesticides dans les cabines des longs-courriers au moins une fois tous les quinze jours pendant dix-sept ans. « Il n’y a pas d’antécédents de maladie de Parkinson dans sa famille », ajoute son avocate.
Qu’en pense l’ex-employeur, la compagnie Qantas ? Elle se défend en expliquant qu’elle se conforme à la loi. Ce sont les gouvernements qui, suivant les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), imposent, ou non, la pulvérisation des cabines pour prévenir l’arrivée de maladies transmises par les insectes. « Sans ces vaporisations, l’Australie prendrait le risque de laisser entrer des infections graves, comme la fièvre jaune et la malaria » , justifie le gouvernement. Qui ajoute qu’il n’y a pas de preuves « qui attestent que la vaporisation de pesticides dans les avions (...) provoque des problèmes de santé ». La plainte qui sera déposée en 2014 devant la Cour suprême par Brett Vollus changera peut-être la donne. D’autant qu’il ne sera pas seul : d’autres salariés pourraient le rejoindre, ainsi que le syndicat australien du secteur du transport.
En France, le ministère de la Santé indique que « les pays en provenance desquels les avions doivent être désinsectisés sont notamment ceux où sévit le paludisme (…), et où circulent les virus de la dengue et du chikungunya (tous trois véhiculés par les moustiques, ndlr) ». Le ministère remarque ensuite que les produits recommandés par l’OMS ont « de faibles risques de toxicité pour l’homme » et « un fort potentiel insecticide à de faibles doses ». Cet avis rassurant (qui date de 2008) sur l’innocuité des pesticides a été infirmé en juin dernier par une expertise de l’Institut national de la santé et de la recherche médical (Inserm). Elle a officiellement reconnu les effets de ces produits chimiques sur la santé. Parmi les secteurs professionnels à risque, les experts de l’Inserm ont relevé celui de la lutte contre les moustiques. Un an plus tôt, en mai 2012, la maladie de Parkinson était reconnue maladie professionnelle pour les salariés manipulant des pesticides.
Qu’en pense l’ex-employeur, la compagnie Qantas ? Elle se défend en expliquant qu’elle se conforme à la loi. Ce sont les gouvernements qui, suivant les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), imposent, ou non, la pulvérisation des cabines pour prévenir l’arrivée de maladies transmises par les insectes. « Sans ces vaporisations, l’Australie prendrait le risque de laisser entrer des infections graves, comme la fièvre jaune et la malaria » , justifie le gouvernement. Qui ajoute qu’il n’y a pas de preuves « qui attestent que la vaporisation de pesticides dans les avions (...) provoque des problèmes de santé ». La plainte qui sera déposée en 2014 devant la Cour suprême par Brett Vollus changera peut-être la donne. D’autant qu’il ne sera pas seul : d’autres salariés pourraient le rejoindre, ainsi que le syndicat australien du secteur du transport.
En France, le ministère de la Santé indique que « les pays en provenance desquels les avions doivent être désinsectisés sont notamment ceux où sévit le paludisme (…), et où circulent les virus de la dengue et du chikungunya (tous trois véhiculés par les moustiques, ndlr) ». Le ministère remarque ensuite que les produits recommandés par l’OMS ont « de faibles risques de toxicité pour l’homme » et « un fort potentiel insecticide à de faibles doses ». Cet avis rassurant (qui date de 2008) sur l’innocuité des pesticides a été infirmé en juin dernier par une expertise de l’Institut national de la santé et de la recherche médical (Inserm). Elle a officiellement reconnu les effets de ces produits chimiques sur la santé. Parmi les secteurs professionnels à risque, les experts de l’Inserm ont relevé celui de la lutte contre les moustiques. Un an plus tôt, en mai 2012, la maladie de Parkinson était reconnue maladie professionnelle pour les salariés manipulant des pesticides.