vendredi 20 décembre 2013

Qatar : des travailleurs migrants sans salaire souffrent de la faim (blogapares)

Qatar : des travailleurs migrants sans salaire souffrent de la faim

large news QATAR COUP DU MONDE 2022 Qatar : des travailleurs migrants sans salaire souffrent de la faim
Allez le PSG… Et vive le sport.
Article publié dans Amnesty International
À l’occasion de la Journée internationale des migrants, nous demandons aux autorités qatariennes de remédier à la situation désespérée des employés de Lee Trading and Contracting (LTC). qui ont travaillé dans des conditions pouvant s’apparenter à du travail forcé.

Il y a un mois, Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International avait déjà demandé aux ministères du Travail et de l’Intérieur de s’occuper en priorité de la situation dans cette entreprise, après s’être rendu dans le camp de travailleurs situé dans la zone industrielle d’al Sailiya.
citationBON 7 Qatar : des travailleurs migrants sans salaire souffrent de la faimSalil Shetti 0.thumbnail Qatar : des travailleurs migrants sans salaire souffrent de la faimIls n’ont pas reçu de salaire depuis près d’un an et ne peuvent même pas acheter de la nourriture pour s’alimenter au quotidien. Ils ne sont pas non plus en mesure d’envoyer de l’argent dans leur pays, pour leurs familles, ni de rembourser leurs dettes. » Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International
Les ouvriers ont expliqué à nos équipes qu’ils veulent aujourd’hui simplement récupérer les salaires qui leur sont dus, avant de quitter le pays.
Depuis octobre 2013, ils sont cantonnés dans leur camp de travailleurs.
En raison du système de « parrainage » restrictif en vigueur au Qatar, les ouvriers sont liés à LTC et ne sont pas autorisés à travailler pour une autre entreprise afin de gagner de l’argent.
DES SALAIRES NON VERSES

Entreprise : LTC Lee Trading and Contracting
Ouvriers concernés
: 60 Népalais, des migrants du Sri Lanka, des Philippines, du Nigeria, de la Chine et du Bangladesh
Chantier concerné : étages 38 et 39 de la Tour Al Bidda, Doha, surnommée « la maison du football au Qatar », car bon nombre d’organisations liées au football y ont leurs bureaux. Montant des salaires non versés : environ 1,5 millions de riyals qataris (environ 300 000 euros) au total.

Sans salaire, pas de nourriture

Adressez-vous au Premier ministre et ministre de l’Intérieur pour que s’améliore la situations des travailleurs migrantsSIGNEZ
Les employés de LTC ne reçoivent pas de nourriture. Ils n’ont pas d’allocation pour l’alimentation et ne touchent pas de salaire pour se procurer à manger.
L’entreprise leur versait 250 riyals (50 euros) par mois à titre d’allocation alimentaire, mais les versements ont cessé en octobre, lorsque le chantier a pris fin.
Ils sont désormais contraints d’emprunter de l’argent pour acheter de la nourriture. Mi-novembre, plusieurs d’entre eux se sont plaints de souffrir de la faim auprès de nos équipes.

Sans argent, pas de justice

Les ouvriers ont tous porté plainte contre LTC auprès du tribunal du travail à Doha, afin de tenter de récupérer leur dû.
Toutefois, le tribunal a demandé à chacun de s’acquitter de la somme de 600 riyals (environ 120 euros) pour régler le rapport d’expertise qui doit être réalisé dans le cadre de leur dossier. Tant qu’il n’est pas payé, l’affaire est dans l’impasse.
Selon les travailleurs, le tribunal a rejeté leur demande de dérogation de règlement de ces frais en raison de leur situation financière.
Pourtant, aux termes du droit qatarien du travail, les travailleurs sont censés être exemptés des frais de justice.
Cette affaire illustre parfaitement les nombreux obstacles qui se dressent entre les travailleurs migrants et la justice au Qatar.

POUR EN SAVOIR PLUS

Source: Amnesty International