[L'Europe la paix] La Suisse sera privée d’Erasmus dès la rentrée 2014
http://www.les-crises.fr/suisse-privee-d-erasmus/
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Reprise d’un papier de Challenges du jour
La Suisse sera privée d’Erasmus+ dès la rentrée 2014
Les premières sanctions sont tombées : les étudiants suisses ne bénéficieront pas du programme Erasmus+ dès la prochaine année académique, soit septembre 2014, a annoncé la Commission européenne. D’après Bruxelles, pas moins de 10.000 étudiants suisses et communautaires auraient du participer au programme Erasmus l’année prochaine.
Le porte-parole de l’institution a également indiqué que les chercheurs travaillant pour une institution suisse ne pourraient pas postuler aux bourses ERC (European Research Council) qui s’ouvriront fin mars, dans le cadre du programme Horizon 2020.
Un drapeau suisse déployé dans l’hémicycle
Ce mercredi, les eurodéputés réunis en session plénière à Strasbourg se sont écharpés sur le sujet. Alors que les derniers sondages leur prêtent jusqu’à 1 siège sur 6, les eurosceptiques sont venus au secours de la Confédération et des électeurs nationalistes ayant voté en faveur des quotas d’immigration.
D’abord par la voix de Mario Borghezo, membre de la Ligue du Nord, brandissant en plein hémicycle un drapeau suisse avant de s’exclamer: “liberté et respect pour la Suisse”. Une provocation qui a conduit à interrompre la séance et à expulser (encore une fois !) le député italien. Certains se sont d’ailleurs étonnés de la posture de cet élu, les électeurs de son parti étant largement touchés par le gel du programme éducatif avec la Suisse.
Cohn Bendit: “Les Suisses reviendront à genoux”
Les nationalistes du Vlaams Belang ont suivi et abondé, ce qui n’a pas manqué de susciter l’ire de Daniel Cohn-Bendit: “vous verrez, les Suisses reviendront à genoux car ils ont besoin de l’Europe et que leur richesse dépend de l’UE” a-t-il tonné avant de traiter de “crétins finis” les nationalistes eurosceptiques.
Dernier à prendre la parole, le président du groupe socialiste, l’autrichien Hannes Swoboda a estimé, sans ambages que la Suisse voulait non seulement “l’argent de l’Union mais aussi celui de nos contribuables avec l’évasion fiscale (…) : on ne peut pas l’accepter”. Une assemblée plus clivée que jamais, où l’on sent poindre les thèmes de campagne des élections qui aura lieu dans trois mois. Reste que pour les étudiants et les universitaires, la bataille est perdue.
Source : Challenges
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«La dictature européenne doit cesser!», a tonné de son côté à Strasbourg le politicien de la Ligue du Nord, en français et en italien, pendant le discours du commissaire de l’UE à l’emploi et aux affaires sociales Laszlo Andor. Il a ensuite été renvoyé de la salle.
Daniel Cohn-Bendit, chef de file des Verts, a été rappelé à l’ordre après avoir apostrophé Bruno Gollnisch: «vous êtes des crétins finis parce que vous n’avez pas compris les valeurs de l’Europe». «J’ai plein d’admiration pour son intelligence et plein d’humilité pour mon crétinisme», a répondu Bruno Gollnisch.
Le commissaire européen en charge de l’Emploi, Laszlo Andor, a de son côté rappelé la position de l’UE selon laquelle la libre circulation des personnes «est un droit fondamental» qui «n’est tout simplement pas négociable».
Le ministre aux affaires étrangères suppléant de l’UE, le Grec Dimitrios Kourkoulas, a répété que les quotas pour l’immigration que la Suisse désire instaurer ne sont pas acceptables. Il a enjoint la Confédération à signer l’extension de la libre circulation des personnes à la Croatie, et redit qu’elle ne pouvait pas bénéficier d’un «menu à la carte».
Daniel Cohn-Bendit a invité à «ne pas déresponsabiliser les Suisses». Il a prédit qu’ils «reviendront à genoux parce qu’ils ont besoin de l’Europe», car «60% des exportations suisses vont dans l’UE». «C’est à la Suisse de trouver des solutions, c’est la Suisse qui devra mettre ses montres à l’heure», a-t-il dit.
Le libéral irlandais Pat Gallagher a pour sa part pressé l’Europe de «ne pas faire de représailles ou quelque chose qui pourrait être perçu de cette manière» par la Suisse, soulignant que «80’000 emplois européens sont en jeu».
Le Matin.ch
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Énorme…
Je rappelle que la Suisse a simplement voté le fait qu’elle voulait mettre fin à la libre entrée des européens sur son sol, en mettant en place des quotas. Fin à la libre entrée, cela ne va dire FIN. Cela veut dire on met une sonnette sur la porte.
Je rappelle qu’elle a accueilli 10 % de sa population en étrangers en 10 ans – soit l’équivalent de 7 millions d’immigrés en 10 ans pour la France, presque l’Ile de France. Et que, à part le Luxembourg, c’est le pays qui a le plus accueilli d’étrangers dans la période. Nous c’est entre 1% et 2 %…
Je rappelle que le quota n’est pas connu. Avant il rentrait 70 000 étrangers par an. Le quota sera peut-être de 50 000 (chiffre avancé par le Crédit suisse), peut-être 30 000, peut-être 80 000 ! On n’en sait rien.
Je rappelle enfin que, accessoirement, la Suisse ne fait PAS partie de l’Union européenne.
Bref, je ne vois quand même rien de bien choquant à une situation qui, si elle se poursuivrait, aboutirait dans 30 ans à avoir plus d’étrangers que de Suisses en Suisse…
Bien entendu, elle ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre. Mais si elle veut modifier le traité, il semble logique, diplomatique voire simplement censé, de mettre en place en Europe un quota d’entrées pour les citoyens suisses, basta – et la paix et la concorde sera préservée.
Mais c’était sans compter sur l’impérialisme européen (sérieusement qu’est-ce que ce serait si ce machin pitoyable piloté par des clowns avait vraiment de la puissance…) veut sanctionner durement ce pays qui a osé faire preuve de Démocratie.
Et je trouve éloquent le fait de s’en prendre ainsi aux enfants – chapeau les députés !
D’ailleurs, Hollande avait dit : “”Si nous ne sommes pas fermes avec les Suisses, demain nous serons dans l’impossibilité de rejeter des décisions analogues émanant d’autres pays” (Fabius ajoutant “Les Britanniques trouvent ce referendum intéressant et peuvent demander demain la même chose”). C’est la vraie différence entre un grand homme politique et un nain politique qui rejoindra bientôt sa juste place : les poubelles de l’Histoire (où, certes, il ne sera pas seul).
Du grand Cohn Bendit au passage, tellement symbolique du libertarisme talibanesque du « no limit ». Bah oui, demain, si 15 millions de roumains venaient chez nous, mais où diable serait le problème ?
Du grand PS aussi – comme si la Suisse n’était pas un paradis fiscal quand on a signé le traité avec elle…
Et avant de s’occuper de la Suisse, j’aimerais qu’on commence plutôt par s’occuper du Luxembourg, de l’Autriche, de l’Irlande ou de la Belgique, petits ou gros paradis fiscaux qui eux, sont dans l’Union…
Bref, en tant que citoyen de l’Union Européenne, j’attends qu’on traite la Suisse avec le respect dû à son peuple souverain, et qu’on pratique la réciprocité et non pas la punition…
À suivre…
(P.S. Merci à Fabrice !)
La Suisse sera privée d’Erasmus+ dès la rentrée 2014
Les premières sanctions sont tombées : les étudiants suisses ne bénéficieront pas du programme Erasmus+ dès la prochaine année académique, soit septembre 2014, a annoncé la Commission européenne. D’après Bruxelles, pas moins de 10.000 étudiants suisses et communautaires auraient du participer au programme Erasmus l’année prochaine.
Le porte-parole de l’institution a également indiqué que les chercheurs travaillant pour une institution suisse ne pourraient pas postuler aux bourses ERC (European Research Council) qui s’ouvriront fin mars, dans le cadre du programme Horizon 2020.
Un drapeau suisse déployé dans l’hémicycle
Ce mercredi, les eurodéputés réunis en session plénière à Strasbourg se sont écharpés sur le sujet. Alors que les derniers sondages leur prêtent jusqu’à 1 siège sur 6, les eurosceptiques sont venus au secours de la Confédération et des électeurs nationalistes ayant voté en faveur des quotas d’immigration.
D’abord par la voix de Mario Borghezo, membre de la Ligue du Nord, brandissant en plein hémicycle un drapeau suisse avant de s’exclamer: “liberté et respect pour la Suisse”. Une provocation qui a conduit à interrompre la séance et à expulser (encore une fois !) le député italien. Certains se sont d’ailleurs étonnés de la posture de cet élu, les électeurs de son parti étant largement touchés par le gel du programme éducatif avec la Suisse.
Cohn Bendit: “Les Suisses reviendront à genoux”
Les nationalistes du Vlaams Belang ont suivi et abondé, ce qui n’a pas manqué de susciter l’ire de Daniel Cohn-Bendit: “vous verrez, les Suisses reviendront à genoux car ils ont besoin de l’Europe et que leur richesse dépend de l’UE” a-t-il tonné avant de traiter de “crétins finis” les nationalistes eurosceptiques.
Dernier à prendre la parole, le président du groupe socialiste, l’autrichien Hannes Swoboda a estimé, sans ambages que la Suisse voulait non seulement “l’argent de l’Union mais aussi celui de nos contribuables avec l’évasion fiscale (…) : on ne peut pas l’accepter”. Une assemblée plus clivée que jamais, où l’on sent poindre les thèmes de campagne des élections qui aura lieu dans trois mois. Reste que pour les étudiants et les universitaires, la bataille est perdue.
Source : Challenges
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«La dictature européenne doit cesser!», a tonné de son côté à Strasbourg le politicien de la Ligue du Nord, en français et en italien, pendant le discours du commissaire de l’UE à l’emploi et aux affaires sociales Laszlo Andor. Il a ensuite été renvoyé de la salle.
Daniel Cohn-Bendit, chef de file des Verts, a été rappelé à l’ordre après avoir apostrophé Bruno Gollnisch: «vous êtes des crétins finis parce que vous n’avez pas compris les valeurs de l’Europe». «J’ai plein d’admiration pour son intelligence et plein d’humilité pour mon crétinisme», a répondu Bruno Gollnisch.
Le commissaire européen en charge de l’Emploi, Laszlo Andor, a de son côté rappelé la position de l’UE selon laquelle la libre circulation des personnes «est un droit fondamental» qui «n’est tout simplement pas négociable».
Le ministre aux affaires étrangères suppléant de l’UE, le Grec Dimitrios Kourkoulas, a répété que les quotas pour l’immigration que la Suisse désire instaurer ne sont pas acceptables. Il a enjoint la Confédération à signer l’extension de la libre circulation des personnes à la Croatie, et redit qu’elle ne pouvait pas bénéficier d’un «menu à la carte».
Daniel Cohn-Bendit a invité à «ne pas déresponsabiliser les Suisses». Il a prédit qu’ils «reviendront à genoux parce qu’ils ont besoin de l’Europe», car «60% des exportations suisses vont dans l’UE». «C’est à la Suisse de trouver des solutions, c’est la Suisse qui devra mettre ses montres à l’heure», a-t-il dit.
Le libéral irlandais Pat Gallagher a pour sa part pressé l’Europe de «ne pas faire de représailles ou quelque chose qui pourrait être perçu de cette manière» par la Suisse, soulignant que «80’000 emplois européens sont en jeu».
Le Matin.ch
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Énorme…
Je rappelle que la Suisse a simplement voté le fait qu’elle voulait mettre fin à la libre entrée des européens sur son sol, en mettant en place des quotas. Fin à la libre entrée, cela ne va dire FIN. Cela veut dire on met une sonnette sur la porte.
Je rappelle qu’elle a accueilli 10 % de sa population en étrangers en 10 ans – soit l’équivalent de 7 millions d’immigrés en 10 ans pour la France, presque l’Ile de France. Et que, à part le Luxembourg, c’est le pays qui a le plus accueilli d’étrangers dans la période. Nous c’est entre 1% et 2 %…
Je rappelle que le quota n’est pas connu. Avant il rentrait 70 000 étrangers par an. Le quota sera peut-être de 50 000 (chiffre avancé par le Crédit suisse), peut-être 30 000, peut-être 80 000 ! On n’en sait rien.
Je rappelle enfin que, accessoirement, la Suisse ne fait PAS partie de l’Union européenne.
Bref, je ne vois quand même rien de bien choquant à une situation qui, si elle se poursuivrait, aboutirait dans 30 ans à avoir plus d’étrangers que de Suisses en Suisse…
Bien entendu, elle ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre. Mais si elle veut modifier le traité, il semble logique, diplomatique voire simplement censé, de mettre en place en Europe un quota d’entrées pour les citoyens suisses, basta – et la paix et la concorde sera préservée.
Mais c’était sans compter sur l’impérialisme européen (sérieusement qu’est-ce que ce serait si ce machin pitoyable piloté par des clowns avait vraiment de la puissance…) veut sanctionner durement ce pays qui a osé faire preuve de Démocratie.
Et je trouve éloquent le fait de s’en prendre ainsi aux enfants – chapeau les députés !
D’ailleurs, Hollande avait dit : “”Si nous ne sommes pas fermes avec les Suisses, demain nous serons dans l’impossibilité de rejeter des décisions analogues émanant d’autres pays” (Fabius ajoutant “Les Britanniques trouvent ce referendum intéressant et peuvent demander demain la même chose”). C’est la vraie différence entre un grand homme politique et un nain politique qui rejoindra bientôt sa juste place : les poubelles de l’Histoire (où, certes, il ne sera pas seul).
Du grand Cohn Bendit au passage, tellement symbolique du libertarisme talibanesque du « no limit ». Bah oui, demain, si 15 millions de roumains venaient chez nous, mais où diable serait le problème ?
Du grand PS aussi – comme si la Suisse n’était pas un paradis fiscal quand on a signé le traité avec elle…
Et avant de s’occuper de la Suisse, j’aimerais qu’on commence plutôt par s’occuper du Luxembourg, de l’Autriche, de l’Irlande ou de la Belgique, petits ou gros paradis fiscaux qui eux, sont dans l’Union…
Bref, en tant que citoyen de l’Union Européenne, j’attends qu’on traite la Suisse avec le respect dû à son peuple souverain, et qu’on pratique la réciprocité et non pas la punition…
À suivre…
(P.S. Merci à Fabrice !)