Russie : La riposte de Poutine aux sanctions économiques européennes
En réponse aux nouvelles menaces de « sanctions » occidentales, le Sénat russe prépare actuellement un projet de loi prévoyant la confiscation des avoirs de sociétés européennes et américaines implantées en Russie en cas de sanctions occidentales à l'encontre de Moscou.
Le côté comico-ironique de la situation, et Poutine doit bien en rire, serait donc la « Chypriotisation » des avoirs bancaires occidentaux si ces derniers s'entêtaient à vouloir appliquer à tout prix leur ridicule politique de sanctions à l'encontre de l'économie Russe ! Nous pouvons parier sur le fait que le concept de « l'arroseur arrosé » risque de fortement déplaire à Obama et aux représentants de l'Union Européenne ;-) Le veilleur
Le Conseil de la Fédération, chambre haute du Parlement russe, a annoncé le 5 mars travailler sur un projet de loi en réponse à l'UE, dans le cas où celle-ci mettrait à exécution ses menaces de sanctions économiques à l'encontre de la Russie.
« Ce texte prévoit la possibilité de confisquer les actifs et les comptes des entreprises européennes et américaines, y compris privées, présents sur notre territoire, afin de nous protéger contre les atteintes qui pourraient être portées à notre souveraineté »
, a déclaré le 5 mars l'auteur du projet de loi, le président du comité sur la législation constitutionnelle du Conseil de la Fédération, Andreï Klichas. Le sénateur a par ailleurs fait savoir que les juristes du Conseil de la Fédération étaient actuellement « en train d'étudier scrupuleusement » la conformité de ce texte avec la Constitution russe.
« Nous verrons. En revanche, nous n'avons aucun doute sur le fait que notre texte est conforme aux « standards européens » : il suffit de se rappeler l'exemple de Chypre, quand la confiscation pure et simple de biens privés a été posée comme une condition au soutien de l'UE », a ajouté Klichas. « Toutes les sanctions seront mutuelles »
, a-t-il conclu. Le président russe avait évoqué le sujet le 4 mars, en conférence de presse :
« C'est à ceux qui imposent les sanctions de penser aux conséquences. Dans un monde interdépendant, les dégâts sont mutuels », avait-il notamment prévenu. « La promesse des pays occidentaux de bloquer les actifs russes menace en premier leur propre système financier, estime Maxime Braterski, directeur des études politiques internationales à la Haute école d'économie, interrogé par le journal Eskpert. N'oublions pas que le secteur privé russe a des crédits dans les banques internationales pour un montant d'1,5 billions de roubles (30 milliards d'euros), et 200 milliards de roubles (4 milliards d'euros) d'obligations », poursuit le chercheur.
Jakob Mirkine, membre de l'Institut d'économie et de relations internationales de l'Académie russe des sciences, estime que des sanctions russes pourraient sérieusement ébranler l'économie américaine :
« La Russie est le quatrième propriétaire mondial d'actifs en devise, et garde ses réserves en dollars. Si nous nous mettons à préférer à ces dollars d'autres devises, ce sera une catastrophe pour les États-Unis. Personnellement, je ne crois pas à des sanctions sérieuses, tout ceci est purement formel - paroles, paroles, comme on dit »
, explique-t-il. L'expert souligne à quel point les économies sont interdépendantes : 50% de l'export russe part vers les pays de l'UE, qui est à son tour la première importatrice en Russie. Mirkine met toutefois en garde :
« Dans les moments de crise, les agissements des politiciens sont souvent irrationnels, et il vaut mieux se préparer au pire »
, conclut l'économiste. Sept pays du G8 - les États-Unis, l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, le Canada et le Japon - ont suspendu leurs préparatifs pour le prochain sommet, qui doit avoir lieu en juin 2014 à Sotchi. Ils expriment ainsi leur désaccord face aux mesures prises par la Russie en Ukraine, qu'ils jugent « incompatibles avec les activités du groupe ». Les membres du G8 dénoncent tous une « violation de la souveraineté de l'Ukraine ».
Le côté comico-ironique de la situation, et Poutine doit bien en rire, serait donc la « Chypriotisation » des avoirs bancaires occidentaux si ces derniers s'entêtaient à vouloir appliquer à tout prix leur ridicule politique de sanctions à l'encontre de l'économie Russe ! Nous pouvons parier sur le fait que le concept de « l'arroseur arrosé » risque de fortement déplaire à Obama et aux représentants de l'Union Européenne ;-) Le veilleur
Le Conseil de la Fédération, chambre haute du Parlement russe, a annoncé le 5 mars travailler sur un projet de loi en réponse à l'UE, dans le cas où celle-ci mettrait à exécution ses menaces de sanctions économiques à l'encontre de la Russie.
« Ce texte prévoit la possibilité de confisquer les actifs et les comptes des entreprises européennes et américaines, y compris privées, présents sur notre territoire, afin de nous protéger contre les atteintes qui pourraient être portées à notre souveraineté »
, a déclaré le 5 mars l'auteur du projet de loi, le président du comité sur la législation constitutionnelle du Conseil de la Fédération, Andreï Klichas. Le sénateur a par ailleurs fait savoir que les juristes du Conseil de la Fédération étaient actuellement « en train d'étudier scrupuleusement » la conformité de ce texte avec la Constitution russe.
« Nous verrons. En revanche, nous n'avons aucun doute sur le fait que notre texte est conforme aux « standards européens » : il suffit de se rappeler l'exemple de Chypre, quand la confiscation pure et simple de biens privés a été posée comme une condition au soutien de l'UE », a ajouté Klichas. « Toutes les sanctions seront mutuelles »
, a-t-il conclu. Le président russe avait évoqué le sujet le 4 mars, en conférence de presse :
« C'est à ceux qui imposent les sanctions de penser aux conséquences. Dans un monde interdépendant, les dégâts sont mutuels », avait-il notamment prévenu. « La promesse des pays occidentaux de bloquer les actifs russes menace en premier leur propre système financier, estime Maxime Braterski, directeur des études politiques internationales à la Haute école d'économie, interrogé par le journal Eskpert. N'oublions pas que le secteur privé russe a des crédits dans les banques internationales pour un montant d'1,5 billions de roubles (30 milliards d'euros), et 200 milliards de roubles (4 milliards d'euros) d'obligations », poursuit le chercheur.
Jakob Mirkine, membre de l'Institut d'économie et de relations internationales de l'Académie russe des sciences, estime que des sanctions russes pourraient sérieusement ébranler l'économie américaine :
« La Russie est le quatrième propriétaire mondial d'actifs en devise, et garde ses réserves en dollars. Si nous nous mettons à préférer à ces dollars d'autres devises, ce sera une catastrophe pour les États-Unis. Personnellement, je ne crois pas à des sanctions sérieuses, tout ceci est purement formel - paroles, paroles, comme on dit »
, explique-t-il. L'expert souligne à quel point les économies sont interdépendantes : 50% de l'export russe part vers les pays de l'UE, qui est à son tour la première importatrice en Russie. Mirkine met toutefois en garde :
« Dans les moments de crise, les agissements des politiciens sont souvent irrationnels, et il vaut mieux se préparer au pire »
, conclut l'économiste. Sept pays du G8 - les États-Unis, l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, le Canada et le Japon - ont suspendu leurs préparatifs pour le prochain sommet, qui doit avoir lieu en juin 2014 à Sotchi. Ils expriment ainsi leur désaccord face aux mesures prises par la Russie en Ukraine, qu'ils jugent « incompatibles avec les activités du groupe ». Les membres du G8 dénoncent tous une « violation de la souveraineté de l'Ukraine ».
Sources :
• lecourrierderussie.com
• fr.ria.ru