Alimentation
Les petits paysans seraient plus productifs que l’agriculture industrielle
Ce n’est pas l’industrie agro-alimentaire qui
nourrit le monde, mais les petits producteurs. Ceux-ci produisent
jusqu’à 80 % de l’alimentation des pays non industrialisés, rappelle
l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture
(FAO) [1]. « Mais
combien d’entre nous se rendent compte qu’ils le font avec moins d’un
quart de la superficie agricole mondiale, et que cette part, déjà
maigre, se réduit comme peau de chagrin ? », interpelle l’ONG Grain,
dans un rapport rendu public le 18 juin. Ces petits producteurs
disposeraient de seulement 17,2 % de la superficie agricole mondiale, si
l’on exclut la Chine et l’Inde du calcul.
Selon Grain, plus de 90 % des exploitations agricoles dans le monde ont une superficie moyenne de 2,2 hectares. Mais celles-ci ne cessent de rétrécir. En cause, la nouvelle vague d’accaparement de terres (nos articles sur le sujet). Les phénomènes de concentration et d’accaparement des terres ne concernent pas que l’Afrique ou l’Asie. La moitié des terres en Europe est ainsi contrôlée par 3 % des plus gros propriétaires. Alors que la résistance s’organise, le rapport souligne la criminalisation des paysans, « trainés en justice, voire éliminés, quand ils luttent pour la terre ».
« Si rien n’est fait pour renverser cette tendance, le monde perdra sa capacité à subvenir à ses propres besoins alimentaires », indique Henk Hobbelink, coordinateur de Grain. Le rapport montre que les petites fermes sont plus productives que les grandes. S’appuyant sur des données d’Eurostat, Grain énonce que 20 pays de l’Union européenne enregistrent un taux de production à l’hectare plus élevé dans les petites fermes que dans les grandes [2]. « Dans les 7 pays [3] où les grandes exploitations ont une productivité plus élevée, celle-ci n’est que légèrement supérieure à celle des petites fermes », précise Grain.
Les auteurs du rapport appellent à de véritables programmes de réforme agraire qui rendent les terres aux paysans et aux petits producteurs. Elizabeth Mpofu, coordinatrice générale de La Via Campesina, s’appuie sur l’exemple du Zimbabwe : « La taille moyenne des petites fermes a augmenté suite au programme de réforme agraire et elles produisent maintenant plus de 90% des cultures vivrières agricoles, contre 60 à 70% avant la redistribution foncière ». De quoi renforcer l’idée de développer des micro-fermes en France.
Télécharger le rapport de Grain en cliquant ici.
Selon Grain, plus de 90 % des exploitations agricoles dans le monde ont une superficie moyenne de 2,2 hectares. Mais celles-ci ne cessent de rétrécir. En cause, la nouvelle vague d’accaparement de terres (nos articles sur le sujet). Les phénomènes de concentration et d’accaparement des terres ne concernent pas que l’Afrique ou l’Asie. La moitié des terres en Europe est ainsi contrôlée par 3 % des plus gros propriétaires. Alors que la résistance s’organise, le rapport souligne la criminalisation des paysans, « trainés en justice, voire éliminés, quand ils luttent pour la terre ».
« Si rien n’est fait pour renverser cette tendance, le monde perdra sa capacité à subvenir à ses propres besoins alimentaires », indique Henk Hobbelink, coordinateur de Grain. Le rapport montre que les petites fermes sont plus productives que les grandes. S’appuyant sur des données d’Eurostat, Grain énonce que 20 pays de l’Union européenne enregistrent un taux de production à l’hectare plus élevé dans les petites fermes que dans les grandes [2]. « Dans les 7 pays [3] où les grandes exploitations ont une productivité plus élevée, celle-ci n’est que légèrement supérieure à celle des petites fermes », précise Grain.
Les auteurs du rapport appellent à de véritables programmes de réforme agraire qui rendent les terres aux paysans et aux petits producteurs. Elizabeth Mpofu, coordinatrice générale de La Via Campesina, s’appuie sur l’exemple du Zimbabwe : « La taille moyenne des petites fermes a augmenté suite au programme de réforme agraire et elles produisent maintenant plus de 90% des cultures vivrières agricoles, contre 60 à 70% avant la redistribution foncière ». De quoi renforcer l’idée de développer des micro-fermes en France.
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