dimanche 22 juin 2014

Pesticides et lymphomes, le lien est certain (Alternative santé)

Pesticides et lymphomes, le lien est certain


rédigé le 18 juin 2014 à 14h34

         
Les preuves qui établissent le lien entre pesticides et cancers, ou entre pesticides et maladies neurodégénératives telles que le Parkinson, s'accumulent de manière alarmante. Dernièrement, 44 articles publiés démontraient clairement les corrélations entre l'exposition aux pesticides et le lymphome non hodgkinien.
Une équipe française de l'Agence Internationale pour la Recherche du Cancer a effectué une étude épidémiologique qui couvre près de trois décennies. On peut espérer qu'elle sera prise au sérieux dans le monde entier.

Phénoxyherbicides et lymphome

Cette recherche a étudié principalement 6 phénoxyherbicides qui sont clairement associés à 3 types de lymphomes non hodgkinien. Il est évident que d'autres risques pour la santé associés à ces herbicides sont relatés par cette étude dont les plus connus sont les problèmes de développement et de reproduction.
Le lymphome, parfois précisé comme non hodgkinien (LNH) est un cancer du sang qui provient du système lymphatique. Il est très fréquent aux États-Unis plus que c'est le sixième type de cancer parmi les plus communs. Actuellement, à travers le monde, il représente environ 37 % de tous les cancers.
Ces données sont très inquiétantes compte tenu du fait que l'utilisation de ces herbicides s’est excessivement accrue depuis le début des années 2000.
Des insecticides organophosphorés ou contenant du lindane (encore utilisé pour traiter les poux) ont également été associés au développement du LNH. Il en est de même pour le fameux glyphosate contenu dans le Roundup et fabriqué par la multinationale Monsanto.
Doit-on rappeler que la solution proposée par Monsanto au problème des mauvaises herbes résistantes, à savoir le glyphosate, est l'un des ingrédients actifs du tristement célèbre Agent orange, utilisé pendant la guerre du Vietnam ?

Des résidus de glyphosphate partout

Une recherche révolutionnaire publiée l'été dernier a révélé un mécanisme jusqu'alors inconnu des dommages causés par le glyphosate. Ses auteurs à concluent que les résidus de glyphosate présents dans la plupart des aliments transformés en occident potentialisent les effets néfastes des autres résidus et toxines chimiques alimentaires ou environnementales. Ce qui ne ferait qu'accroître les risques de maladies.
On trouve des résidus de glyphosate principalement dans les produits dérivés de betterave, de soja et de maïs. Ce qui expliquerait en partie l'augmentation des problèmes de santé, des taux de cancer et des anomalies congénitales au cours de cette dernière décennie dans des pays comme l'Argentine.
Rappelons que c'est justement au cours de cette dernière décennie qu'y ont été introduites les cultures de maïs et de soja et que les malformations de naissance y ont quadruplé.
Selon les experts, les taux de cancer, l'infertilité et les dysfonctionnements endocriniens pourraient atteindre des niveaux catastrophiques en Argentine au cours des 10-15 prochaines années.
D'autres pays comme le Sri Lanka, l'Inde et la côte Pacifique de l'Amérique centrale (le Salvador, le Nicaragua et le Costa Rica) comptent les morts d'agriculteurs par dizaines de milliers à cause du mariage toxique du Roundup avec d'autres engrais.
Ces maladies et autres anomalies sont similaires à celles présentées par les anciens combattants du Vietnam ou celles qui ont touché des centaines de milliers d'enfants vietnamiens nés peu après la guerre.
Malgré ses nombreux désastres humains, ce produit reste encore l'un des herbicides les plus utilisés à travers le monde.