mardi 2 septembre 2014

Chroniques de la MERDE. Première partie : la doctrine (Les moutons enragés)

Chroniques de la MERDE. Première partie : la doctrine

Avertissement : les textes regroupés sous l’appellation des Chroniques de la MERDE constituent les fragments d’un manuscrit découvert par hasard dans les poubelles d’un restaurant d’une sous-préfecture de la province française de l’Union Européenne des Républiques Démocratiques, (MERDE, en abrégé). Si les qualités littéraires de ces fragments font toujours l’objet de discussions parmi les critiques, certains mettant particulièrement en avant le fait que rien de bon ne pouvait raisonnablement sortir des poubelles d’un restaurant de sous-préfecture, ils constituent néanmoins un témoignage sociologique de première importance sur les conceptions erronées de l’économie et de la société en générale qui régnaient dans la MERDE. Nous les reproduisons donc ici pour l’instruction des lecteurs, et à des fins prophylactiques, personne ne pouvant garantir à ce jour, et ce malgré les progrès de la science socio-historique, une parfaite immunité à nos concitoyens contre la MERDE et son idéologie nauséabonde…

La doctrine socio-économique de la MERDE

Le Bouffisme est une doctrine socio-économique ancienne mais qui a été considérablement améliorée et étendue au point de régir désormais la plupart des aspects de la vie des individus du Monde Libre Globalisé. Par soucis de clarté je traiterai dans un premier temps les différentes notions sociologiques indispensables à la bonne compréhension du lecteur séparément et je reviendrai donc ultérieurement sur le concept de Monde Libre Globalisé qui est un dérivé du Bouffisme. Mais chez nous tout dérive du Bouffisme et tout y ramène…
Le Bouffisme peut se réduire à une idée assez simple : toujours plus. Il faut produire toujours plus, consommer toujours plus et donc bouffer toujours plus. D’où son nom. Le Bouffisme a été un temps en concurrence avec le Plusisme mais c’est finalement le premier qui a été retenu pour des raisons consonantiques.
La première conséquence de l’application du Bouffisme au niveau social a été l’augmentation de tout.
Dans un premier temps personne n’y a rien vu à redire et notre niveau de développement a même fait bavé d’envie les communistes (les communistes, aujourd’hui disparus sauf dans quelques réserves historiques nécessaires au maintient de la biodiversité, étaient les partisans du moinsisme, c’est à dire du toujours moins pour tout le monde. Pour des raisons consonantiques c’est le communisme qui au final est resté comme nom officiel de cette doctrine de crétins périmés)
Dans un deuxième temps on s’est aperçu que certains éléments non souhaitables augmentaient eux aussi (comme quoi les bouffistes sont eux aussi des crétins). Entre autres : la pollution, la criminalité, le chômage, les crétins (justement), les embouteillages, les gens etc…etc…
Mais l’effet pervers le plus visible du Bouffisme, et qui a fortement contribué à l’attribution officielle de son nom a été l’augmentation du poids général de tout et en particulier de la population. Le Bouffisme produit en effet une quantité exponentielle d’obèses à tel point que ceux-ci sont devenus un véritable problème de santé publique. Puisque chez nous tout découle du Bouffisme et tout y ramène, la solution évidemment retenue par les autorités a été l’augmentation des programmes d’amaigrissement, de la prévention, des régimes, de la recherche, de la consommation d’amaigrissants, etc…etc… Ce qui bien entendu n’a eut aucun effet sur l’augmentation de l’obésité mais qui permet au Bouffisme de continuer à se développer…