Chroniques de la MERDE. Première partie : la doctrine
1 septembre, 2014 | Posté par Ender |
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Avertissement :
les textes regroupés sous l’appellation des Chroniques de la MERDE
constituent les fragments d’un manuscrit découvert par hasard dans les
poubelles d’un restaurant d’une sous-préfecture de la province française
de l’Union Européenne des Républiques Démocratiques, (MERDE, en
abrégé). Si les qualités littéraires de ces fragments font toujours
l’objet de discussions parmi les critiques, certains mettant
particulièrement en avant le fait que rien de bon ne pouvait
raisonnablement sortir des poubelles d’un restaurant de sous-préfecture,
ils constituent néanmoins un témoignage sociologique de première
importance sur les conceptions erronées de l’économie et de la société
en générale qui régnaient dans la MERDE. Nous les reproduisons donc ici
pour l’instruction des lecteurs, et à des fins prophylactiques, personne
ne pouvant garantir à ce jour, et ce malgré les progrès de la science
socio-historique, une parfaite immunité à nos concitoyens contre la
MERDE et son idéologie nauséabonde…
La doctrine socio-économique de la MERDE
Le Bouffisme est une
doctrine socio-économique ancienne mais qui a été considérablement
améliorée et étendue au point de régir désormais la plupart des aspects
de la vie des individus du Monde Libre Globalisé. Par soucis de clarté
je traiterai dans un premier temps les différentes notions sociologiques
indispensables à la bonne compréhension du lecteur séparément et je
reviendrai donc ultérieurement sur le concept de Monde Libre Globalisé
qui est un dérivé du Bouffisme. Mais chez nous tout dérive du Bouffisme
et tout y ramène…
Le Bouffisme peut se
réduire à une idée assez simple : toujours plus. Il faut produire
toujours plus, consommer toujours plus et donc bouffer toujours plus.
D’où son nom. Le Bouffisme a été un temps en concurrence avec le
Plusisme mais c’est finalement le premier qui a été retenu pour des
raisons consonantiques.
La première conséquence de l’application du Bouffisme au niveau social a été l’augmentation de tout.
Dans un premier temps
personne n’y a rien vu à redire et notre niveau de développement a même
fait bavé d’envie les communistes (les communistes, aujourd’hui disparus
sauf dans quelques réserves historiques nécessaires au maintient de la
biodiversité, étaient les partisans du moinsisme, c’est à dire du
toujours moins pour tout le monde. Pour des raisons consonantiques c’est
le communisme qui au final est resté comme nom officiel de cette
doctrine de crétins périmés)
Dans un deuxième temps on
s’est aperçu que certains éléments non souhaitables augmentaient eux
aussi (comme quoi les bouffistes sont eux aussi des crétins). Entre
autres : la pollution, la criminalité, le chômage, les crétins
(justement), les embouteillages, les gens etc…etc…
Mais l’effet pervers le
plus visible du Bouffisme, et qui a fortement contribué à l’attribution
officielle de son nom a été l’augmentation du poids général de tout et
en particulier de la population. Le Bouffisme produit en effet une
quantité exponentielle d’obèses à tel point que ceux-ci sont devenus un
véritable problème de santé publique. Puisque chez nous tout découle du
Bouffisme et tout y ramène, la solution évidemment retenue par les
autorités a été l’augmentation des programmes d’amaigrissement, de la
prévention, des régimes, de la recherche, de la consommation
d’amaigrissants, etc…etc… Ce qui bien entendu n’a eut aucun effet sur
l’augmentation de l’obésité mais qui permet au Bouffisme de continuer à
se développer…