France étouffée, la construction et le marché du meuble s’effondrent
23 novembre, 2014 | Posté par Benji |
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Commençons par le domaine du bâtiment. Ce que l’on sait (ou pas), c’est que:
- La chaine d’agences immobilières Orpi a lancé en janvier 2013 une opération pour inciter les propriétaires à faire baisser les prix de ventes de 5% à 15% avec indemnisation si la vente du bien n’est pas réalisée dans les 3 mois.
- En Novembre 2012, il était estimé que pour l’ensemble de l’année 2012, les crédits immobiliers accordés par les banques devaient être d’un peu plus de 115 milliards d’euros, soit une baisse de près de 30% par rapport à 2011. Et il était considéré en février 2013 que les ventes de maisons individuelles devraient chuter de 25% cette ‘année.
- En Novembre 2012 toujours, il a été constaté une baisse des ventes des logements neufs de -24,9% et de -21% pour les mises en chantier.
- Les mises en chantier ont dévisse au final de 19,6% en 2012 avec une prévision catastrophique pour 2013.
- Le 1er janvier 2013 fut l’entrée en vigueur du PTZ, le prêt à taux zéro pour relancer le marché de l’immobilier.
- Février 23013: Annonce de l’estimation du nombre de français touchés par la crise du logement, 10 millions.
- Avril 2013: près de la moitié des français peinent à payer leur loyer.
Cela n’est pas nouveau, un krach immobilier est attendu en
France, comme il y en a eu en Espagne entre autres pays… Et bien sur, la
situation ne peut que se confirmer! Alors bien évidement, notre
« cher » gouvernement propose des idées (foireuses et inacceptables)
et des solutions (ubuesques et déplorables) comme la taxation des terrains constructibles non-utilisés
pour au final trouver de nouveaux terrains à construire. Mais à quoi
bon si les constructeurs non plus les moyens de construire, et si les
gens n’ont plus les moyens d’acheter ou de louer?
Moins de 300.000 logements pourraient être mis en chantier cette année. Plus que jamais, les mesures d’urgence visant à relancer le secteur se font attendre. Tour d’horizon des mesures repoussées ou modifiées par le législateur.Attendues par les particuliers et les professionnels de l’immobilier, les mesurées annoncées le 29 août par le Premier ministre Manuel Valls pour relancer la construction de logements neufs, peinent à voir le jour ou dans certains cas sont vidées de leur sens. «Le plan de relance du gouvernement a répondu aux attentes. Il doit maintenant être traduit d’urgence en actes. Hélas, force est de constater que les retards s’accumulent et minent la confiance des particuliers comme des entreprises», s’inquiète François Payelle, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). Pourtant il y a urgence car les ventes d’appartements neufs dégingrolent depuis huit trimestres consécutifs. Et moins de 300.000 logements pourraient être mis en chantier cette année. Proportionnellement à la population française actuelle, la production de logement neuf est tombée au niveau de celle des années 1940.
Plus que jamais, les effets des mesures d’urgence se font attendre. État des lieux des principales mesures tardant à être mises en œuvre ou vidées de leur sens par le législateur.
Source+vidéo sur Le Figaro
Et puisqu’il y ‘a moins de constructions, il y a dans le même
temps moins d’achats pour meubler les logements, ce qui se ressent dans
le domaine de l’ameublement puisque là également, la crise de fait
sentir:
Fly, Atlas et Crozatier, des enseignes d’ameublement du groupe Mobilier européen, ont vu leur sort scellé vendredi 21 novembre. Plus de 1 000 emplois seront supprimés et la moitié des magasins fermés. En cause, des ventes qui ont reculé en 2013 de 2,9%. En effet, les meubles ne sont plus la priorité des Français alors qu’ils sont frappés par la crise.La situation ne devrait pas s’améliorer
Autre coupable : la mauvaise santé du marché de l’immobilier. « Comme l’immobilier n’a pas encore véritablement redémarré, il n’y a pas de raisons fondamentales de voir le marché de l’ameublement redémarrer sauf dispositions particulières », a expliqué Jean-Charles Vogler, directeur général de la fédération française du négoce de l’ameublement. Les meubles magasins doivent également faire face à de redoutables concurrents : l’enseigne Ikea et la vente sur Internet. Les professionnels demandent l’aide du gouvernement comme, par exemple, une réduction d’impôts pour les ménages qui achètent des meubles neufs.Source+vidéo sur Francetvinfo.fr