Le pays de l’Oncle Sam nous réserve bien des surprises. On nous
présente habituellement les États-Unis comme un pays où le libéralisme
économique règne en maître, où l’interventionnisme étatique est
inexistant et aussi palpable que les melons sur les rives de la mer de
Barents.
Pourtant en l’espace de six mois, les autorités américaines nous ont
prouvé qu’elles étaient capables de hausser fortement le ton lorsqu’il
s’agissait de faire respecter sa législation pour mieux défendre ses
intérêts.
En effet, ce lundi 22 décembre, le groupe industriel français Alstom a
été reconnu coupable de corruption dans plusieurs pays (Égypte, Taïwan,
Arabie Saoudite, Bahamas) et condamné à verser 772,29 millions de
dollars, soit 630 millions d’euros dans le cadre de la loi américaine
sur les pratiques de corruption à l’étranger (FCPA). Tout ceci est à
remettre dans le contexte du rachat du pôle énergie du groupe français
par le groupe américain General Electrics, mais cette amende devra être
réglée au préalable par le groupe français.
En juillet dernier, c’était la banque BNP Paribas qui avait été
condamnée à une amende de 80 millions de dollars, soit 59 millions
d’euros, ceci pour avoir osé violer l’embargo américain à l’encontre du
Soudan, de l’Iran et de Cuba. Un crime de lèse-majesté envers le monde
dit libre en somme. Tout ça alors que l’embargo à l’encontre de Cuba
s’apprête à être levé, c’est bien dommage.
Bien entendu aucun groupe américain lui ne saurait être soumis au même traitement.
Bien entendu aucun groupe américain lui ne saurait être soumis au même traitement.
On aimerait que le gouvernement français en fasse de même et fasse
condamner Hewlett Packard qui avait délocalisé et supprimé des emplois
en France en 2008, tout en ayant bénéficié de subventions. Le
gouvernement français de Sarko l’américain d’alors aurait-il eu le
courage de prendre une telle décision ? Laissez-nous rire à gorge
déployée.
Le gouvernement français UMPS ferait mieux de défendre intérêts de la
France, plutôt que donner des conseils aux Français en matière de
sujets à aborder ou pas dans les chaumières de France et de Navarre en
cette période de fêtes de fin d’année. Craint-il que toutes les
discussions finissent comme le suggère la célèbre caricature de
l’Affaire Dreyfus, c’est-à-dire en pugilat ? On ne peut même plus
s’engueuler chaleureusement à table en famille dans ce pays ? Fichtre
alors !
Avec en outre les représailles prises à l’encontre de la Corée du
Nord, qui se traduisit par une gigantesque coupure d’Internet, en raison
de l’attaque informatique subie par Sony, consécutive à la sortie du
film produit par les mêmes studios mettant en scène l’assassinat du
dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, film au sujet très original au
passage, puisqu’il s’agit de l’assassinat d’un dirigeant certes pas
grand philanthrope mais honni des États-Unis, la Maison Blanche sait
hausser le ton quand il le faut, malgré les signes incontestables de
déclin.
Il n’y a pas de doute : America is bel et bien back.