« La mise en liberté sous caution est devenue un instrument utilisé
(…) pour punir les manifestants et nier leur droit à manifester. La
police mène sa propre justice extra-judiciaire sans aller devant aucun
tribunal ».
Interrogée par le « Guardian »,
Rachel Harger, du cabinet d’avocats des droits de l’homme Bindmans, ne
mâche pas ses mots alors que le quotidien britannique révèle des
chiffres alarmants concernant la « tentative de la police de museler les
mouvements de protestation » dans le pays.
Le « Guardian » publie jeudi 25 décembre les documents appuyant cette
accusation. Depuis 2008, au moins 732 personnes ont été arrêtées en
Angleterre
et Pays de Galles sans jamais avoir été poursuivies ensuite pour aucune
accusation, alors que ces derniers se rendaient à des manifestations
autorisées.
Selon le « Guardian », « les données montrent que près de 85% des
personnes interdites de manifester de la sorte, n’ont pas été par la
suite mises en accusation ». Les groupes de défense des libertés civiles
accusent la police de recourir à leur propre justice et réclament un
changement de la loi en matière d’arrestation et de mise en liberté sous
caution.