par Raphaël "JahRaph" Berland
La loi est motivée par les manifestations de 2013, qui ont provoqué la mort de cinq civils ainsi que d’un agent de police. Ceux qui critiquent le président turc, Recep Tayyip Erdogan, estiment que ces émeutes ont donné un tournant autoritaire dans sa façon de gouverner.
Le parlement turc a approuvé vendredi avec une écrasante majorité une loi de sécurité qui élargit les pouvoirs de la police et permet l’utilisation d’armes à feu pour disperser des manifestations.
La nouvelle législation a suscité des critiques des partis d’opposition, qui dénoncent la dérive autoritaire du parti du gouvernement, Parti pour la Justice et le Développement (AKP). De leur côté, les membres de la minorité kurde ont exprimé leur rejet de la loi, parce qu’ils pensent qu’elle pourrait être utilisée contre eux.
En 2013 la Turquie a vécu des troubles graves qui ont commencé à Istanbul en opposition aux plans pour construire un centre commercial dans une zone verte centrale, le parc Gezi. Pendant les semaines d’affrontements, au moins cinq manifestants et un policier ont été tués et des milliers de personnes ont été blessés.
Ceux qui critiquent le président turc, Recep Tayyip Erdogan, pensent que ces émeutes ont donné lieu à un tournant autoritaire dans son style de gouverner. Erdogan a décrit les manifestants comme des hooligans et des terroristes.
On estime que près de 5 500 personnes impliquées dans les manifestations ont été jugées en Turquie dans près de 100 processus distincts, certains d’entre eux ont été accusés de terrorisme.
Source : InfoLibre.esTraduction : Felipe, pour le Cercle des Volontaires
