By Mickael - Fondateur de News360x -
On en apprend toujours de bonnes de la part de nos élus, qu’ils sont décidément bien plus doués pour s’occuper de leurs petites affaires que de celles de leurs administrés.
« Charité bien ordonnée commence par soi-même » nous dit le proverbe.
Et bien d’après Le Point. fr, les élus de l’Yonne semblent avoir le cœur sur la main.
En effet, « L’Amicale d’entraide des conseillers généraux de l’Yonne » créée en 1975, a pour but de servir de caisse complémentaire de retraite à des personnalités politiques de tous bords qui ont en commun d’avoir toutes siégé à un moment ou un autre au conseil général de l’Yonne.
Jean-Pierre Soisson, Henri de Raincourt, Jean Cordillot, Roger Lassalle, sont les noms les plus connus de cette liste.
Si l’on en croit le site d’information, le complément de retraite est des plus avantageux puisqu’ils sont 24 élus à toucher entre 3 000 et 21 000 euros par an, avec une moyenne de 10 600 euros annuels.
Quant aux épouses des conseillers généraux décédés, elles continuent de profiter des services de l’association.
Vous devez penser que pour obtenir des rémunérations aussi élevées il faut surement verser une cotisation importante, et bien détrompez-vous.
Ces chers élus de l’Yonne ne doivent s’acquitter que de 29 euros par an, en échange de compléments de retraite de plusieurs milliers d’euros. Formidable non ?
Bien sur, c’est le le conseil général de l’Yonne qui paye la différence.
D’après les calculs du Point.fr, sur dix ans, ce sont plus de 3,5 millions d’euros d’argent public que se sont « auto-votés » les joyeux retraités.
Quel est le citoyen lambda qui peut se trouver une caisse de retraite complémentaire aussi avantageuse ? Une fois de plus nos politiques se réservent des privilèges inconsidérés qui ruinent un peu plus chaque jour notre pays. Et si vous avez le malheur d’élevez la voix contre ça, ils sortiront la pancarte « populiste » ou « démagogie ».
Hubert Moissenet, maire honoraire de Saint-Georges sur Baulche et président de l’Amicale, précise : « L’objectif était d’assurer une retraite aux conseillers généraux avant la loi de 1992, qui a mis en place le statut de l’élu local. N’en bénéficient donc que ceux qui étaient déjà titulaires d’un mandat avant cette date, soit 24 retraités et 5 cotisants encore en poste. »
On est rassuré.
Et après on va nous dire que les caisses de retraite sont vides, que nous allons devoir travailler jusqu’à 65 ans ou plus. Je vous laisse deviner la multitude d’arguments qu’ils vont encore trouver pour nous faire avaler la pilule. Et bien sûr nous l’avalerons sans broncher, ou tout du moins une bonne partie d’entre nous.