lundi 2 mars 2015

Russie, une opposition sous influence (les crises)

Je vous livre un article intéressant de l’école de guerre économique sur l’opposition russe.

À lire, comme toujours avec recul et esprit critique…
 

Russie : Une opposition sous influence La conclusion est remarquable, en voici une extrait : “on ne peut qu’être étonné de la propension des journalistes occidentaux à : - ne relayer que les informations et les témoignages de l’opposition, sans trop s’encombrer de la vérification de leur crédibilité7879 ; - à présenter cette opposition comme un bloc, alors que quatre candidats d’opposition étaient en lice et que les manifestations rassemblaient des groupes allant des néonazis aux LGTB (lesbiens, gays, trans- et bisexuels). - à accorder trop de crédit aux témoignages et informations émanant de personnalités et de groupes de l’opposition, nécessairement partisans d’autant que l’utilisation des médias comme caisse de résonnance fait partie de leurs modes d’action. - à exagérer le nombre de fraudes sur la base de chiffres fournis par des opposants soi-disant indépendants, tout en les limitant au seul parti en place alors qu’elles concernent tous les partis 80; - à remettre en cause la légitimité d’un président élu démocratiquement au premier tour avec plus de 63 % des voix, et plus de 50 selon les estimations les plus pessimistes 81 - à assimiler le peuple russe à une centaine de manifestants urbains dans un pays comptant 140 millions d’âmes ; - à déplorer l’absence de liberté d’expression en Russie, malgré un réseau Internet très développé et en forte hausse, et l’existence de grands journaux d’opposition. - à relayer des vidéos ou des images censées affaiblir l’image des dirigeants russes sans plus d’informations, ou en en ignorant la provenance, aboutissant à des erreurs - à transformer des patronymes, à réaliser des traductions trompeuses, voire à confondre des personnes 82; - à ne jamais relativiser la répression des manifestations par le gouvernement, menée dans un cadre légal pourtant bien moins contraignant que ceux en vigueur en France, par exemple, ou aux États-Unis83 84; - rejoignant le point précédent, et plus largement, à ne jamais reconnaître les failles des pays occidentaux dénoncés en Russie (quid de la répression brutale du mouvement Occupy Wall Street ? quid de l’élection de George Bush en Floride en 2000 ?) - à faire porter la responsabilité de la tension entre les deux pays sur les épaules des seuls Russes, alors que les Américains ont une part si ce n’est plus grande, au moins égale, qui mériterait d’être développée, ou au moins mentionnée. - à appliquer un tel traitement à ces élections sans en avoir fait de même pour d’autres, au moins aussi litigieuses, telles que les élections algériennes de mai 2012, américaines de 2000 ou géorgiennes de 2004 pour n’en citer qu’une infime partie.”