L’ISLANDE a
dit « NON » et… renoue avec la croissance
L’Islande détient le record de la plus vieille
démocratie d’Europe. Ce qui s’apparente à un parlement, l’Althig fut fondé en
930. ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Islande
) Est-ce cette idée de la démocratie, les luttes
historiques pour son indépendance, sont-ce les rudes conditions d’existence
quotidienne qui ont préservé chez eux le sens de la communauté et de la
solidarité ? Quoi qu’il en soit, eux ont osé.
L’Islande
veut révolutionner le système monétaire
L’Islande est le seul pays à avoir refusé de payer sa dette.
L’Islande
est le seul pays à avoir refusé les plans du FMI.
L’Islande
est le seul pays à avoir mis ses banquiers véreux en prison.
L’Islande
est le seul pays refusant d’adhérer à l’Europe et à l’euro alors que le
processus politique d’adhésion était enclenché.
Et
désormais, en Islande, le gouvernement envisage d’enlever aux banques le
pouvoir de créer de la monnaie…
C’est
toute la différence entre la défense des intérêts du peuple et la défense des
multinationales.
Je
vous laisse donc prendre connaissance de cet article passionnant car en
Islande, il se passe vraiment des choses et d’ailleurs… la croissance
économique y est de retour !
Charles
SANNAT
«
La proposition est étudiée dans un rapport signé par un parlementaire du Parti
du progrès (centriste, au pouvoir), Frosti Sigurjonsson. Cet entrepreneur et
économiste avait déjà été l’un des artisans du processus d’annulation de la
dette immobilière des ménages lancé en mai, afin de rétablir les finances du
grand nombre d’Islandais étranglés par des emprunts contractés avant la crise
financière de 2008.
Sa
proposition, à la demande du Premier ministre Sigmundur David Gunnlaugsson,
tente de rompre avec un système qui a entraîné l’île dans une succession de
crises financières. D’après une étude de quatre économistes de la banque
centrale publiée lundi, le pays en a connu « plus de 20″ depuis 1875, les
crises « graves » arrivant « tous les quinze ans en moyenne ».
Pour
M. Sigurjonsson, le problème vient de l’emballement du crédit chaque fois que
l’économie accélère. La Banque centrale d’Islande n’arrive pas à l’endiguer et
il dégénère en inflation, prise de risque exagérée et spéculation, menace de
faillites bancaires et interventions étatiques coûteuses.
En
Islande comme dans toutes les économies de marché modernes, la banque centrale
contrôle la création de monnaie en pièces et billets, mais pas toute la
création de monnaie, qui intervient dès qu’une banque commerciale accorde un
crédit. Elle ne peut que tenter de l’influencer par ses outils de politique
monétaire.
La
proposition est de mettre fin au privilège concédé à des acteurs privés, en
faveur d’une architecture dirigiste appelée « système de monnaie souveraine ».
La banque centrale déterminerait le rythme de la création monétaire en fonction
des besoins perçus de l’économie.
«
Le pouvoir de créer la monnaie est maintenu séparé de celui de décider comment
cette monnaie nouvelle est utilisée », a souligné M. Sigurjonsson. Et « comme pour
le budget de l’État, le Parlement débattra de la proposition du gouvernement
pour l’allocation de la nouvelle monnaie ».
Les
banques garderaient la gestion des comptes et moyens de paiement, ainsi que la
fonction d’intermédiaires entre épargnants et emprunteurs. »
Signalé
par Jean-Michel