“La semaine écoulée en mai a été plus difficile, comparée aux précédentes semaines du mois, avec des retraits quotidiens de 200 à 300 millions d’euros ces derniers jours“, a dit un banquier grec.
Les retraits de capitaux se sont accélérées en avril pour atteindre dans les cinq milliards d’euros contre 1,91 milliard d’euros en mars, ont dit trois banquiers grecs à Reuters.
Les données officielles sur les dépôts d’avril seront publiées jeudi par la Banque de Grèce. Les conjectures sur la mise en place d’un contrôle des capitaux vont bon train depuis que la parlementaire d’opposition Dora Bakoyianni a dit que la Grèce pourrait se retrouver dans l’obligation de le faire si aucun accord n’intervenait entre le pays et ses bailleurs de fonds concernant un remboursement à verser au Fonds monétaire international (FMI) en juin.
La Grèce remboursera au FMI un prêt de 300 millions d’euros arrivant à échéance le 5 juin parce que le pays aura d’ici là conclu un accord avec ses créanciers, a toutefois déclaré mardi le ministre des Finances Yanis Varoufakis.
Des responsables ont estimé le même jour que la Grèce pourrait éviter d’avoir à rembourser le FMI dès le 5 juin et gagner encore un peu de temps pour négocier un accord, sans se placer en défaut de paiement, si elle regroupait toutes ses échéances de juin et les honorait à la fin du mois.
Après avoir déjà subi des retraits de 12,25 milliards d’euros en janvier et de 7,57 milliards d’euros en février, le secteur bancaire grec doit, pour se refinancer auprès de la banque centrale, recourir au mécanisme de fourniture de liquidité d’urgence (ELA).
La Banque centrale européenne (BCE) n’a pas relevé le plafond de l’ELA mercredi, a dit une source bancaire. C’est la première fois depuis février qu’elle laisse le plafond inchangé.