L’ agonie de la tyrannie financière
Maud Vergnol
Dimanche, 28 Juin, 2015
L'éditorial de Maud Vergnol. "Oui, l’Union européenne est en train de trembler sur ses bases. Mais c’est dans les couloirs de Bruxelles que se joue la scène du crime."
Voilà un dirigeant politique qui rentrera dans l’histoire. En annonçant la tenue d’un référendum, Alexis Tsipras vient d’infliger une sérieuse leçon à ses homologues européens en leur rappelant qu’il n’y a pas de fatalité à s’asservir sans résistance aux diktats des politiques austéritaires. Pourtant, rien ne lui aura été épargné pour le pousser à la faute. Mais dans le berceau de la démocratie, on ne demande pas l’autorisation aux bureaucrates de Bruxelles pour consulter le peuple qui vous a porté au pouvoir.
Grâce à cette décision courageuse, ce qui se joue désormais n’est plus seulement la question du devenir économique de la Grèce, mais bien celle de l’Union européenne. À Bruxelles, le boudoir des tyrans de la finance doit redevenir la maison des peuples. Car la tenue de l’Eurogroupe, samedi, en l’absence de Yanis Varoufakis, est non seulement illégale, mais en dit long du mépris démocratique d’une poignée d’eurocrates, qui s’affranchissent sans aucun scrupule des règles de droit les plus élémentaires.
Oui, l’Union européenne est en train de trembler sur ses bases. Mais c’est dans les couloirs de Bruxelles que se joue la scène du crime. Car, comme l’a rappelé Alexis Tsipras, l’ultimatum des usuriers, qui préconise d’acculer toujours plus le peuple grec et de ménager les plus riches, contrevient aux principes et aux valeurs qui ont fondé l’Europe. Et n’en déplaise à Madame Lagarde, peu d’économistes sérieux osent encore défendre les cures d’austérité. Même son prédécesseur a daigné sortir de son silence, hier, pour enjoindre ses anciens camarades de jeu à « apprendre de leurs erreurs ». DSK juge aujourd’hui « ineptes » et « désastreux » les « ajustements budgétaires sévères » qui ont été la règle dans la zone euro dans la foulée de la crise. Cette déclaration, ainsi que la décision de la BCE d’accorder un nouveau sursis à la Grèce démontrent que la partie n’est pas terminée. Si dans les prochains jours, le peuple grec peut s’appuyer sur la solidarité de ses frères européens, la fin de l’orthodoxie libérale est à portée de main.
Grâce à cette décision courageuse, ce qui se joue désormais n’est plus seulement la question du devenir économique de la Grèce, mais bien celle de l’Union européenne. À Bruxelles, le boudoir des tyrans de la finance doit redevenir la maison des peuples. Car la tenue de l’Eurogroupe, samedi, en l’absence de Yanis Varoufakis, est non seulement illégale, mais en dit long du mépris démocratique d’une poignée d’eurocrates, qui s’affranchissent sans aucun scrupule des règles de droit les plus élémentaires.
Oui, l’Union européenne est en train de trembler sur ses bases. Mais c’est dans les couloirs de Bruxelles que se joue la scène du crime. Car, comme l’a rappelé Alexis Tsipras, l’ultimatum des usuriers, qui préconise d’acculer toujours plus le peuple grec et de ménager les plus riches, contrevient aux principes et aux valeurs qui ont fondé l’Europe. Et n’en déplaise à Madame Lagarde, peu d’économistes sérieux osent encore défendre les cures d’austérité. Même son prédécesseur a daigné sortir de son silence, hier, pour enjoindre ses anciens camarades de jeu à « apprendre de leurs erreurs ». DSK juge aujourd’hui « ineptes » et « désastreux » les « ajustements budgétaires sévères » qui ont été la règle dans la zone euro dans la foulée de la crise. Cette déclaration, ainsi que la décision de la BCE d’accorder un nouveau sursis à la Grèce démontrent que la partie n’est pas terminée. Si dans les prochains jours, le peuple grec peut s’appuyer sur la solidarité de ses frères européens, la fin de l’orthodoxie libérale est à portée de main.