Poutine, un homme à abattre ? l’Empire du chaos intensifie ses manoeuvres
Plusieurs nouvelles se télescopent à propos de la Russie, qui pourraient bien être le prologue de grandes manœuvres de déstabilisation, afin d’anéantir son contre-pouvoir au niveau mondial visant en particulier la politique indépendante inaugurée par Vladimir Poutine.
D’une part l’Union européenne annonçait lundi, la mise en œuvre d’une cellule chargée de contrer les informations en provenance de Russie, comme si la propagande massive des chaines de télévision et de la grosse presse n’y suffisait pas.
D’autre part des exercices militaires, entre parachutistes, baptisés « Fraternité slave », sont lancés auxquels participent la Russie, la Serbie et la Biélorussie afin de prévenir toute opération du genre des « révolutions colorées », telle que celle qui a déstabilisé l’Ukraine à partir de la place Maïdan en 2013-14, avec ses effets tragiques qui se poursuivent actuellement. Grâce à ces exercices anti-terroristes, un plan détaillé des actions à appliquer sera dressé pour prévenir des opérations de déstabilisations dirigées de l’étranger.
Dans le même temps, l’Otan déploie ses « troupes d’occupation dans un pays après l’autre« , et se prépare à la guerre contre la Russie dans les pays baltes. Le premier septembre le porte-parole du ministère lituanien de la Défense, Asta Galdikaite a déclaré à L’agence de presse balte BNS (Baltic News Service), « Nous confirmons qu’aujourd’hui l’Otan a officiellement lancé ses unités d’intégration des forces en Lituanie, en Lettonie, en Estonie, en Pologne, en Bulgarie et en Roumanie ». En présence du secrétaire général de l’Otan, le norvégien Jens Stoltenberg dont le gouvernement avait pris la décision de fermer la base sous-marine occupée actuellement par la Russie.
Le porte-parole a ajouté que les « unités d’intégration des forces de l’Otan », doivent avoir un très haut niveau de préparation et, en cas de conflit, elles devront déployer des équipes spéciales d’intervention rapide. Ceci alors que les exercices « les plus importants depuis la fin de la guerre froide » se déroulent conjointement avec des pays-membres de l’Otan en Europe.
Poutine dans le viseur
Ces déploiements de forces en forme de menaces, tant militaires que psychologiques, démontrent que plus que jamais, Poutine est dans le viseur de l’Empire US. Il faut dire qu’il y met de la bonne volonté. Non content d’avoir lancé, conjointement avec la Chine, un réseau swift avec le Yuan et le rouble, d’avoir conclu des échanges en monnaies locales avec les pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et de l’Union Eurasiatique, il vient de lancer le projet de loi d’échange systématique en monnaies locales au niveau de la CEI, alliance commerciale qui unit la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et qui pourrait s’étendre à d’autres pays, notamment de l’ancien bloc soviétique. Il s’agit ni plus ni moins que d’éliminer le dollar comme monnaie d’échange entre ces divers pays, et de créer un système bancaire duquel l’étalon-dollar sera supprimé. Autant de casus belli, pour l’empire du chaos.
Souvenons-nous du tragique destin de Mouamar Kadhafi, (et de son pays la Libye), qui avait émis le projet de La création d’un nouveau Dinar-Or étendu à toute l’Afrique, ou de la haine implacable qui poursuit Bachar el Assad pour s’être privé du crédit des banques internationales pour son pays. Toucher au dollar est un crime de lèse-majesté, le crime suprême pour l’Empire de Mammon.
Mais Poutine ne se contente pas de promouvoir une alternative au dollar partout où il passe: en Egypte, en Turquie, jusqu’au Vietnam etc., en bon joueur d’échecs il n’avance ses pions qu’après avoir assuré ses arrières. Sur le plan militaire il a paralysé les forces US et françaises prêtes à intervenir contre la Syrie, en 2013, simplement par la paralysie des systèmes missiles, radars et autres technologies de pointe sans lesquelles la force de frappe alliée se retrouve sourde et aveugle, incapable de diriger un missile sur une cible donnée, ou même de se protéger d’une attaque.
Rapport de forces
Lorsque Obama fort du blanc seing du Congrés allait enfin lancer l’offensive définitive chargée de faire le même sort à Bachar el Assad et à la Syrie que celui qui a été réservé à Kadhafi et à la Libye, il a été forcé d’y renoncer parce que l’empire le plus puissant de la terre s’est fait doubler sur la technologie de l’armement.
Cette cuisante leçon, afin qu’elle soit bien comprise, a été renouvelée en mer Noire lorsqu’un navire de guerre américain, suite au rattachement de la Crimée à la Russie, s’est avancé prés des côtes russes. Tout son système de détection et d’action a été paralysé par un avion russe qui le survolait. Alors que le navire de guerre était paralysé l’avion russe a simulé à plusieurs reprises une attaque. Le navire US, suite à cette mésaventure, a regagné aussitôt son port d’attache en Roumanie.
Si lors de l’attaque de la Libye, la Russie de Poutine n’était pas encore au point pour contrer les forces du chaos, en revanche elle n’entend pas abandonner la Syrie où sa marine dispose de la base de Tartous, même si les forces de Bachar el Assad semblent de plus en plus acculées vers Damas.
Selon plusieurs sources, d’ailleurs, notamment une en provenance, hier, d’Israël, la Russie serait actuellement prête à s’impliquer directement auprès de Damas où elle aurait envoyé des avions et des hommes, contre l’Etat islamique.