Diktats ! Bruxelles somme la France de vendre nos barrages aux banksters !
En 2010, Fillon s’est engagé auprès de la Commission européenne à privatiser les barrages français. Comme depuis, rien n’a été fait, les satrapes de Bruxelles enjoignent la France de libéraliser les concessions hydroélectriques, actuellement confiées pour l’essentiel à l’opérateur national, EDF. « Vous avez deux mois pour mettre en vente vos concessions hydroélectriques » ! Sinon ils menacent de faire panpan-cucul aux têtes-d’œufs qui nous « gouvernent ». Privatisez ! Privatisez ! PRIVATISEZ ! qu’ils braillent les charognards de Bruxelles au service des banksters ! Et, comble du cynisme, ils prétendent même interdire à EDF de participer à l’appel d’offres !!!
Et qu’est-ce qu’ils vont faire nos Pinocchio (François, président et Ségo, son ex et ministre de l’écologie) qui, visitant actuellement les barrages géants en Chine pour cause de CAP 21, sont décisionnaires sur ce dossiers ? On les attend au virage. L’Allemagne, dans la même situation, a vertement envoyé paître les Euronuisibles, imposant la prééminence de ses länders au niveau de la propriété de ses barrages. Ségo, elle, propose de mettre en place des Sociétés d’économies mixtes (SEM) pour que l’Etat garde la main. Mais ça ne suffit pas aux marionnettes bruxelloises qui veulent à toute force refiler le somptueux gâteau aux multinationales et aux consortiums financiers qui les agitent…
Parce qu’il est bon le gâteau national des barrages ! Il y a longtemps que les gros consortiums privés louchent avec gourmandise l’ouverture à la concurrence des concessions hydroélectriques françaises. Il y a longtemps que leurs lobbies dépensent des montagnes de pognon pour arriver à leurs fins : mettre leurs sales pattes sur ce savoureux gâteau national. Parce qu’ils savent que les barrages – grâce aux investissements accomplis par des générations de bâtisseurs et avec l’argent des contribuables – sont très rentables : l’excédent brut des concessions est de 2,5 milliards par an ! Ce qu’on appelle la « rente hydroélectrique » est d’au moins 1,25 milliard d’euros par an. En voilà de la belle et bonne thune à se mettre dans les fouilles ! Du fric qui nous appartient, à nous, citoyens contribuables !
L’hydroélectricité, c’est une grande histoire française, celle de la « houille blanche » et de l’industrialisation des vallées de montagne. Des ouvrages pharaoniques qui redonnaient de la fierté et de la confiance en leur pays à tous ces Français qui sortaient de cinq années de malheur, de destruction et de honte. Ceux qui ont des cheveux blancs et un peu de bide se souviennent de la fierté nationale des mises en eaux des barrages de Génissiat, de Donzère, de Serre-Ponçon, de Tignes, de Bort-les-Orgues, de Naussac, etc. Actuellement, ces ouvrages sont parmi les piliers de la politique énergétique de la France. Les ouvrages hydroélectriques représentent 20 % de la puissance installée du mix électrique, ce qui est considérable. C’est 12 % de l’électricité des Français et 20 % de la production nationale d’énergie renouvelable ! C’est aussi 66 % de la capacité de pointe, c’est-à-dire un moyen de production flexible, disponible presque instantanément pour faire face à l’évolution structurelle de la consommation électrique. Et c’est tout cela que les Euronuisibles veulent brader au privé !
Et ce n’est pas tout. L’électricité produite par les barrages est de loin la moins chère. De 20 à 30 euros le mégawattheure, soit nettement plus compétitive que le prix de l’électricité nucléaire. Cet avantage profite aujourd’hui à tous les consommateurs d’électricité puisqu’il intervient dans le calcul des coûts de production d’EDF. Mais la mise en concurrence des barrages se traduira obligatoirement par une hausse du prix de l’électricité pour nous, les consommateurs finaux ! Oh ! Ci-devant camarade François, tu crois que c’est pour ça qu’on t’a élu ?
Et puis, il y a une question de sécurité. Peut-on croire, sans être d’une naïveté imbécile, que les fonds privés veulent produire de l’électricité propre ? Peut-on faire confiance au privé pour entretenir et investir dans l’entretien et l’équipement des barrages ? Alors que leur seul objectif est de faire des flots de thunes avec ces ouvrages ! Eh ! Ceux qui habitent en aval des barrages, achetez des gilets de sauvetages, priez si c’est votre truc ou déménagez !
La France va-t-elle sans broncher livrer au « marché » c’est-à-dire à la dictature du profit à court terme une part essentielle de notre souveraineté énergétique ?
Et de notre fierté nationale !
Mais nos « dirigeants » savent-ils encore ce que ça veut dire ?