Commentaire : Sans grand effort d'imagination, on devine que le rêve inavoué des grandes compagnies est celui de se substituer entièrement à la nature. Nourrir le monde avec une viande de synthèse, du poisson d'élevage GM, des cultures hors-sol brevetées : tout ce qui permet d'instituer, à terme, une dépendance absolue de la population. Les politiciens auront pris soin, bien sûr, de préparer le terrain à coup de discours écologiques mensongers et culpabilisants ; les scientifiques également, à coup de résultats falsifiés, occultés, réinterprétés. 


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Les biotechnologies se sont emparées de l'alimentation mondiale. Découlant de cette réalité, une véritable course au clonage et aux modifications génétiques de la chaîne alimentaire s'opère aux quatre coins de la planète. Il faut désormais composer avec de nouveaux acronymes comme AGM (animaux génétiquement modifiés). 

Un « fleuron » de cette anthropomutation se nomme Enviropig, anodin cochon canadien. Andras Forgacs, ingénieur et homme d'affaires, considère que la cellule-souche clonée incarne la meilleure option pour résoudre le problème de la malnutrition. Il y travaille au sein d'Organovo, en partenariat avec Moderne Meadow (« prairie moderne »). Pour résumer son ambition de mutation alimentaire, on se doit de cultiver en laboratoire des cellules animales puis de les cloner via imprimante 3D. Cette technique présenterait l'autre « avantage » d'éviter l'abattage. 

Les financiers de cette entreprise prométhéenne sont « prestigieux », comprenant notamment Peter Thiel, le fondateur de Paypal, laSingularity University ou encore la National Science Foundation. En Chine, on ne veut pas se retrouver à la traîne, le plus grand site de clonage commercial d'animaux a vu le jour dans la ville de Tianjin. 

Le programme prévoit l'apparition de 100.000 embryons de vaches par an, en visant un million comme vitesse de croisière. Boyalifeest la société chargée dudit projet. L'entreprise sud-coréenne Sooam Biotech est de la partie, travaillant de son côté au clonage des chiens (Mastiffs Tibétains pure race). 

Il faut également noter l'apparition du « Frankenfish », ce saumon transgénique produit par AquaBounty Technologies jugé propre à la consommation sur le sol américain. Il peut grossir deux fois plus vite qu'un saumon naturel, soit atteindre sa taille adulte de 16 à 18 mois, au lieu de 30 mois. C'est donc plus rapide et moins cher pour les producteurs. 

Les Français ont déjà, à l'insu de leur plein gré, goûté ce type de produits, comme par exemple cette agnelle. Les bovins nés de vaches clonées ont aussi été mis en vente en Grande-Bretagne pour consommation (scandale). Un fermier d'Écosse a lui acheté à une entreprise américaine deux embryons de bœuf issus d'un animal cloné. La BBC a révélé une affaire de même nature. Le Daily Mail traitant quant à lui des 105 vaches de race Holstein issues de clones nées au Royaume-Uni ces dernières années. 

Les sélectionneurs de gènes souhaitent connaître ces fameux gènes à l'origine de tel ou tel caractère qu'ils aspirent à transplanter dans leurs produits inédits. « L'amélioration » des espèces s'obtient par croisements programmés, appuyée sur une connaissance du génotype la plus complète possible. Une équipe israélo-américaine, sous la direction du professeur Jacques Beckmann, de l'Institut de recherche agricole Volcani, y travaille consciencieusement. 

À l'heure où vous lisez cet article, pas de risques connus liés à ces différentes expérimentations selon les chercheurs impliqués...