Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, Daniele Ganser est un
historien suisse. Il s'est fait connaître il y a une dizaine d'années
par ses travaux sur les réseaux stay-behind de type Gladio
qui avaient été montés dans une bonne partie des pays de l'Europe de
l'Ouest dans l'immédiate après-guerre, afin de contrer une éventuelle
invasion soviétique. Faute d'invasion, ces réseaux se sont alors occupés
à leur manière par quelques barbouzeries, ingérences dans les
processus électoraux et autres attentats, dans une logique de stratégie
de la terreur visant à discréditer l'idéologie communiste, à laquelle on
imputait alors ce "terrorisme". S'ils étaient secrets, ces réseaux n'en
étaient pas moins officiels, puisqu'impliquant les services secrets des
différents Etats concernés, le tout sous l'égide de l'OTAN et de l'Agence américaine.
Le
sujet de la thèse de doctorat de Daniele Ganser fera ensuite l'objet
d'un livre, traduit en dix langues, dont nous ne pouvons que recommander
la lecture : Les Armées Secrètes de l'OTAN, Réseaux Stay-Behind, Opération Gladio et Terrorisme en Europe de l'Ouest (éditionsDemi-Lune)
Fort de ces recherches, Daniele Ganser s'intéressera logiquement
aux événements du 11 Septembre 2001. Avec le recul de l'historien. Il
donnait à ce sujet le 09 septembre 2016 à Paris une conférence très
intéressante, organisée par l'association ReOpen911.
Il y aborde ces événements sous l'angle original de la géostratégie et
de la terreur, sans négliger les raisons de leur traitement médiatique
partial.