mardi 27 novembre 2018

Un journaliste avec 40 ans d'expérience indigné par les mensonges et la manipulation des médias au sujet des Gilets Jaunes (fawkes)





Lendemain de manif...

J'ai eu besoin d'un temps de récupération avant de pouvoir écrire cette chronique, tant ce que j'ai entendu et vu sur les radios et télés d' "info continu" hier soir m'a plongé dans la stupeur et la colère.
Titulaire de ma carte de journaliste depuis plus de 40 ans, j'ai ressenti à la fois de la peine et de la honte !

Comment peut-on à ce point ignorer les faits et maquiller la réalité ? Pourquoi ? Au service de qui ? 

Comme le samedi précédent, j'ai accompagné les "gilets jaunes" pendant huit heures, cette fois dans Paris, du 15ème arrondissement jusqu'aux Champs Elysées en passant par le Champ de Mars, le Trocadéro et la place Charles de Gaulle.

Au milieu de 5.000 à 6.000 "gilets jaunes" venus de toute la France, je n'ai été témoin d'aucun (bien aucun) propos ou acte violent, ni entendu aucune (bien aucune) injure raciste ou homophobe ! Nous avons chanté la Marseillaise 50 fois au moins. A leur fenêtre, par centaines, des Parisiens nous ont applaudis. Et les automobilistes furent très nombreux à klaxonner en agitant un gilet jaune.
C'est cela la vérité.

Face à cette partie du peuple de France en souffrance, M. Macron et son ministre de l'Intérieur, Le Castagneur, n'ont eu pour réponse que d'ajouter le mensonge et la manipulation à leur mépris et à leur incompétence.

1) pourquoi les Champs Elysées sont-ils restés ouverts avec autant de matériaux projetables ou inflammables sur la chaussée ?

2) pourquoi dès 10h du matin, Le Castagneur faisait-il téléphoner aux rédactions des radios et télés pour soutenir que les casseurs, au nombre de 100, étaient des militants de l'ultra-droite ?

3) pourquoi ces casseurs ont-ils été laissés libres et en mesure de casser et de brûler à 16h encore ? (à 17h, place de l'Etoile, je vu un casseur tout de noir vêtu, avec son masque à gaz et son sac à dos, rejoindre le front des affrontements sans être contrôlé par les CRS)

4) pourquoi le président Macron, dans son tweet, fait part de sa honte (il a raison) sans distinguer les "gilets jaunes" des casseurs ?

J'en conclu que le pouvoir a, pour le moins, favorisé l'action des casseurs pour jeter le discrédit sur les "gilets jaunes" et leurs revendications. 

C'est tout simplement dégueulasse. Et les journalistes qui se sont faits complices ont gravement nui à la crédibilité de leur (ma) profession.


Source: Gérard Bardy



"Après avoir débuté comme journaliste stagiaire à l'hebdomadaire Seine-et-Marne-Matin (Groupe Hersant) à Melun, il entre comme reporter au quotidien Paris-Jour (1966 à 1972). Puis il présente les journaux régionaux de l'ORTF à Reims puis Orléans avant de rejoindre l'agence France-Presse en octobre 1972. Il y occupe successivement les fonctions de reporter, puis de chef-adjoint des informations générales, puis chef des services « photo » puis enfin celles de « correspondant militaire » avec rang de rédacteur-en-chef adjoint.
Il quitte l'AFP pour rejoindre le groupe de presse catholique Bayard-Presse le 1er janvier 1988 où il dirige d'abord la rédaction de Pèlerin-Magazine, puis dirige cet hebdomadaire et les deux mensuels Enfant-Magazine et Capital Santé, jusqu'en avril 1998.
Il occupe ensuite les fonctions de directeur-général éditorial du groupe Impact-Médecin (groupe Bertelsmann) de 1999 à 2002 puis de directeur général du Généraliste (groupe CMP Medica) et des salons Le Medec, Les Thermalies et Euro-Cancer (2002-2007). Il est depuis 2007 directeur associé, membre fondateur de Radio Public Santé, 1re radio grand public entièrement consacrée à la santé.
Il a parallèlement collaboré a de nombreux journaux et magazines, dont au quotidien Le Monde (1972-1981) et à l'hebdomadaire Valeurs Actuelles. Il a effectué de nombreux reportages en Afrique, notamment en Côte-d'Ivoire.
Après en avoir été le président dans les années 1990, Gérard Bardy a été élu Secrétaire général de l'Union de la Presse Francophone (UPF), section France en 2014 avant de retrouver le poste de président en octobre 2016.
Il a été auditeur de la 39e session nationale de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN).
Gérard Bardy est chevalier de la Légion d'honneur et officier du Mérite National."



Fawkes: Exemple de manipulation. Les médias indiquent que les "groupes d'ultra droite qui auraient perturbé la manifestation des gilets jaunes" pour être dissous sauf qu'aucun des 101 manifestants interpellés n'était de cette mouvance. Pourtant, le préfet de police persiste à affirmer que "Ces commandos étaient largement infiltrés, inspirés, manipulés par des membres de l'ultra-droite, qu'on a vus à l'oeuvre assez tôt le matin".