Selon Le Canard enchaîné Burger King va « créer, dès 2015, plus de 4 000 emplois par an », dans ses « 21 restaurants ». Une aubaine pour le gouvernement. Mais ce n’est pas cadeau : pour commencer, Burger King a trouvé le moyen de se faire payer la formation de ses employés par l’argent public.
La Procédure d’embauche « spéciale chômeurs », si l’on ose dire, est organisée en partenariat avec Pôle emploi. Elle a pour prélude obligatoire une « formation » de cinq semaines. Trois semaines, d’abord, en centre de formation, où la « méthode de recrutement par simulation » est censée « mettre en situation » les candidats. Il faut bien trois semaines pour assimiler des tâches aussi compliquées que « conseiller les clients et prendre les commandes ; assurer le service au comptoir et l’encaissement ; préparer les produits ; contribuer au nettoyage et à l’entretien courant ».

Cette formation hyperpointue revient à 1 800 € par chômeur

Burger King ne verse pas un sou. Les stages sont payés, à peu près à parts égales, par Pôle emploi et Agefos PME, un organisme qui collecte les crédits de formation auprès des entreprises. Tout bénef pour le restaurateur, heureux d’avoir sous la main des « polyvalents » formés grâce à la générosité de Pôle emploi.
Burger King s’engage auprès de l’organisme à recruter « 50 % des demandeurs d’emploi évalués positivement » lors de la formation. Mais rien ne l’empêche des les licencier ensuite. A son rythme et sans rien rembourser. L’an dernier, le même système avait éclaboussé les magasins Leclerc, une palanquée de nouveaux salariés ayant été rapidement virés… après avoir achevé leur « formation », trimant dans les rayons pour pas un rond.
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Bonus : Cash investigation – Formation professionnelle, le grand détournement : http://news360x.fr/cash-investigation-formation-professionnelle-le-grand-detournement/