mardi 21 avril 2015

Non, nous ne sommes pas ‘complotistes’. Nous sommes simplement mieux renseignés…(cercle des volontaires)

Non, nous ne sommes pas ‘complotistes’. Nous sommes simplement mieux renseignés…


georges-friedman-600Dans le discours qui suit, en date de février dernier, sobrement intitulé « L’Europe est elle destinée à aller en guerre ? », George Friedman, fondateur de Stratfor – agence privée de renseignement qui se fait communément désigner comme étant la « CIA de l’ombre » et que Wikipédia présente comme étant « un expert dans le renseignement pour les questions stratégiques » – nous expose sa vision de l’actualité internationale, et surtout, nous livre là sa vision d’une géopolitique américaine tintée de néo-conservatisme et d’impérialisme.
Pendant ce discours, donné à l’occasion d’une réunion du Chicago Council on Global Affairs (où l’on retrouve notamment Michelle Obama au sein des postes clés : http://www.thechicagocouncil.org/about/board-directors), Georges Friedman aborde de manière totalement décomplexée la politique chère aux néo-conservateurs américains, et se livre sur certains sujets sensibles en toute transparence.

Voici un petit florilège…
À propos de l’Europe :
« Nous avons des relations avec la Roumanie, nous avons des relations avec la France, il n’existe pas d’ »Europe » avec qui les Etats-Unis auraient des relations. »
« Si vous interrogez un polonais, un hongrois ou un roumain, ils évoluent dans un monde totalement différent d’un allemand ou d’un espagnol, il n’y a pas de points communs en Europe. »
Sur la géopolitique américaine :
Limpérialisme-américain-na-pas-de-limites-et-la-docilité-de-ses-valets-de-lUnion-Européenne-non-plus-comme-on-peut-le-voir-avec-laffaire-ukrainienne...« L’extrémisme islamique n’est pas un problème pour les Etats-Unis, la question primordiale pour les Etats-Unis et pour laquelle nous avons fait des guerres pendant des siècles, a été la relation entre l’Allemagne et la Russie. Parce qu’unis, ils représentent la seule force qui pourrait nous menacer, et il faut faire attention que cela n’arrive pas. »
« Les Etats-Unis contrôlent tous les océans du monde, par conséquent, nous arrivons à envahir les peuples. »
« Les Etats-Unis ne peuvent occuper tous les pays, par contre, nous pouvons, tout d’abord soutenir les puissances rivales, et d’autre part, prendre des mesures de désorganisation. »
« En tant qu’Empire, nous ne pouvons pas occuper la terre entière, les romains n’avaient pas envoyé de grandes armées, ils avaient placé des gouverneurs pro-romains. »
« Les empires qui contrôlent directement les territoires se soldent par un échec, comme ce fut le cas de l’Empire nazi. Personne n’est capable de le faire, il faut se montrer plus intelligents. »
À propos de l’Ukraine :
« La question pour les russes est de savoir s’ils vont réussir à maintenir une zone neutre en Ukraine, ou si l’Occident va s’introduire si profondément en Ukraine qu’elle se retrouvera à 100 kilomètres de Stalingrad et à 500 kilomètres de Moscou. »
« Le Général Hodges, commandant de l’armée américaine en Europe, s’est rendu en Ukraine pour y annoncer que les formateurs américains viendraient désormais officiellement, et non plus officieusement. »
« Le Général Hodges a remis des médailles aux combattants ukrainiens, ce qu’il n’a pas le droit de faire normalement car c’est réservé aux militaires américains, mais il l’a fait, montrant que c’était son armée. »
À propos de l’Allemagne, et d’une possible alliance russo-allemande :
« Pour les Etats-Unis, la peur primordiale est que la technologie et le capital allemands s’allient aux ressources naturelles et à la main d’oeuvre russes. »
« C’est la seule alliance qui ait fait peur aux Etats-Unis à travers les siècles. »
Enfin, pour finir en beauté, prenons soin de noter que Georges Friedman ose dire nettement ce que beaucoup pensent :
« La politique que je recommande est de financer les deux côtés, de sorte qu’ils se battent entre eux. C’est cynique, pas très moral … mais ça marche ! »
On peine à croire qu’il ne s’agisse pas d’un canular, tant l’offrande est grande. Oui, ce témoignage libre démontre de manière éclatante que l’accusation récurrente de complotisme à notre égard relève de l’amateurisme de la plupart des journalistes qui peuplent les rédactions de nos « grands médias ».
Non, nous ne sommes pas « complotistes ». Nous sommes simplement mieux renseignés…
Vous pouvez retrouver l’intégralité du discours ici :

Kevin Amara