mardi 30 avril 2013

Afghanistan : la CIA aurait versé des millions de dollars pour alimenter la corruption (blogapares)

Afghanistan : la CIA aurait versé des millions de dollars pour alimenter la corruption

1x1.trans Afghanistan : la CIA aurait versé des millions de dollars pour alimenter la corruptionArticle des Echos
Selon le New York Times, les services de renseignements américains ont versé de l’ « argent fantôme » durant une dizaine d’années aux services du président afghan, Hamid Karzaï.
La a livré aux services du président afghan, Hamid Karzaï, des dizaines de millions de dollars en liquide dans des valises, des sacs à dos et même des sacs en plastique, écrit le New York Times, qui cite des conseillers du chef de l’Etat afghan. Cet « argent fantôme » visait à asseoir l’influence des services de renseignement américains, mais il a surtout alimenté la corruption et les chefs de , liés pour certains au trafic de drogue, voire aux taliban, minant la stratégie de retrait d’ décidée à Washington, ajoute le journal en citant des sources autorisées américaines. « Les ont été la plus grande source de corruption en », a confié un responsable américain au NYT.

La CIA n’a pas souhaité faire de commentaire sur cet article. Le département d’Etat n’a pas immédiatement réagi. Le journal ne mentionne pas de réaction du gouvernement afghan.
« Nous appelions cela ’l’argent fantôme’ », a confié au journal Khalil Roman, directeur de cabinet d’Hamid Karzaï de 2002 à 2005. « Il arrivait en secret et il repartait en secret. »

« Une assistance à usage multiple »

La CIA a procédé à de tels versements environ chaque mois pendant une dizaine d’années, écrit le New York Times. Rien n’indique que le président afghan en ait bénéficié personnellement, ont dit au journal des officiels afghans, selon lesquels l’argent était remis à son Conseil de sécurité nationale.
En visite à Helsinki où il a rencontré les dirigeants finlandais, Hamid Karzaï a reconnu que le Conseil de sécurité nationale avait bénéficié du soutien du gouvernement américain au cours des dix dernières années. Il a ajouté devant la presse que les montants versés n’étaient « pas substantiels » et que les fonds étaient employés à différentes tâches dont l’aide à des blessés. « Il s’agissait d’une assistance à usage multiple », a-t-il seulement dit, sans s’exprimer sur les allégations de corruption.
La mise au point sur ce sujet a été faite à Kaboul par le porte-parole du ministère afghan des Affaires étrangères qui a déclaré que le New York Times ne disposait d’aucun élément de preuve à l’appui de ce qu’il publie.

Pendant ce temps, dans la zone euro…

Pendant ce temps, dans la zone euro…
Record absolu du dans la avec 12,1% de la population active sans emploi, soit 19,2 millions de personnes. L’ est d’une efficacité redoutable…. Source: L’internaute

Comment jeter les banquiers voyous en prison, en dix leçons (Basta)

Crise financière

Comment jeter les banquiers voyous en prison, en dix leçons

Par Agnès Rousseaux (29 avril 2013)
Faire condamner les responsables de la crise financière : telle est l’ambition de l’Islande depuis quatre ans. Nomination d’un procureur spécial, investigations sur les crimes économiques, levée du secret bancaire... Si tout n’est pas rose sur l’île, une chose est sûre : face à la pire crise bancaire de l’histoire, l’Islande fait passer les intérêts des citoyens avant ceux des banquiers. Et a décidé de mettre fin à l’impunité des délinquants de la finance. Mode d’emploi d’une sortie de crise pas comme les autres.
Imaginez en France 20 000 agents de l’Etat chargés d’enquêter sur les crimes économiques, cherchant des preuves, interrogeant des témoins, fouillant dans les moindres recoins des archives des banques, plaçant en détention provisoire PDG, dirigeants ou traders. Plus de secret bancaire, accès illimité à toutes les informations. Un seul objectif : faire condamner les responsables de la crise financière. Science-fiction ? C’est pourtant la voie choisie depuis quatre ans par l’Islande, avec des moyens à la mesure de ce petit pays de 320 000 habitants.
Octobre 2008. L’onde de choc de la crise des subprimes qui secoue les États-Unis arrive en Islande. Le tsunami financier submerge l’île. En 48 heures, les trois principales banques du pays (Glitnir, Kaupthing et Landsbanki) se déclarent en faillite. Elles détiennent des actifs d’un montant dix fois supérieur au PIB islandais ! Et sont incapables de faire face. En cause, un secteur bancaire hypertrophié, fragilisé par le développement de crédits à bon marché, le gonflement de la sphère financière, la fusion des banques d’investissement et des banques commerciales, des pratiques de gestion plus que douteuses... « Que Dieu sauve l’Islande. » Telle est la conclusion du discours télévisé du Premier ministre, alors que s’effondre le secteur bancaire. C’est la débâcle.
Quatre ans et une Assemblée Constituante plus tard, l’Islande a retrouvé quelques couleurs. Fin 2012, le taux de chômage – qui dépasse les 8 % en 2009 et 2010 – est redescendu à 4,4 %. Inlassablement, les autorités traquent les responsables de la crise. Et prouvent qu’un pays peut survivre à un crash mondial, sans endetter ses citoyens sur plusieurs générations. Ni transformer des dettes privées en dette publique, comme l’ont fait une grande partie des pays européens, dont la France. Comment l’Islande a-t-elle réussi à se remettre aussi vite, alors que plus au Sud, Espagne, Grèce et Portugal s’enfoncent dans l’austérité ? Petit mode d’emploi.
1 - Enquêter sur les crimes financiers
Première étape : établir les responsabilités. C’est le rôle d’Olafur Hauksson. En 2008, il était commissaire de police dans une petite ville côtière, à 50 kilomètres de Reykjavik, la capitale. Lorsque la gauche arrive au pouvoir début 2009, la nouvelle Premier ministre, Johanna Sigurdardottir, le nomme Procureur spécial. Sa mission ? Traduire en justice les responsables de l’effondrement économique du pays. Pour cela, il assure deux fonctions : enquêteur et procureur. « Je décide des investigations à lancer sur les délits commis, mais aussi des poursuites en justice, explique Olafur Hauksson. Nous enquêtons et poursuivons en même temps. Nous travaillons des deux côtés de l’Atlantique, et à l’échelle européenne. » Comme par exemple au Luxembourg, où en avril dernier une trentaine d’agents ont perquisitionné les locaux de la banque Landsbanki, pour y confisquer des données utiles aux investigations du Procureur spécial.
2 - Donner à la justice des moyens conséquents
Ces deux missions sont parfois difficiles à mener de front, mais garantissent une très bonne connaissance des dossiers, face à l’armée d’avocats engagés par les banquiers. « Nous devons nous battre à chaque étape. Nous avançons doucement mais sûrement ». Depuis quatre ans, l’équipe s’est étoffée. En février 2009, son service compte cinq personnes. Aujourd’hui, il est à la tête d’une équipe de 110 agents. Des moyens conséquents. Avant la crise, le service d’investigation sur les crimes économiques employait seulement 15 personnes.
3 - Lever le secret bancaire
Autre élément essentiel : la modification de la loi sur le secret bancaire. « Si on devait approcher les banques avec des mandats du juge pour obtenir des informations, la procédure serait très longue », détaille le procureur. Pour accélérer le processus, le Parlement a décidé de lever le secret bancaire. « Les banques sont tenues de nous fournir tous les documents dont nous avons besoin. Ce qui a grandement simplifié notre travail. » Des experts internationaux ont également été sollicités, comme Eva Joly, pour venir renforcer le travail du procureur et de son équipe.
4 - Punir les délinquants en col blanc
Une fois les enquêtes menées, reste à faire aboutir les procédures judiciaires. Mises en examen et procès ont commencé. Au total, une centaine de personnes devraient être inculpées d’ici fin 2014, assure Olafur Hauksson. En majorité d’anciens responsables du secteur financier. Et pas question de renouer avec l’impunité. Les têtes tombent les unes après les autres. Et les condamnations pleuvent. Anciens PDG et ex-dirigeants écopent de peines de prison. Et pas des peines symboliques : de plusieurs mois à plusieurs années de prison ferme pour la plupart d’entre eux.
Tels ces deux anciens dirigeants de la banque Byr, condamnés à quatre ans et demi de prison en 2012. Alors que leur banque était sur le point de faire faillite, ils ont octroyé un prêt de 6 millions de dollars à une holding. Celle-ci a utilisé l’argent pour leur racheter les actions de la banque qu’ils détenaient personnellement... Le hold-up était presque parfait. Ou tel le PDG de la banque Landsbanki, Sigurjon Arnason : il passe une partie de l’année 2012 en cellule de confinement pendant que la justice enquête sur ses possibles délits. Imaginez Daniel Bouton, ex-PDG de la Société Générale, placé en détention provisoire pendant l’enquête sur l’affaire Kerviel ! Impossible ? Pas en Islande. D’autres dirigeants sont inculpés pour manipulation du cours des actions, fraude, évasion fiscale ou délit d’initié [1]. Il faut dire que les dirigeants des grandes banques locales ne s’embarrassent ni avec l’éthique, ni avec la loi [2].
5 - Faire le ménage dans l’oligarchie administrative et politique
Le Procureur spécial fait également le ménage dans l’administration. Baldur Gudlaugsson, directeur de cabinet du ministre des Finances en 2008, est condamné à deux ans de prison ferme pour délit d’initié [3]. « Nous avons fait du bon travail, estime Olafur Hauksson. Mais cela demande beaucoup de temps. Une grande partie de notre travail d’investigation sera terminé d’ici fin 2014. Tous les responsables de la crise bancaire seront poursuivis à cette date. Si, bien sûr, les preuves le permettent. » En comparaison, aux États-Unis, aucun dirigeant de banque n’a été poursuivi suite à la crise des subprimes. L’organisme de contrôle des marchés financiers – la SEC (Securities and Exchange Commission) – a annoncé avoir sanctionné 39 hauts fonctionnaires pour leurs décisions lors de l’effondrement du marché immobilier.
La « purge » du secteur bancaire islandais permettra-t-elle de prévenir de nouveaux abus ? « Le système n’a pas changé, tempère Árni Daníel Júlíusson, chercheur indépendant et membre d’Attac Islande. Mais certaines personnes en ont été exclues, les responsables bancaires ont complément changé. Et l’Islande n’est pas autant ouverte qu’avant au système financier international ».
6 - Assurer une totale transparence
Pour faire toute la lumière sur cette crise, le Parlement islandais, a également mis sur pied une Commission spéciale d’enquête. Son travail : établir une chronologie de la crise, analyser avec minutie le processus d’effondrement bancaire, examiner les responsabilités de chacun des acteurs économiques.
Expliquer comment la taille des trois principales banques a été multipliée par 20 en sept ans ! Ou pourquoi les propriétaires de ces banques en étaient également les principaux emprunteurs...
Le résultat de cette commission [4] est impressionnant : huit livres, soit plus de 2500 pages, relatant dans le détail la crise de 2008. « Tous les citoyens ont accès à ce texte, qui est disponible dans les librairies depuis 2010, explique Árni Daníel Júlíusson. Il donne clairement le nom de tous les responsables de cette crise, et montre comment les responsables politiques n’ont rien fait, alors qu’ils savaient qu’un effondrement était en cours. » Le texte va jusqu’à révéler les courriels échangés entre responsables bancaires, mettant en évidence qui avait accès à quelle information, qui a pris les décisions et sur quelles bases.
7 - Ne surtout pas écouter le FMI
Si ces mesures ont été mises en place, c’est que le peuple islandais ne s’est pas laissé faire. Et n’a pas cédé aux injonctions du FMI et de l’Union européenne. Alors qu’elles se déclarent en faillite, les trois grandes banques islandaises sont nationalisées, dont une filiale qui va faire parler d’elle : Icesave (filiale de Landsbanki). Le drame islandais prend alors une tournure internationale. Car Icesave est un service bancaire sur internet créé en 2006 pour attirer les investisseurs européens, grâce à un taux d’intérêt très attractif (jusqu’à 7%). Pari réussi : ceux-ci affluent depuis le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Parmi les clients, l’Université de Cambridge, la police de Londres, ou la commission qui gère les finances des collectivités locales britanniques. Les agences Icesave à l’étranger ne sont pas des filiales : en cas de faillite, c’est bien l’Islande qui est garante en dernier recours de ces dépôts. Et personne ne se pose la question de savoir comment ce pays de 320 000 habitants pourra faire face en cas de problème. Résultat : en 2008, les banques islandaises font défaut sur 85 milliards de dollars ! Six fois le PIB du pays ! Les dépôts d’Icesave se sont évaporés comme neige au soleil.

Pour éviter contagion et panique, le Royaume-Uni et les Pays-Bas décident rapidement de rembourser les pertes subies par leurs ressortissants dans le naufrage d’Icesave. Le FMI, appelé en renfort, demande à l’Islande de dédommager les deux États. Le peuple islandais refuse. Pas question que les contribuables remboursent la dette Icesave, de 4 milliards d’euros. C’est le début de la « Révolution des casseroles », révolte citoyenne au son des ustensiles de cuisine. Les Islandais refusent par référendum, à deux reprises, en 2010 et 2011, un accord de remboursement [5] et la proposition d’étaler les versements : l’équivalent d’environ 100 euros par mois par habitant, jusqu’en 2046… En septembre 2011, Landsbanki annonce finalement qu’elle remboursera elle-même les gouvernements britannique et néerlandais (à hauteur de 8 milliards d’euros) grâce à la vente de ses actifs, réévalués après le crash financier.
8 - N’accorder aucune confiance à la Commission européenne
L’affaire ne s’arrête pas là : la Commission européenne poursuit l’Islande [6]. Motif : violation de la directive européenne qui stipule qu’un minimum de 20 000 euros doit être assuré aux déposants d’une banque en faillite [7]. L’obligation de créer un fonds de garantie n’implique pas de garantir les dépôts avec de l’argent public, argumente l’Islande. Le 28 janvier dernier, la justice européenne a tranché : l’Islande avait le droit de refuser le remboursement. La liquidation de Landsbanki, dont les actifs ont permis de rembourser la dette Icesave, a donc suivi une procédure « normale ». C’est pourtant le contraire qui a été fait dans le reste de l’Europe, lorsque les gouvernements ont apporté des garanties sur fonds publics, pour sauver les banques – et les grands actionnaires – au détriment de l’ensemble des contribuables. Cette décision de justice ouvrira-t-elle la voie pour d’autres pratiques ?
9 - Placer les intérêts des citoyens avant ceux des banquiers
A chaque étape de la crise financière, l’Islande a placé les besoins de sa population avant ceux des marchés ou des banques – souvent sous la pression de la rue. Si des mesures d’économie budgétaire ont été votées, on est loin des destructeurs plans d’austérité appliqués dans d’autres pays européens. Les hausses d’impôts ont visé principalement les plus hauts revenus. Et la dévaluation de la couronne a dopé l’économie. Depuis 2008, les banques islandaises ont allégé la dette de plus d’un quart de la population – l’équivalent de 13% du PIB [8]. Un accord entre le gouvernement et les banques les a obligé à effacer une partie des dettes immobilières des particuliers, lorsque celles-ci étaient supérieures à 110% de la valeur du bien. En 2010, la Cour suprême a également déclaré illégaux les prêts indexés sur une devise étrangère : les emprunteurs n’ont plus à faire les frais de la dévaluation de la monnaie islandaise.
10 - Refonder la démocratie, un travail à long terme
Tout irait donc pour le mieux en Islande ? Les partis conservateurs et libéraux – ceux-là même qui ont préparé le terrain à la crise de 2008 – ont pourtant remporté les élections législatives le 27 avril. Sans doute des années de rigueur budgétaire et l’endettement persistant des propriétaires immobiliers ont-ils eu raison de la coalition de gauche, qui avait pris les rênes du pays en 2009.
Si Geir Haarde, Premier ministre en 2008, a dû répondre de ses actes, d’autres responsables politiques n’ont pas été inquiétés. Et le pays est toujours marqué par un puissant réseau de clientélisme, qui pèse sur la société islandaise.
Symbole de cette oligarchie politique et économique : David Oddson, premier ministre pendant 20 ans, gouverneur de la Banque centrale en 2008, est aujourd’hui directeur d’un des grands journaux du pays, d’où il assure la couverture médiatique de la crise économique. Un peu comme si on avait nommé Richard Nixon à la tête du Washington Post pendant le Watergate, compare Le monde diplomatique. L’Islande a-t-elle tiré des leçons de la crise ? « Au moins, les responsables économiques et les banquiers sont désormais conscients que les infractions peuvent être condamnées », souligne Árni Daníel Júlíusson, d’Attac. Et une partie des responsables de la crise financière dorment en prison. Une voie que d’autres pays n’ont pas encore eu le courage de suivre. Sans parler de ceux qui ont capitulé avant même de livrer bataille.
Agnès Rousseaux
@AgnesRousseaux sur twitter
Illustrations : CC Occupydesign

Notes

[1] Les dirigeants de Landsbanki ont été inculpés pour manipulation du cours des actions, avant l’effondrement du système bancaire. Un dossier de 30 pages recensant les charges retenues contre eux établit notamment comment la banque a acheté pour près d’un demi-milliard de dollars de ces propres actions, pour soutenir le cours de celle-ci, avant l’effondrement. Cette accusation concerne également les dirigeants de la banque Kaupthing.
[2] Pour la banque Glitnir, les condamnations de dirigeants se succèdent depuis quelques mois. Décembre 2012 : Larus Welding, ancien PDG, et Gudmundur Hjaltason, ancien directeur, sont condamnés à 9 mois de prison pour fraude. Ils ont approuvé un prêt à une entreprise qui détenait des actions de Glitnir, afin que l’entreprise puisse à son tour rembourser une dette à Morgan Stanley. Ce prêt a entrainé une perte de 53 millions d’euros pour la banque. Février 2013 : Bjarni Armannsson, ancien PDG de la banque est accusé d’évasion fiscale. Mars 2013 : Fridfinnur Ragnar Sigurdsson, ancien dirigeant, est condamné à un an de prison pour délit d’initié, pour avoir vendu en 2008 des actions de la banque à cinq reprises. Du côté de la banque Kaupthing, même traitement : Sigurdur Einarsson, ancien président, a été condamné à rembourser 3,2 millions d’euros.
[3] Membre d’un comité gouvernemental de surveillance sur la stabilité financière, il avait vendu ses actions de la banque Landsbanki deux semaines avant la faillite de celle-ci...
[4] Composée d’un juge de la cour suprême, du médiateur parlementaire et d’une professeure de l’Université de Yale (Etats-Unis), épaulés par des historiens et des économistes.
[5] L’accord soumis au vote en 2010 porte sur une remboursement de 3,7 milliards d’euros, versés au Royaume-Uni et aux Pays-Bas de 2016 à 2023. 93 % des Islandais (contre 2%) le refusent lors du référendum de 2010.
[6] Devant le tribunal de l’Association européenne de libre-échange (AELE)
[7] Suite à la crise de 2008, ce montant garanti a été relevé en 2009 de 20 000 à 100 000 euros par déposant.
[8] Selon un rapport de Icelandic Financial Services Association. Le montant des créances effacées serait d’environ 1,6 milliards de dollars, d’après les décisions de justice enregistrées.

Neuromarketing

 

dimanche 28 avril 2013

QUELQUES NOTIONS DU BIEN ET DU MAL (Conscience citoyenne responsable)

QUELQUES NOTIONS DU BIEN ET DU MAL
Posté par 2ccr le 28 avril 2013
QUELQUES NOTIONS DU BIEN ET DU MAL dans vers, rimes et proses bien-300x137
Un pauvre fraude la sécurité sociale, c’est mal
Un riche actionnaire fraude le fisc, c’est bien
Les Nord Coréens possèdent des armes atomiques, c’est mal
Les israéliens ont des quantités de missiles nucléaires, c’est bien
Les salariés défendent leurs acquis, c’est mal
Le Medef veut plus de flexibilité, c’est bien
Des jeunes narguent la police, c’est mal
Des policiers abusent de leur pouvoir, c’est bien
En chine les condamnés sont exécutés d’une balle dans la tête, c’est mal
En Arabie Saoudite les condamnés sont décapités, c’est bien
Un cheminot qui part à la retraite à 55 ans, c’est mal
Un député qui bénéficie d’un régime spécial, c’est bien
Un fonctionnaire qui bénéficie d’un emploi à vie, c’est mal
Un politique qui cumule les mandats depuis 40 ans, c’est bien
Au mali, les islamistes menacent le pays, c’est mal
En Syrie, les islamistes combattent le gouvernement, c’est bien
Un chômeur qui a une prime de Noel, c’est mal
Un actionnaire qui a un abattement fiscal, c’est bien
Si l’on ne trie pas ses déchets, c’est mal
Si les industriels proposent l’obsolescence, c’est bien
Un parti qui prône le partage des richesses, c’est mal
Un président qui demande au peuple de se serrer la ceinture, c’est bien
L’Iran aurait l’intention de faire des bombes atomiques, c’est mal
Les Etats Unis ont testé la bombe H sur des populations civiles, c’est bien
Un agriculteur ne respecte pas la norme ISO machin, c’est mal
L’Europe autorise les farines animales, c’est bien
Le Venezuela nationalise son pétrole, c’est mal
La Lybie offre son pétrole aux multinationales, c’est bien
La dette pèse sur nos finances publiques, c’est mal
La dette ne profite qu’à une poignée de rentiers, c’est bien
Un jeune vole le sac d’une vieille, c’est mal
Un vieux PDG licencie un millier de jeunes, c’est bien
On pille les pays du Sud, c’est bien
Les habitants de ces pays immigrent au Nord, c’est mal
Les français sont attachés à leurs services publics, c’est mal
Le FMI demande la privatisation des biens publics, c’est bien

Poser avec Sarko, c'est 600 euros...(Blog Ruminances)

Poser avec Sarko, c'est 600 euros...
http://ruminanc.blogspot.fr/2013/04/poser-avec-sarko-cest-600-euros.html#!/
Ce qu'il y a de bien avec Sarkozy, c'est qu'il n'est jamais avare d'une nouvelle fantaisie qui nous amuse et qui nous navre. Un jour, il veut piquer un stylo-plume à un dignitaire roumain, un autre il arrive au G8 dans un état second, un troisième il s'entiche d'un ancien mannequin reconverti dans la chansonnette et rencontré chez Séguéla.

Jeudi dernier, il donnait une conférence chez les chasseurs de caribous. Et savez-vous quoi, pour assister à la performance de notre pur génie, il fallait payer. Et pas qu'un peu. Jusqu'à 600 euros la place. Pour l'entendre s'exprimer sur l'état de l'économie mondiale. Vaste programme, ça donne envie. Cerise sur le gâteux, pour ce prix-là, on avait le droit de se faire prendre en photo avec Nicolas Sarkozy himself et de repartir fier comme un bar-tabac avec le cliché-souvenir sous le bras.

Moi, je vous le dis, c'est cadeau. A quand, le repas avec Carla, plus si affinités ? Ou les vacances avec belle maman au cap Nègre ? Franchement, le gonze qui débourse 600 euros pour entendre déblatérer un cador de cet acabit, soit il a bradé son dernier neurone à la Foirfouille, soit il est masochiste tendance pervers. En sus, poser bras dessus bras dessous avec Sarkozy et encadrer la photo dans son living-room, ça relève de la psychose. Un risque atomique de se fâcher avec ses derniers amis.

Le jeu n'en vaut pas la chandelle, croyez-moi. Même si le garçon est tendance par les temps qui courent. Chaque jour, les médias orphelins nous annoncent son retour et les sondages bidons nous font croire qu'on l'attend comme le messie. Le 3 juin, il sera à Londres pour une nouvelle conférence et devinez pour le compte de qui ?

Pour Goldman Sachs en personne. Ce repaire de banksters qui a ruiné les états à force de spéculation et de magouilles. Mi-portion touchera 75 000 euros pour sa tirade. Dîtes, il n'était pas en guerre contre la finance, y'a peu ?

Remettre l’Europe sur ses pieds ! (Le blog de G Filoche)

Remettre l’Europe sur ses pieds !

Contribution de D&S, écrite pour le CN du 13 avril, en vue de la convention Europe du Parti socialiste du 15 juin, du débat de la motion 3 préparatoire à cette convention, d’un texte commun motion 4 et UMA. Si la gauche du parti s’assemble, elle peut rencontrer un très large succès dans la convention (dépôt des textes le 30 avril, arrivée chez les militants le 7 mai, débats entre le 8 mai et le 6 juin, vote le 7 juin, convention nationale le 16 juin) (Cf. revue mensuelle D&S n°204 avril 2013)
L’Europe a suscité un immense espoir pour les peuples européens après les deux guerres atroces qui avaient laissé exsangue notre continent.
L’Union européenne a une population et un PIB qui en font un espace suffisamment puissant pour instaurer une zone d’activité financière mettant hors la loi la spéculation. Un espace dans lequel il est possible de réaliser les investissements publics qui assureront la transition énergétique Un espace où il est possible d’instaurer une harmonisation fiscale et une harmonisation sociale vers le haut.
L’Europe libérale que nous imposent Angela Merkel et les marchés financiers tourne le dos à cette espérance. L’Union européenne aujourd’hui se construit sans les peuples européens et de plus en plus, malheureusement, contre eux.
I- Ils mènent l’Europe droit dans le mur !
L’euro « sauvé » 13 fois en 3 ans !
Depuis la crise grecque du printemps 2010, l’euro a été « sauvé » tous les trois mois. Une monnaie à la merci de la crise d’un pays (Chypre) dont l’économie s’élève à 0,2 % du PIB de cette zone n’a pas d’avenir. Il faut d’urgence modifier profondément ses règles de fonctionnement.
L’éclatement de la zone euro entraînerait, à plus ou moins brève échéance, l’implosion de l’Union européenne. Nous savons ce que signifierait, en France, l’éclatement de la zone euro : le risque immédiat de l’arrivée au pouvoir de l’UMP-FN ou du FN-UMP car il n’y a plus, aujourd’hui, que l’euro qui les sépare.
La démocratie recule en Europe
Avec la réforme de la « gouvernance » européenne imposée par Angela Merkel les Parlements des Etats de l’Union européenne sont en train de perdre la plus importante de leurs prérogatives : le vote du budget. Le budget de l’Union européenne ne compense pourtant en rien cette perte de souveraineté des Etats. Il reste toujours aussi dérisoire : 1 % du PIB européen alors que celui des Etats-Unis est supérieur à 20 %.
Les « plans de sauvetage » sont des plans de sauvetage des banques
L’Union européenne, aujourd’hui, pour des millions d’Espagnols, de Grecs, d’Irlandais, de Portugais et maintenant de Chypriotes, ce sont les plans de destruction sociale imposés par la Troïka (Commission européenne, BCE et FMI). Ces plans ne sont pas des « plans de sauvetage » de la Grèce, de l’Irlande ou du Portugal mais uniquement des plans de sauvetage des banques allemandes, britanniques et françaises qui risqueraient d’être emportées dans le naufrage des dettes publiques. Les pays concernés ne voient pas la couleur d’un centime d’euro des fonds versés par la Troïka. Ces fonds sont utilisés pour rembourser les titres des dettes publiques arrivés à échéance que détiennent les banques et les assurances.
L’extrême-droite qui prospère partout en Europe prend appui sur le chômage et la crise de l’Union pour exiger des référendums contre le maintien dans l’Union européenne ou dans la zone euro. Qui oserait affirmer aujourd’hui qu’ils n’auraient aucune chance d’être victorieux ? Les 48,5 % de voix obtenues par le Front National dans l’élection législative partielle de l’Oise n’ont, hélas, rien d’anecdotique.
II – Il est impératif de rompre avec la politique d’Angela Merkel !
Rompre avec la politique de « rassurer les marchés »
Il faut, d’urgence, rompre avec la politique suicidaire de « rassurer les marchés » et décider d’affronter la finance comme l’avait annoncé François Hollande dans son discours du Bourget. Chercher à « rassurer les marchés » a provoqué une triple catastrophe.
Une catastrophe sociale tout d’abord
Près de 20 millions de personnes sont au chômage (catégorie 1) dans la zone euro, 11,6 % de la population active. Le taux de chômage atteint 10,5 % en France, 12 % en Italie, 17 % au Portugal, 27 % en Grèce et en Espagne.
Une catastrophe économique ensuite
Depuis l’adoption du TSCG, la récession devient le seul horizon européen. Le « Pacte de croissance » de François Hollande était une tentative pour combler avec une petite cuillère le trou que l’austérité de Merkel creuse avec une pelleteuse.
L’austérité a échoué partout en Europe. Partout où les Etats appliquent cette politique ce n’est pas la croissance qui est au rendez-vous, mais la récession ou la stagnation économique. En France, c’est une croissance zéro qui est (pour le moment) au rendez-vous en 2013. Ce chiffre est terrible. Il n’est possible de commencer à créer des emplois qu’avec une croissance d’au moins 1,5 %. Une croissance zéro signifie une perte supplémentaire de centaines de milliers d’emplois.
Imposer la réduction à marche forcée des déficits publics signifie enclencher un cercle vicieux redoutable puisque l’austérité entraîne la récession, ce qui augmente la dette publique et qu’on y répond par de nouvelles mesures d’austérité… Ce cercle vicieux est d’autant plus redoutable que, non seulement la demande intérieure des pays européens diminue, mais qu’il en va de même pour leur demande extérieure. 60 % des échanges de la zone euro se font à l’intérieur de la zone euro alors que les politiques de rigueur y sont appliquées simultanément.
Une catastrophe financière, enfin
A l’exact opposé de ce qui nous était annoncé, les dettes publiques augmentent considérablement partout en Europe. La Grèce avait une dette publique de 113 % fin 2009, elle atteignait 152,6 % au 3ème trimestre 2012. La dette irlandaise bondissait de 25 % du PIB fin 2007 à 117 % fin 2012. La dette espagnole de 37 % à 77,4 % dans le même temps. La dette portugaise de 70 % à 120,3 %. La dette italienne de 105 à 127,3 %. La dette chypriote va doubler et dépasser les 120 %. En France, la dette publique atteint 90,2 % du PIB fin 2012 contre 86 % un an auparavant.
Rompre avec la volonté de rembourser l’intégralité de la dette publique !
Il faut rompre avec le poids d’une dette qui n’est plus supportable, qui ne cesse de croître (et qui ne pourra pas, de toute façon, être remboursée dans son intégralité. Elle a déjà été restructurée en Grèce, malgré toutes les proclamations de la Commission européenne. Comment pourrait-elle ne pas l’être en Irlande, au Portugal, en Espagne, en Italie et demain en France ou en Allemagne ?
La « dette publique » est utilisé comme levier contre les acquis sociaux : les salaires, les retraites, la sécurité de l’emploi, la sécurité sociale, la fonction publique, les entreprises publiques qui, dans le cadre des plans de privatisation, deviennent la proie des multinationales.
L’origine de la dette se trouve dans la baisse généralisée des impôts des riches et des sociétés depuis le début des années 2000. Dans des pays comme l’Irlande ou l’Espagne elle est, pour l’essentiel, le transfert des dettes privées des banques à la dette publique. En quoi serait-il « moral », comme l’affirmait François Hollande a Dijon en mars dernier, de renoncer à une retraite à taux plein à 60 ans, à une assurance maladie qui permet de se soigner correctement, à un hôpital public de qualité pour rembourser aux banques et aux compagnies d’assurance l’intégralité de la dette publique et, en plus, comme en 2012, de leur payer 48,8 milliards d’euros d’intérêt ?
Cela ne sera pas la première fois dans l’histoire de l’humanité qu’une dette ne sera pas remboursée dans sa totalité. De l’Empire romain à la restructuration de la dette grecque en 2012, en passant par Charles Quint, la Russie en 1998 ou l’Argentine en 2001 c’est au contraire une constante de l’histoire.
Rompre avec l’extrême dangerosité de la « banque universelle »
Il faut en finir avec le « modèle » de la « banque universelle » qui peut, à tout moment, plonger l’économie européenne dans une crise pire que celle de 1929 car ces banques ont aujourd’hui une toute autre capacité de nuisance. Nous avons eu un avant-goût de cette capacité de nuire lors de la crise financière de 2007-2008. L’aurions-nous déjà oubliée ?
La crise chypriote doit aussi nous alerter sur l’ampleur du danger qui nous menace. Les ministres des finances des 17 pays de la zone euro ont poussé les hauts cris en « apprenant » que le total des bilans des banques chypriotes représentait 750 % du PIB de Chypre. Mais la situation est-elle vraiment beaucoup plus rassurante en France où le total des bilans des quatre principales banques s’élève à 400 % du PIB de notre pays ?
Une banque qui fait faillite devrait faire payer le prix de cette faillite à ses actionnaires, pas aux déposants ou aux contribuables européens. Il est donc urgent d’ériger, comme l’avait fait le « Glass Steaggall Act » de Rosevelt, une muraille infranchissable entre les banques de dépôts et les banques d’investissement, c’est-à-dire les banques spéculatives.
III – Remettre l’Europe sur ses pieds
Pour Angela Merkel, l’avenir de l’Union européenne est tout tracé. A coup de « réformes structurelles », c’est-à-dire de baisse des salaires et des retraites, de précarisation de l’emploi, d’asphyxie de la Sécurité sociale, les 17 pays de la zone euro doivent devenir « 17 Allemagnes ». Cela n’a pas de sens. L’excédent commercial de l’Allemagne n’est que la conséquence du déficit commercial de la France, de l’Italie, de l’Espagne…
Le TSCG a montré sa nocivité. En généralisant l’austérité, il a généré la stagnation ou la récession. L’Union européenne doit donc y mettre fin.
Le budget européen doit augmenter considérablement pour permettre de mettre en place des politiques économiques solidaires. Un budget de 5 % du PIB de l’Union européenne, alimenté par un impôt européen spécifique, voté démocratiquement par un Parlement européen souverain, doit être l’objectif de la prochaine législature.
Comme toutes les banques centrales dans le monde, la Banque Centrale Européenne doit pouvoir acheter directement et sans condition les titres des dettes publiques européennes. Elle doit, comme la Réserve fédérale des Etats Unis, avoir pour objectif principal la croissance économique.
Un salaire minimum européen, pour en finir avec le dumping social, doit être instauré par étapes et le temps de travail doit diminuer partout en Europe pour faire reculer le chômage de masse.
Pour protéger cette politique sociale, l’Union européenne doit mettre en place une politique protectionniste. D’abord en mettant fin à la libre circulation des capitaux qui met son économie sous la dépendance des fonds d’investissement ou des fonds spéculatifs anglo-saxons. Ensuite, en protégeant son économie du dumping social orchestré par les firmes transnationales. Ce protectionnisme doit avoir pour seule fonction de défendre les conquêtes sociales et non les profits des entreprises. Il sera donc coopératif. Si un pays étranger à l’Union européenne accepte, par exemple, de taxer le capital ou d’augmenter ses salaires dans les mêmes proportions que le fera l’Union européenne, les protections mises en place seront levées d’autant.
François Hollande doit rompre la « grande coalition » qui le lie à Angela Merkel, et prendre la tête d’une alternative de gauche en Europe en s’appuyant sur les mouvements sociaux de plus en plus puissants, sur les syndicats et les partis de gauche.

La fin du prêt-à-jeter ? (le blog de Seb Muset)

La fin du prêt-à-jeter ?

Un projet de loi visant à faire de l'obsolescence programmée un délit sera présenté le 2 mai au Sénat par les écologistes. Alors que l'on désespère de tirer 0.1% de croissance par la consommation, je crains que le projet n'aboutisse pas.

L'obsolescence programmée consiste à vous fabriquer des trucs jolis, pratiques ou indispensables, mais de qualité médiocre et rapidement foutus, ou pire, à prévoir leur autodestruction (quitte à foirer la programmation et provoquer un retour usine prématuré).

Après la délocalisation quasi complète de secteurs industriels ou technologiques vers les pays à mieux-disant salarial, l'obsolescence programmée est une étape logique de la mondialisation.

Une fois que nous sommes devenus dépendants d'objets (high-tech et électroménager) n'étant plus fabriqués qu'à un ou deux endroits sur la planète (régulièrement changés pour encore moins cher) par une dizaine de constructeurs et de marchands, ceux-ci n'ont plus qu'à transformer peu à peu la nature et la cadence de nos achats. De l'acquisition de l'objet, on est ainsi passé à un abonnement ne disant pas son nom. L'obsolescence programmée est l'autre façon de faire sortir de l'argent à ceux qui ne peuvent plus s'endetter.
Je prends toujours l'exemple de mon ampli de 1975, avec ses enceintes made in France, livrée avec son schéma électrique en poster et qui marche toujours alors que je n'ai jamais pu conserver en état de fonctionnement correct un baladeur mp3 plus de 2 ans et quelques mois. Je prends ces des exemples car ils ont la même finalité et j'use autant l'un que l'autre.

Tu me diras, l'ampli valait peut-être un mois de SMIC à l'époque et le baladeur quelques jours de travail aujourd'hui. Le libéral me rétorquera que c'est ici le prix à payer (ou plutôt à ne pas payer) pour "la démocratisation des biens industriels de grande consommation". Stéphane Soumier sur son blog considère que "l'obsolescence programmée c'est fondamentalement la baisse des prix". Que ces choses sont dites avec délicatesse. C'est, à l'inverse, la réduction des coûts de fabrication et l’inondation des marchés mondiaux de produits à bas coût qui conduisent à l’obsolescence programmée et, au final pour le consommateur, à payer les choses plus cher puisque plus souvent. D'autant que ce mécanisme du sous-produit à destination des pauvres s'étend à de plus en plus de secteurs au-delà de l'électroménager (les meubles, la décoration, l'outillage, les jouets...). Pour S.Soumier, le consommateur est bien au fait du dumping salarial en place et il sait très bien qu'il achète de la came pourrie qui "tiendra ce qu’elle tiendra.". S'il a raison sur le fait que nos achats conditionnent les politiques des fabricants, et que sous leurs douches publicitaires (constituant une grosse partie du prix de l'objet) on l'oublie trop souvent, il a en partie tort sur le reste.

 

Le consommateur n'a souvent pas le choix. Comme je l'ai écrit plus haut, il n'est souvent plus question de "concurrence". Quelques constructeurs fabriquent aux mêmes endroits des produits programmés pour mourir vite et qu'ils pourraient d'ailleurs vendre encore moins cher en magasin (les grosses marges se faisant sur les prix de transfert entre filiales off-shore).

Si l’obsolescence programmée est le résultat de gains de compétitivité et de la réduction des coûts : où est le véritable bénéfice pour le consommateur ? (hormis la pulsion d'achat immédiatement satisfaite). 10.000 lecteurs DVD à 30 euros qui tombent en panne à la troisième lecture ne méritent pas la mention "démocratisation" mais un procès en class-action.[1]

"L'économie" ne tient pas dans la durée. Je reprends l'exemple de l'ampli et du baladeur : Un ampli à 1000 euros en 40 ans (en partie fabriqué en France), Un baladeur à 100 euros tous les 2 ans et 2 jours = 2000 euros en 40 ans (0% fabriqué en France). De plus, à la différence du baladeur serti dans sa coque plastique, l'ampli est facilement démontable, réparable pour pas trop cher. Étendons l'anecdote du baladeur à toute la baraque, du canapé à la cafetière, en passant par la chasse d'eau, le scotch qui ne scotche pas et le lave-vaisselle (il n'y a guère que les légumes bourrés de conservateurs qui durent un peu), et tu consacres un budget non négligeable à faire le réassort de bidules qui claquent en continu (ayant tous le point commun d'être fabriqués loin et compliqués à réparer).

De plus, si l'on applique à tous les secteurs la logique de l'obsolescence programmée, en plus de manger du cheval à la place du bœuf et de respirer à pleins poumons des nuages radioactifs (" -ah bah tu comprends les joints en plastique taïwanais étaient moins chers pour la centrale, man"), nous reviendrons vite à l'âge de pierre (ou plutôt de carton-pâte). J'ai le souvenir d'une époque pas si lointaine où progrès voulait dire progrès, ou avec le centième de la technologie actuelle on te construisait des trucs pouvant durer quarante ans.

Loi ou pas, la question de l'obsolescence programmée, et celle liée de la relocalisation industrielle, va se réinviter d'une façon ou d'une autre chez les constructeurs.

Sans évoquer la question écologique, j'en ai juste marre d'acheter des choses qui marchent mal, ou meurent au bout de 24 mois. Comme dirait l'enseigne de vente high-tech qui tourne de l'oeil "le contrat de confiance" est rompu. Çà, plus le sous-effectif systématique aux caisses dans les grands magasins (l'attente du client est de ces rares "charges" que les enseignes n'ont pas à régler et dont elles abusent allègrement), comme beaucoup d'autres, je m'éloigne progressivement de cette consommation[2]. C'est presque moins une question de pognon que de simple dégoût d'acheter du prêt-à-jeter. Si la démocratisation de la consommation doit passer par le médiocre alors il vaut mieux pour le consommateur refuser cette "démocratisation" là.
[1] Il est étonnant qu'il faille un permis de construire pour éviter que les maisons ne s'écroulent, un code de la route pour éviter de rouler sur la mauvaise file, mais pas un encadrement plus strict de la vente de produits avec une certificat de qualité.

[2] enfin bon, nul n'est parfait, hein.

De la servitude moderne



Les infos dont on parle peu n°28 (27 Avril 2013) (infi libre)



vendredi 26 avril 2013

Espagne : La police anti-émeutes chargent les manifestants révoltés face au Congrès (Le journal du siècle)

Espagne : La police anti-émeutes chargent les manifestants révoltés face au Congrès

Des incidents ont éclaté jeudi dans le centre de Madrid lorsque les policiers, ripostant à des jets de projectiles, ont dispersé à coups de matraque des groupes de jeunes qui manifestaient pour réclamer la démission du gouvernement.



Un imposant dispositif de 1.400 policiers avait été déployé pour cette manifestation, convoquée par une coordination appelant à la «rébellion populaire» et à l’occupation des abords du Congrès à la démission du gouvernement espagnol.
«Je ne suis pas d’accord avec la politique que mène le gouvernement, il est soumis aux politiques de la Banque centrale européenne que nous n’avons pas élue», lançait Lorena Perez, une chômeuse de 29 ans du secteur de la communication. «Ils ne défendent pas nos intérêts, mais ceux des banques et de l’Allemagne».
«Je suis venu pour défendre nos droits», affirmait Jesus Seguera, un employé du bâtiment au chômage, âgé de 34 ans.
«C’est une combinaison de plusieurs choses. Ils ne tiennent pas leurs promesses électorales. Et mon foyer est frappé par le chômage et les coupes budgétaires dans la santé», ajoutait ce manifestant venu de Séville, en Andalousie.
D’autres portaient de petites pancartes avec les mots «6,2 millions de raisons», rappelant le nombre record de chômeurs (27,2% des actifs) dans le pays annoncé jeudi.
Sources : TDG / Libération / Le Journal du Siècle

Le Qatar selon Bouvard et Pécuchet (Le grand soir)


Petites historiettes à faire fantasmer midinettes et supporters du PSG,

Le Qatar selon Bouvard et Pécuchet

 
Les éditeurs viennent de signer nombre de contrats pour des livres qui nous diront bientôt tout sur la guerre au Mali. Pour l’heure, l’avalanche commerciale concerne le petit émirat du Qatar, son immense fortune et ses facéties géopolitico-mondaines.
On nous propose trois catégories de produits : soit des publications directement achetées par le service communication de l’émirat comme – par exemple – la récente livraison d’une revue de géo-économie ; soit des mises en garde qui confondent délibérément toute espèce de critique de l’émirat avec des manifestations hystériques de l’islamophobie ambiante. Viennent ensuite des apologies du régime, faussement critiques et tant qu’à faire à l’avantage de Tamim – deuxième fils de l’émir et de sa seconde épouse Cheikha Moza –, le prince héritier qui succédera vraisemblablement à son père Hamad Ben Khalifa al-Thani. Mieux vaut investir dans les valeurs d’avenir…
Ainsi, dans la série « les coulisses de… » : Qatar ‑ Les secrets du coffre-fort, de Christian Chesnot et Georges Malbrunot, nous promet les résultats d’une « longue enquête ». Et pour appâter le lecteur, les deux auteurs y auraient découvert « les raisons de leur libération d’Irak où ils étaient retenus en otages en 2004 », annonce la quatrième de couverture. Outre le fait que pas un mot ne concerne cette affaire éclaircie depuis longtemps, l’« enquête » annoncée tourne vite à la compilation d’idées reçues, entrelardée de quelques « confidences » recueillies auprès d’une série de diplomates désabusés, d’espions fatigués et, bien sûr, de sources devant conserver l’anonymat. La clef du livre est dévoilée dès la page 47 avec le portrait du premier ministre Hamad ben Jassem (HBJ) « qui commence à traîner quelques casseroles… » En revanche, Tamim est un « héritier prudent… décrit comme doté de nombreuses qualités ».
Après une série de petites historiettes à faire fantasmer midinettes et supporters du PSG, on touche – page 247 – à la morale de l’entreprise : le Qatar bashing (cogner sur le Qatar) ça suffit ! Étrangement, le même mot d’ordre est répété par quelques « chercheurs » utiles, dans plusieurs colloques organisés sur le thème dont le libellé est censé anticiper une question qu’il suffirait de poser en ces termes pour se couvrir de ridicule : « Faut-il avoir peur du Qatar ? » Sans surprise, il s’agit aussi du titre de la conclusion de notre « enquête ». Page 328 : « Le prince héritier semble parfaitement conscient des défis qui l’attendent et des excès de l’activisme de son père et du premier ministre HBJ. » Mais avant cette chute, qui vaudra, nous l’espérons, une belle reconnaissance à nos deux « enquêteurs », la leçon ultime est à découvrir page 297, après un long développement sur un Qatar, devenu phare de la diffusion planétaire de la culture universelle : « On peut s’en réjouir au nom de l’interaction du savoir et de la culture entre les peuples, on peut le critiquer ou le railler, mais c’est désormais une réalité. La montée en puissance du Qatar sur tous les fronts du soft power est clairement le signe de la construction d’un monde multipolaire. » (sic) C’est très exagéré, aurait écrit Mark Twain !
On ne va pas reprocher à nos deux « enquêteurs » d’être un peu mous du genou en économie politique, mais ne pas voir à ce point que les « réussites » du Qatar constituent l’un des symptômes les plus baroques d’un argent-roi qui canalise de plus en plus les relations internationales relève en effet de l’exploit… Cette toute-puissance de l’argent constitue, au contraire, le vecteur le plus destructeur et nivelateur de la diversité des pôles économico-politiques qui résistent à l’omnipotente logique financière néolibérale, morale et déterritorialisée de Londres et Wall Street.
Les trois questions essentielles posées par les ambitions du Qatar sont à peine effleurées : soutien aux factions armées les plus radicales de l’islamisme sunnite, très actives en Syrie et au Sahel (des côtes du Sénégal jusqu’à la Corne de l’Afrique) ; soutien à la confrérie des Frères musulmans et, notamment à l’un de ses prédicateurs vedettes, Youssef al-Qaradhawi, qui bénéficie d’une libre antenne sur la chaîne de télévision Al-Jazeera ; enfin, financement du terrorisme islamiste. Voilà vingt-cinq ans que cette dernière problématique mobilise les services spéciaux du monde entier sans que la coopération internationale n’ait enregistré le moindre progrès en la matière. Au contraire, la lutte contre le financement du terrorisme est en pleine régression, justement parce que des acteurs comme le Qatar et l’Arabie Saoudite ne cessent d’en rendre les filières plus indétectables dans le redéploiement continu, polymorphe et global de la finance internationale. Les monarchies pétrolières wahhabites et leurs investissements occidentaux constituent autant de paravents à des activités criminelles qui utilisent aussi désormais une myriade d’ONG et d’associations humanitaires, caritatives et culturelles. Ces trois questions méritent toujours de vraies enquêtes qui, à l’évidence, n’intéressent pas nos deux « enquêteurs ».
Avec Bouvard et Pécuchet (1881), Gustave Flaubert menait un implacable réquisitoire contre la bêtise savante et les idées reçues qui encombrent l’espace public et empêchent la réflexion critique et dialectique. Toujours inachevée, la tâche reste éternelle comme celle des laboureurs de la mer… Bref, laisser nos Bouvard et Pécuchet d’aujourd’hui à leurs tâches de copistes très conformes à l’idéologie conforme du moment… Heureusement, d’ici à la fin avril-début mai, on pourra lire, sur le même sujet, une vraie enquête, une vraie déconstruction géopolitique, un vrai livre sur ce « vilain petit Qatar »…
Richard Labévière
Et voir aussi (entre autres) http://www.legrandsoir.info/qatar-l-hyperpuissance.html
URL de cet article 20305

Une petite crapulerie de Jacques Attali (Le grand soir)

Une petite crapulerie de Jacques Attali

   
Jeudi 25 avril, l’émission “ Des Paroles et des Actes ” recevait Jean-Luc Mélenchon. Cette émission est un exploit physique et intellectuel. L’invité doit répondre, deux heures durant, sans jamais faiblir, à un feu roulant de questions posées par des interlocuteurs successifs. Il va de soi que Mélenchon est reçu sur ce plateau de manière moins urbaine que d’autres politiques.
Dès sa prise de parole, le tout petit Pujadas (beaucoup de choses furent petites durant ces deux heures) présenta le co-président du Front de gauche en disant qu’il « éructait ». Ce qui signifiait qu’il renvoyait par la bouche des gaz contenus dans l’estomac (éructer appartient à la même famille que rot). Une personne qui éructe est pour le moins excessive : « Dans ce “ oh ” éructé du fin fond de la gorge, un monde de haine tenait » (Courteline). Mélenchon ne releva pas l’insulte.
Nous eûmes droit à la médiocrité de Nathalie Saint-Cricq, chef du service politique de France2 (ah, le grotesque de sa séquence people !). Ce cadre important du service public tenta, pendant vingt minutes, de désarçonner Mélenchon à propos de certaines expressions fortes et colorées qu’il affectionne, comme le « coup de balai », qu’il a effectivement utilisé, et le « salopard », prononcé par un de ses camarades et qu’il a assumé. Mélenchon justifia ce terme en expliquant que des ministres européens qui enfoncent le peuple grec dans la misère se conduisent de manière moralement répréhensible (ce qui est le propre du salaud). Il qualifia également son ancien contradicteur Cahuzac de « voyou », qualificatif désormais entré dans la doxa. Le bouillonnement intérieur de Saint-Cricq exsudait de la haine.
Nous eûmes droit au questionnement obsessionnel (« je vous pose simplement la question ») de François Lenglet, rédacteur en chef à France2, ancien des Échos, de La Tribune, de BFM, un « libéral », comme le qualifia justement Mélenchon. Je passe rapidement sur Hélène Jouan, qui resta dans les clous de la joute normale en la matière, et sur Benoît Apparu qui, comme son maître Alain Juppé, est, en politique du moins, un artiste de la psychorigidité.
J’en viens à Attali. Il se dirigea lentement vers son siège et s’adressa de manière très courtoise à son contradicteur. Je cite de mémoire : « J’ai beaucoup de respect pour votre action et votre pensée ; je vous rejoins parfois ; nous allons dialoguer à un certain niveau. » Tout cela accompagné de regards par en-dessous, doucereux. Mélenchon – ce qui m’étonna car Attali est coutumier du fait – ne flaira pas le coup de poignard dans le dos que l’ancien conseiller de Mitterrand prépara pendant vingt minutes. À la fin d’un échange sans concessions mais correct, Attali quitta la table du débat sur un « Vous allez faire de la France la Corée du Nord ».
Attali affectionne cette image grossière. Outre qu’elle révèle à quel point il est un bien petit homme (je n’aurai pas la cruauté de rappeler les accusations de plagiat portées à son encontre), elle montre qu’il fait preuve en l’occurrence de la plus parfaite hypocrisie. Politiquement, ni même intellectuellement, il ne croit pas une seconde à cette assertion. Il s’agit pour lui de faire frissonner Neuilly, son monde. Accessoirement de tenter de déstabiliser son adversaire. Comme Mélenchon est l’un des rares hommes politiques français capables de développer une pensée politique globale en contradiction avec celle du capitalisme financier, il est nécessaire pour un homme comme Attali de lui envoyer son mépris. Ce faisant, il dit aux siens : « Ne vous en faites pas : cet individu et ses idées relèvent de l’aberration, de la camisole de force. Faisons mumuse en lui accordant la grâce d’un dialogue mais rappelons-lui qu’il est dans le délire. »
Comme cela échappa à Hélène Jouan, Mélenchon, pour tous ces suppôts du système, c’est « la rue ».

URL de cet article 20331

Dérives sectaires » et santé : ce que les journalistes vous cachent (ouvertures)

Dérives sectaires » et santé : ce que les journalistes vous cachent
, par Jean-Luc Martin-Lagardette
Sénat
Nos confrères de la «grande» presse se sont empressés de répercuter le discours alarmiste des sénateurs à l’issue de l'enquête qu’ils ont conduite sur "mouvements à caractère sectaire et santé". Discours manichéen se résumant à ceci : les médecines douces, faux-nez des «sectes» et dispensées par des «charlatans», seraient une «grave menace». La réalité est bien plus complexe.

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http://www.ouvertures.net/

Emploi-Chômage, les raisons de l’échec de F.Hollande (Blog une autre vie)

Emploi-Chômage, les raisons de l’échec de F.Hollande


http://uneautrevie-stef.blogspot.fr/2013/04/emploi-chomage-les-raisons-de-lechec-de.html

On n'a pas attendu de connaitre les derniers chiffres du chômage pour estimer que les politiques mises en oeuvre pour soutenir l'économie, pour relancer la création d’emploi, ne sont pas efficaces. Créer de l'activité ça ne se décrète pas, ça se construit, et force est de constater qu'en la matière le gouvernement patine.

Hésitant entre une politique de l'offre de libéralisation des règles du travail et d'interventionnisme de l'état, comme sur les emplois aidés ou la relance par les grands travaux ; contraint par une politique de rigueur budgétaire, les résultats ne sont pas là.

Compétitivité à la limite de l’incompétence. Du coup, quand François Hollande hésite, les remèdes sont pires que le mal. Un vrai libéral souhaitant baisser le coût du travail aurait réorienté le financement de la protection sociale pour alléger réellement la feuille de paie du salarié. Là ce qui a été choisi, c'est une mesure très mal connue des petites entreprises, les crédits compétitivité, sorte de subvention d'Etat qui ne représente que 4 à 6% du bulletin de paie.

F.Hollande a ici cédé aux sirènes hurlantes du vil libéral qui depuis des décennies klaxonne sur le coût du travail, mais a mis en place une mesurette qui coûte cher (20 milliards) et déjà considérée inefficace. Les premiers retours d’expérience sont affligeants, cet argent public va dans les poches des actionnaires, les entreprises se sont adaptées à cette nouvelle opportunité fiscale.

Divisé sur les règles du travail. Là aussi, force est de constater que François Hollande s'est laissé influencer par le croquemitaine de droite. Comme ces histoires qu'on raconte aux enfants pour leur faire peur et les rendre plus sages, la peur de ne pouvoir licencier un salarié embauché l'a emporté sur la raison politique.

Les accords compétitivité emploi ne permettront pas de créer de l'emploi, quand l'UMP propose encore hier un contrat unique pour unique raison de ne plus permettre de droit particulier, on peut se demander où François Hollande va puiser ses idées pour alimenter sa boite à outil qu'il met tant en avant.
Depuis quand un nouveau contrat de travail ou de nouvelles règles du code du travail permettent-elles de créer de l'emploi ? C'est l'innovation, le génie des hommes, qui le permet, le reste n'est que littérature.

François Hollande n'est pas le seul coupable, l'activité économique dépendant aussi de nos voisins, les pays Européens commencent à réaliser que le calendrier de remboursement des déficits imposé par Bruxelles est un frein pour sortir de la crise. Mais puisque nous sommes en cette première année de quinquennat sous le joug Bruxellois, les contraintes budgétaires mettent encore plus d'importance à l’efficacité des mesures politiques qui se font rares.

Et pendant ce temps le chômage augmente

La confiance dans l'Union européenne au plus bas (jaiundoute.com)



Christian St Etienne - le Kapital (Jaiundoute.com)

jeudi 25 avril 2013

Le bien-être des enfants dans les pays riches: La France pas au top (Blogapares)

Le bien-être des enfants dans les pays riches: La France pas au top

1x1.trans Le bien être des enfants dans les pays riches: La France pas au topL’Unicef vient de publier un rapport sur le bien-être des dans le commandé par l’OMS. Ce rapport établit un classement de 29 pays développés en fonction du bien-être global de leurs enfants en tenant compte de plusieurs critères: le bien-être matériel, la santé, la sécurité, l’éducation, les comportements à risques, le logement l’environnement.
La situation de la n’est pas brillante et bien en deçà de ce à quoi on pouvait s’attendre: sur les 29 pays, la n’occupe que la treizième classe, devant la République Tchèque et derrière la Slovénie.

1x1.trans Le bien être des enfants dans les pays riches: La France pas au topClassement bien être enfants pays riches UNICEF 2013 Le bien être des enfants dans les pays riches: La France pas au top
Le rapport précise que globalement, il n’y a à priori pas de rapport direct entre le niveau de bien-être des enfants et le PIB par habitant, ce qui démontre s’il en était encore besoin, l’iniquité de cet indice économique. La République tchèque obtient ainsi un meilleur classement que l’Autriche, la Slovénie est mieux placée que le Canada et le Portugal obtient de meilleurs résultats que les États-Unis, « première puissance mondiale ».
Dans troisième partie, le rapport se penche sur les changements survenus dans le bien-être des enfants au sein des économies avancées au cours des années 2000 à 2010, en revue les progrès accomplis par chacun des pays en termes de réussite scolaire, de taux de natalité chez les adolescentes, de niveaux de l’obésité infantile, de prévalence des brimades et de consommation de tabac, d’alcool et de drogues.
Le rapport démontre une situation des enfants en France peu reluisante à deux niveaux:
- Le taux de pauvreté relative (% des enfants âgés de 0 à 17 ans vivant au sein de ménages dont les revenus sont inférieurs à 50 % du revenu médian national) est de 9,5%, ce qui signifie que 3 millions d’enfants vivent en dessous du seuil de . En 2012, ce taux était de 8,8%. L ’INSEE, dénombrait en 2009, 1 790 000 enfants pauvres dont 960 000 vivent dans des familles touchant un minimum social.
La paupérisation se poursuit inexorablement. La France s’inscrit dans l’évolution vers la pauvreté de l’ensemble de la population européenne et les enfants sont les premiers à trinquer. Merci à la .
- Dans le domaine de l’éducation, si la France est à la première place pour la scolarisation des enfants en maternelle (100% des 4 ans), elle se retrouve à la dix-neuvième place pour le taux de présence des enfants à l’enseignement secondaire (85%), et à la seizième place pour le taux neet qui indique le pourcentage des jeunes âgés de 15 à 19 ans n’étant ni étudiants, ni employés, ni stagiaires (7%), démontrant ainsi l’échec du système éducatif.
- l’addiction est préoccupante: 20% des enfants déclarent avoir fumé du cannabis en 2011, ce qui place la France à la 24ème place sur 29; pour le tabac la France est 18ème
Télécharger le rapport: Le bien-être des enfants dans les pays riches