samedi 31 janvier 2015

P. Laurent : "Voir si la France sera réellement au côté de Syriza" (L'Humanité)

Samedi, 31 Janvier, 2015

Humanite.fr
Pierre Laurent en meeting à Marseille, le 26 janvier.
Le secrétaire national du PCF, a déclaré vendredi qu'il "va falloir voir si le gouvernement français se situe réellement au côté de Syriza" au Conseil européen alors qu'Alexis Tsipras est attendu mercredi à Paris pour s'entretenir avec François Hollande.
"Maintenant il va falloir voir si le gouvernement français se situe réellement au côté de Syriza quand il faudra discuter à la table du Conseil européen. Ca on en saura plus mercredi", a déclaré Pierre Laurent en marge du meeting international organisé vendredi soir à Bobigny qui précédait l'assemblée constitutive d'Ensemble qui se tient ce week-end.

Le président François Hollande a invité le nouveau Premier ministre grec, Alexis Tsipras, à venir à Paris mercredi 4 février avant le prochain Conseil européen, prévu le 12. "C'est la marque que les gouvernements européens qui ne se sont pas distingués par leur appui à Syriza jusque-là sont obligés de tenir compte du vote des Grecs. C'est important", a souligné Pierre Laurent. "La première victoire de Syriza est d'avoir à nouveau imposé la voix du peuple grec sur la scène européenne, ce n'est plus la troïka qui décide, c'est le gouvernement des Grecs. Le gouvernement français reconnaît ça, et c'est très bien", a-t-il dit.

"Je travaille avec Syriza depuis cinq ans, nous avons été très proches ces dernières années dans le combat contre l'austérité. Ce qui se passe à Athènes est pour toutes les forces de gauche anti-austérité en Europe extrêmement important", a ajouté le président du Parti de la gauche européenne. "Nous avons des choses à apprendre de l'ambition du rassemblement qui a marqué le parcours de Syriza pendant ces années de lutte contre les plans de la troïka. Syriza a eu toujours le souci d'élargir le périmètre de son rassemblement et c'est ce qui a été payant. Il faut travailler dans ce sens-là", a-t-il précisé.
Avant d'aller à Paris, Alexis Tsipras doit se rendre mardi à Rome pour rencontrer son homologue Matteo Renzi. La tournée du nouveau Premier ministre grec en Europe sera précédée par celle du ministre grec des Finances Yanis Varoufakis à Londres, Paris et Rome. Plus particulièrement, Yanis Varoufakis se rend à Londres dimanche pour rencontrer des investisseurs avant des entretiens prévus lundi à Londres avec son homologue George Osborne. Il quitte Londres lundi après-midi pour se rendre à Paris, où il rencontrera son homologue français Michel Sapin et le ministre français de l'Économie Emmanuel Macron.

Les Portugais levés contre la braderie de leur économie (L'Humanité)

François Leclerc

Vendredi, 30 Janvier, 2015
Humanité Dimanche

Photo AFP
Scandales financiers, corruption, privatisation d’entreprises d’intérêt public... la coupe libérale est pleine au Portugal ! une mobilisation doit se tenir le 31 janvier à Lisbonne contre la privatisation de la compagnie aérienne TAP. Sous tutelle de la troïka, puis d’un gouvernement corrompu, le pays refuse de payer encore le surcoût social et humain de l’austérité. Reportage.
Correspondance particulière. Rien ne transparaît dans les rues pittoresques de Lisbonne ou de Porto, envahies par des touristes de plus en plus nombreux qui en apprécient les charmes. Mais dans la discrétion qui les caractérise, entre eux, les Portugais ont dans les quartiers périphériques, où nul étranger ne va jamais, renoué avec une misère qu’ils pensaient révolue ; et les classes moyennes, qui le dissimulent du mieux qu’elles le peuvent par dignité, ont été durement atteintes par les restrictions qui se sont accumulées.
Les jeunes s’interrogent sur leur futur, subissant un chômage chiffré à plus de 35 % chez les moins de 25 ans. Inversant le mouvement de retour au pays des jeunes Portugais nés à l’étranger qui s’était dessiné, ils renouent avec la tradition d’émigration de leurs aînés.
En guise d’assurance sur l’avenir, ils se précipitent sur les formations aux langues étrangères, car ils savent que leurs diplômes ne seront pas synonymes nécessairement d’emploi et qu’il faut envisager le départ. L’expatriation est comparable par son ampleur à celle des années 1960, selon un r y thme men sue l moyen de 10 000 personnes : ces 3 dernières années, 350 000 Portugais auraient quitté le pays, qui comptait 10,46 millions d’habitants en 2013. Celui-ci est considéré comme un bon exportateur de main-d’oeuvre, car ceux qui s’expatrient sont sou-vent infirmiers, médecins, ingénieurs, techniciens supérieurs ou architectes. Cette saignée s’apparente à une braderie sociale. N’empêchant pas tous ceux qui restent de s’interroger eux aussi sur leur avenir et de le manifester : le taux de natalité est le plus bas d’Europe et les femmes ont leur premier enfant de plus en plus tard.
SCANDALES ET NON-LIEUX
La crise ne s’est pas seulement traduite par un lourd tribut de pertes d’emplois, de précarité, de diminution des salaires et des retraites et de ponctions sur les programmes d’aide sociale, ponctuée par des manifestations monstres à répétition mais sans effet. Elle a aussi été l’occasion d’une série impressionnante de révélations à propos de la corruption et a créé autant de chocs dans l’opinion publique.
L’arrestation et la mise en détention préventive fin novembre dernier de José Socrates, l’ancien premier ministre socialiste, ont accrédité la conviction déjà bien établie que le phénomène est généralisé, et que le monde politique, celui des affaires et celui de la justice, fait preuve de connivence. Paulo Portas, le vice-premier ministre actuel, a bénéficié d’un non-lieu à propos de commissions dans l’achat de sousmarins, pour lequel les vendeurs allemands ont été condamnés dans leur pays, et cela a été assimilé à une « bonne manière » de plus. Un dernier scandale touchant les protagonistes d’une opération dite des « visas en or » – opération qui permet aux riches étrangers d’acheter un francisco ticket d’entrée permanent dans l’espace Schengen – a abouti à l’ar-restation puis à l’assignation à résidence de rien de moins que le directeur de la police des frontières, la secrétaire générale du ministère de la Justice et le président de l’Institut des notaires...
CHÂTEAU DE CARTES
L’écroulement brutal comme un château de cartes du groupe financier historique Espirito Santo, miné par les dettes et dont la fortune remontait à l’époque du dictateur Salazar, a symbolisé la fin d’une période en raison de son omniprésence dans le tissu économique, témoignant de la duplicité de tous ceux qui savaient et n’ont rien fait. Le groupe est désormais vendu par appartements sur le marché international.
La décision de privatiser les deux tiers du capital de la TAP, la compagnie d’aviation portugaise, prend valeur de symbole, ainsi que la vente à Altice, la maison mère de Numericable-SFR, des actifs portugais de Portugal Telecom. Après avoir subi la tutelle de la troïka, les Portugais voient le contrôle de l’économie du pays changer de main, l’assimilant à une perte de plus de leur identité. L’addition est lourde et il ne faudra pas beaucoup pousser les Portugais pour qu’ils sortent ce qu’ils ont sur le coeur, en partage avec les Espagnols et les Grecs.

La prise en otage des enseignants ou l’instrumentalisation de l’école publique (Investig'action)

Il est fréquent d’imputer à l’école publique la réparation des dégâts que les politiques économiques libérales produisent. Plus de trois décennies de paupérisation, de précarisation, de destruction des services publics, ont eu des effets catastrophiques sur la vie quotidienne des classes populaires (et plus récemment sur celui des couches moyennes). Et l’on voudrait dans ce contexte que l’école puisse être un « sanctuaire » protégé des bruits et nuisances d’un environnement social en crise multiforme.

Les orientations que le gouvernement vient d’adopter comme conclusion de son analyse sur les attentats meurtriers qui ont endeuillé notre pays ajoutent de nouvelles responsabilités et tâches aux enseignants. Ils ne sont plus seulement responsables de l’échec, du décrochage scolaire et du chômage par la préparation insuffisante au marché de l’emploi, mais également d’une citoyenneté et d’un civisme « insuffisant » des élèves, d’un apprentissage défaillant de la « laïcité », de la méconnaissance des « principes républicains » et de l’irrespect des symboles nationaux, notamment.

Minute de silence ou l’injonction à s’émouvoir sur commande

Le jeudi 8 janvier, tous les établissements scolaires étaient appelés à organiser une minute de silence. Le jeudi 15 janvier, j’animais une journée de réflexion avec un groupe de mères de familles de la ville de Blancs Mesnil. L’affluence était plus importante que d’habitude et la minute de silence fut bien sûr abordée. Ce sont d’abord les mères ayant des enfants en maternelle qui ont exprimé leur incompréhension, leur sidération et leur colère. L’organisation d’une minute de silence était facultative pour les maternelles et obligatoire pour les collèges et les lycées. Le contexte national, l’instrumentalisation politique de l’émotion, la surabondance d’images médiatiques, les discours sur la responsabilité de l’école, ont poussé de nombreuses sections maternelles à mettre en place ce moment de « recueillement ». « Mon petit est rentré en disant qu’il a dû rester longtemps sans parler », « Le mien m’a demandé si les fous allaient encore tirer sur des innocents », « Il m’a dit avec une mine triste que Charlie était mort », « A moi elle a dit que des messieurs tuent les enfants et que c’est pour ça qu’on est triste », etc. Heureusement, de nombreux enseignants de maternelle ont eu des réactions plus appropriées à l’âge de leurs élèves :

« Mais quand les enfants ont entre 2 ans et demi et 6 ans, que faire ? Que dire ? Quelle attitude adopter ? Sont-ils trop jeunes pour entendre ce qu’il s’est passé ? C’est ce que pensent six des huit directeurs et directrices d’école maternelle que Le HuffPost a contactés ce jour à Paris, Marseille, Reims et Lyon. Tous sont touchés par les événements de la veille et prennent très à cœur cette demande du Président de la République, même s’ils ne vont pas pouvoir y répondre. "Ils sont trop petits vous savez", confirme la directrice d’une école maternelle du 13e arrondissement de Paris. "La minute de silence, nous allons l’organiser mais entre adultes, nous nous réunirons dans la salle des maîtres dans la journée." Même avis à Reims, où l’enseignante de petite section que nous interrogeons assure, "en tant qu’adulte, on diffère cette minute de silence à ce soir pendant notre réunion pédagogique, mais avec les enfants, ce n’est pas possible, ils sont trop petits ». (1)

Il ne s’agit pas, bien entendu, de considérer nos petits enfants comme coupés de la société et des drames de la vie sociale. Les bruits du monde leur parviennent, surtout avec la place qu’a pris la télévision dans le quotidien de nombreuses familles. Ils sont percutés par les images aussi nombreuses qu’inutiles quand survient une catastrophe ou un attentat. Ils sentent et absorbent la peur, l’angoisse, l’indignation des adultes qui les entourent. Le besoin de l’enfant est dans ce contexte d’avoir des adultes disponibles pour répondre aux inquiétudes, au besoin éventuel de parler, aux interrogations parfois difficiles à formuler. Exactement l’inverse d’une minute de silence. Voici ce qu’en pense l’association nantaise de psychologues et psychomotriciens des « Pâtes au Beurre » :

« L’enfant n’est pas un adulte en miniature mais un adulte en devenir et ses capacités d’assimilation sont différentes des adultes". Pour exemple un enfant de classe maternelle n’est pas en mesure de rendre hommage par une minute de silence : le silence c’est l’immobilité, l’absence de liens verbaux et c’est très anxiogène pour un jeune enfant ; de même de nombreux enfants d’âge primaire témoignent à la TV « que des gens ont été tués parce qu’ils dessinaient ». Il est important de se rappeler que l’expression privilégiée des enfants c’est le dessin, un langage à part entière qui soutient leur pensée et accompagne l’expression de leur vie intime. Qu’ils puissent penser que dessiner tue n’est pas constructif . » (2)

A partir des classes de primaire la minute de silence est obligatoire et prend donc la signification d’une injonction à s’émouvoir sur commande. La réaction de nombreux élèves était prévisible. Il faut vraiment être coupé des milieux populaires pour être surpris des centaines d’insubordinations qui ont eu lieu. Ce que les médias et les hommes politiques ont rapidement qualifié de « dérapages » est en fait l’agglomérat de plusieurs éléments : des provocations liées à l’âge des élèves, des réactions à une injonction, le refus d’une soumission, des élèves qui « ne se sentent pas Charlie », d’autres qui estiment que l’indignation est à géométrie variable, notamment. La seule réponse pédagogique possible à ces points de vue divergents est le débat contradictoire, l’argumentation, la réponse aux méconnaissances qui se révèlent... En lieu et place de quoi, la ministre de l’éducation nationale déclare :

« Même là où il n’y a pas eu d’incidents, il y a eu de trop nombreux questionnements de la part des élèves. Et nous avons tous entendu les "Oui je soutiens Charlie, mais", les "deux poids, deux mesures", les "pourquoi défendre la liberté d’expression ici et pas là ?" Ces questions nous sont insupportables, surtout lorsqu’on les entend à l’école, qui est chargée de transmettre des valeurs . » (3)

L’obligation de se taire, de ne pas se questionner, de ne pas dire ce que l’on pense, etc., comme méthode pour défendre la liberté d’expression, telle est l’orientation pédagogique de notre ministre. Cela ressemble beaucoup plus à une discipline militaire qu’à une démarche pédagogique. Une telle approche est une véritable prise en otage des enseignants surtout quand elle s’accompagne de mesures de répression contre les élèves qui ont exprimé une autre opinion que celle décrétée par la ministre. L’encouragement à la délation de la ministre suivi de poursuites en justice d’enfants et d’adolescents pour « apologie du terrorisme » renforce le décalage entre les enseignants et les élèves, déjà trop important du fait de nombreux facteurs.

La relation de confiance entre l’école et les classes populaires n’est pas une donnée acquise une fois pour toute. Elle a été ces dernières années fragilisée par l’inégalité sociale et les discriminations que reproduit notre système scolaire. Elle a été ébranlée par le culturalisme de nombreuses explications sur l’échec scolaire des enfants (du débat sur la soi-disant démission des parents (4) à celui sur les facteurs culturels de l’échec ) (5) qui sonne pour les parents comme une insulte et une mise en indignité. La loi sur le foulard de 2004 et les débats qui l’ont accompagnée a creusé encore plus fortement le fossé. Le simple fait que de nombreux parents aient pu prêter l’oreille aux délires de la soralienne Farida Belghoul lors de la journée de retrait scolaire en janvier 2014 est un analyseur de la distance grandissante entre enseignants et une partie des classes populaires. Voici ce qu’en disait la sociologue Nacira Guénif Souilamas :

« Depuis des années, il existe de la part de certains parents migrants une méfiance envers l’école. Cette institution ne leur semble faite ni pour eux, ni pour leurs enfants. Beaucoup ont un parcours scolaire fait d’échecs : mauvaises notes, incompréhension de ce qu’on attend d’eux. Stéréotypes sur leurs enfants forcément différents, orientation précoce vers des filières sans avenir,... Les malentendus peuvent être multiples. C’est une défiance qui s’est jouée dans le temps : ces histoires scolaires à répétition qui s’échangent entre familles ont largement affaibli l’image de l’école dans les familles migrantes . » (6)

La répression actuelle des « dérapages » suscite d’ores et déjà un nouveau sentiment d’injustice, y compris auprès des élèves qui ont accepté la minute de silence ou qui « ont été Charlie » mais qui ne comprennent pas ce qui arrive à leurs petits camarades. Un enfant de 8 ans a ainsi été convoqué par les services de police pour « apologie du terrorisme » sur dénonciation et plainte du directeur d’une école de Nice . (7) La ministre de l’éducation ne trouve rien de mieux que de féliciter le directeur et l’équipe enseignante à l’origine de la délation : "Je le dis avec force, non seulement cette équipe a bien fait de se comporter ainsi, mais son travail de suivi, et pédagogique et social, est une œuvre utile et je l’en remercie ". (8) Si le record d’âge est ici battu, les cas se comptent par dizaines pour les adolescents. Le gouvernement a beaucoup parlé de guerre ces dernières semaines, il s’agissait en fait d’une guerre contre nos enfants, dans laquelle on veut transformer les enseignants en supplétifs.

En mettant les enseignants en porte à faux vis-à-vis de leurs élèves, en encourageant la délation, la ministre et le gouvernement qu’elle représente, brisent la relation de confiance nécessaire à la relation pédagogique. Comment être légitime demain dans la prétention à éduquer à l’esprit critique ? Comment susciter une parole avec une telle expérience de négation de la subjectivité des élèves ? Comment parler de citoyenneté et prétendre l’enseigner avec un tel déni ? Discipline militaire ou relation pédagogique : il faut choisir.

L’instrumentalisation des enseignants

De même qu’il y a eu instrumentalisation de l’émotion suscitée par les attentats, il y a aujourd’hui instrumentalisation des « dérapages » lors de la minute de silence, pour imposer un contrôle social et idéologique des élèves. Les mesures rendues publiques le 22 janvier 2015 dans le cadre de la « Grande mobilisation de l’Ecole pour les valeurs de la République » sont significatives de ce contrôle souhaité. On y retrouve pêle-mêle : « renforcer la transmission des valeurs de la République » (mesure 1) ; « rétablir l’autorité des maîtres et les rites républicains » (mesure 2) ; « un nouvel enseignement moral et civique » servant de base à un « parcours citoyen » (mesure 3) ; etc. (9)

Au-delà de chacune des mesures, l’implicite de l’ensemble du document est idéaliste. Il ne s’agit pas de s’attaquer aux causes matérielles de l’échec scolaire et du désespoir d’une partie de notre jeunesse, mais d’inculquer les visions dominantes de la laïcité, de la citoyenneté, de la discipline, entre autres. Nous sommes en plein comportementalisme, cette approche pédagogique basée sur le couple « stimulus-réponse », impliquant une forme de conditionnement et de dressage, où la place de l’élève peut se résumer comme suit :

« L’apprenant, quant à lui, reste encore passif, mais en s’efforçant tout de même de déduire quels comportements sont attendus et souhaitables, ou pas, de sa part… En pareil cas, il s’agit surtout pour lui de démontrer « qu’il a bien compris les consignes » . » (10)

Il s’agit donc de « transmettre les valeurs de la république » comme si elles n’étaient pas polysémiques. Transmettre la valeur « liberté » ? : celle de la classe dominante ne reconnaissant pas de limites à la liberté d’entreprendre et d’exploiter comme nous le rappelle une nouvelle fois la loi Macron ou celle des classes populaires luttant pour que la liberté se traduise en droits concrets pour tous ?

Transmettre la valeur « égalité » : celle de la classe dominante la limitant à l’égalité devant le vote ou celle des classes populaires étendant l’égalité à toutes les sphères de la vie sociale ? L’égalité des chances des dominants ou l’égalité des conditions des classes populaires ?

Transmettre la valeur « fraternité » : celle de la classe dominante appelant à la fraternité entre l’exploiteur et l’exploité ou celle des classes populaires appelant à une fraternité s’incarnant dans l’organisation sociale (retraite par répartition, assurance maladie universelle, etc.) ?

Quant à la laïcité, on peut s’attendre au pire lorsque l’on a en tête la sur-idéologisation dont elle a été l’objet depuis au moins la loi d’interdiction du foulard à l’école en 2004. Il ne s’agit pas ici de remettre en cause la nécessité de débattre des valeurs politiques au sein de notre école, mais bien de distinguer le débat de l’inculcation, l’approche contradictoire du dressage, l’incitation à la réflexion de l’endoctrinement.

Les enseignants n’ont décidemment rien à gagner aux nouveaux rôles que l’on veut leur faire jouer. L’absence de réactions des grandes organisations syndicales à cette mobilisation ministérielle est plus qu’inquiétante. Il est urgent qu’elles se démarquent de l’image de l’enseignant garde-chiourme que le gouvernement veut imposer.

L’explicite répressif

La grande mobilisation ministérielle ne se contente pas de poser des objectifs. Elle impose également des éléments de méthode : « compréhension et célébration des rites républicains et des symboles de la république (hymne national, drapeau, devise) » (mesure 2), « règles de civilité et de politesse, mais aussi la Charte de la Laïcité seront expliquées aux élèves et à leurs parents » (mesure 2), etc. Nous ne sommes pas loin d’une nouvelle mission civilisatrice des élèves et de leurs parents confiée aux enseignants. Vis-à-vis des récalcitrants, il est prévu de généraliser le fichage et la répression, expérimentés à propos de la minute de silence :

« Tout comportement mettant en cause les valeurs de la République ou l’autorité du maître fera l’objet d’un signalement systématique au directeur d’école ou au chef d’établissement, d’un dialogue éducatif associant les parents d’élèves et, le cas échéant, d’une sanction. Aucun incident ne sera laissé sans suite . » (11)

Le résultat poursuivi par une telle conception de l’enseignement et de l’enseignant, utilisant comme méthode la moralisation, la délation et la répression, est la production d’un citoyen obéissant, soumis, acceptant son sort et se mettant au service de son Etat. Le programme de Najat Vallaud-Belkacem n’est pas sans rappeler celui d’un des pères de l’école publique François Guizot qui décrivait les instituteurs comme suit en 1883 : « La foi dans la Providence, la sainteté du devoir, la soumission à l’autorité paternelle, le respect dû aux lois, au prince, aux droits de tous, tels sont les sentiments que l’instituteur s’attachera à développer ». Bien sûr pour mener à bien une telle mission, l’instituteur doit lui-même être obéissant : « Les devoirs de l’instituteur envers l’autorité sont plus clairs encore et non moins importants. Il est lui-même une autorité dans la commune ; comment donc donnerait-il l’exemple de l’insubordination ? Comment ne respecterait-il pas les magistrats municipaux, l’autorité religieuse, les pouvoirs légaux qui maintiennent la sécurité publique ? ». (12) Simplifions : un bon élève comme un bon enseignant obéit et respecte la hiérarchie sociale.

La troisième république, une fois sortie de la frayeur que lui a causée la commune de Paris, ne fera que « laïciser » l’exigence de soumission en la complétant par un nationalisme belliqueux contre « l’ennemi allemand » et un colonialisme « civilisateur ». Il est vrai qu’aujourd’hui encore les guerres dans lesquelles est engagée la France appellent une société d’ordre, une restriction des libertés et une discipline de caserne. Il n’est pas étonnant dans ce cadre que le programme du gouvernement rappelle la troisième république : chauvine, colonialiste et moraliste.

Notes :
1. Sandra Lorenzo, Minute de silence : dans les maternelles, la consigne embarrasse de nombreux directeurs d’école, HuffPost, 8 janvier 2015.
2. Charlie Hebdo. Après le choc, trois soirées pour en parler avec des psys, http://lespatesaubeurre.blogspot.fr/, consulté le 28 Janvier 2015 à 21 h 58.
3.Najat Vallaud-Belkacem, questions au gouvernement du 14 Janvier 2015, http://www.dailymotion.com/video/x2..., consulté le 28 Janvier à 22 h 56.
4. Benoît Falaize, Elsa Bouteville, L’essentiel du prof d’école, L’Etudiant et éditions Didier, Paris, 2011.
5. Hugues Lagrange, Le déni des cultures, Paris, Éditions du Seuil, 2010.
6. Nacira Guénif Souilamas, Le monde du 30 janvier 2014. 7. Libération du 28 Janvier 2015.
8. Libération du 29 janvier 2015.
9. Grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République, http://cache.media.education.gouv.f..., consulté le 29 janvier 2015 à 19 h 34.
10. Bernard Lamailloux, Construire et animer une session de formation, Dunod, Paris, 2014.
11. Grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République (mesure 2).
12. François Guizot, Lettre aux instituteurs primaires, 28 juin 1883, http://www.lalettredesparents.com/s..., consulté le 29 janvier à 23 h 22.
Source : Investig’Action

La « charlification » des esprits (cercle des volontaires)

par

Mon pays est malade. Je ne reconnais plus ma patrie, dite « des droits-de-l’homme ». Suite aux attentats de Charlie Hebdo, et à la récupération à la fois politique et médiatique de cet événement dramatique, une sorte de folie collective a pris bon nombre de mes concitoyens, transformés par millions en « Charlie », quand bien même la plupart n’avaient jamais acheté un seul exemplaire de ce journal satirique de leur vie… Ne voient-ils pas la supercherie dont ils sont à la fois les victimes, et les acteurs ?
Alors qu’ils étaient appelés à venir manifester en masse le 11 janvier dernier, notamment pour soutenir la liberté d’expression, dès le lendemain une chape de censure sans précédent s’était abattue sur la France. A tel point qu’Amnesty International s’en est inquiété : arrestations abusives, y compris de jeunes adolescents, restrictions des libertés, y compris d’expression, y compris de la caricature, stigmatisation de l’Islam… Bref, nous assistons à un triomphe de la pensée unique, avec ses tribunaux inquisitoires, et ses grands prêtres de la Morale. Les plus attentifs n’auront pas manqué d’observer une liberté d’expression à géométrie variable, et des tentatives de récupérations politiques plutôt grossières, afin de servir des agendas politiques ; Benjamin Netanyahou s’est particulièrement illustré dans cet « exercice » cynique au possible.

« Nous devons repérer et traiter ceux qui ne sont pas Charlie »

Dans ce contexte, la première journaliste à m’avoir donné des frissons dans le dos (des frissons d’effroi, je précise), c’est Nathalie Saint Cricq, qui répondait sur France 2 à la journaliste Elise Lucet. Je vous relaie l’extrait, d’autant plus que les français qui ne regardent plus la télévision sont de plus en plus nombreux, paraît-il…

Elise Lucet : « Comment les politiques peuvent-ils être à la hauteur des attentes qui sont immenses ? »
Nathalie Saint Cricq : « Et bien, Elise, en travaillant ensemble, afin de déterminer sans hystérie ce qui n’a pas marché dans notre système de renseignement, sans se renvoyer à la figure la responsabilité des erreurs et des faillites policières (et il y en a eues). En réfléchissant aussi en commun sur tout ce qui doit être amélioré, et on l’a vu ; améliorer d’urgence les écoutes, la surveillance en prison, la surveillance policière sur le terrain… Autant de choses qui coûtent cher ; et enfin que toute la gauche assume son véritable tournant sécuritaire, et que la droite prenne le risque de la soutenir sans jouer la sur-enchère et les moulinets. »
EL : « On parle de beaucoup, Nathalie, ces derniers jours d’Unité Nationale. Mais attention : toute la France n’était pas dans la rue hier [dimanche 11 janvier, ndj] »
NSC : « Non Elise, il ne faut pas faire preuve d’angélisme. C’est justement ceux qui ne sont pas Charlie qu’il faut repérer. Dans certains établissements scolaires, on refusait la minute de silence ; ceux qui balancent sur les réseaux sociaux ; et ceux qui ne voient pas en quoi ce combat est le leur. Et bien ce sont eux que nous devons repérer, traiter, intégrer ou ré-intégrer dans la communauté nationale. Et là, l’école et les politiques ont une lourde responsabilité. »
Le décors est planté… Et nous ne sommes alors que le 12 janvier !

« Je veux mon Charlie » : hystérie collective dans les kiosques à journaux

nombreux-clients-furet-nord-ouverture-acheter-charlie-hebdoLe mercredi 14 janvier, jour de sortie du premier numéro de l’hebdomadaire depuis les attentats, c’est une véritable hystérie collective. Très vite, les vendeurs manquent de numéros, et il faudra plusieurs retirage. D’ordinaire vendu à 60 000 exemplaires, il en faut cette fois-ci des millions. Ici à Toulouse, une cliente, excédée de ne pouvoir se le procurer, vandalise le bureau de tabac-presse, avant de tenter d’en voler un exemplaire..
En Israël, c’est sur Internet que les stocks de journal sont vendus en quelques minutes seulement. Bien entendu, le nouveau numéro met en Une une nouvelle caricature du Prophète, particulièrement provocante : le trait du turban et du nez sont composés de deux sexes masculins schématisés ; surtout, il vient d’y avoir 12 morts, et cette nouvelle provocation semble inopportune aux yeux de beaucoup d’observateurs.

Au nom de la défense de la liberté d’expression pour Charlie Hebdo, et de la lutte contre « l’apologie du terrorisme », la liberté d’expression est complètement bafouée

Le cas de Thierry Noirtault est très symptomatique. Ce citoyen est allée spontanément à la manifestation de soutien le 11 janvier, muni d’une pancarte avec l’inscription : « Je suis CHARLIE. Je suis HUMAIN. Je suis KOUACHI. Je suis LA VIE » (l’inscription était accompagnée d’un dessin en forme de cœur). Il écope de 22 heures de garde à vue, à l’issue de laquelle on lui délivre une convocation devant le Tribunal correctionnel. Il est prévenu d’apologie de terrorisme et encourt une peine de cinq ans d’emprisonnement.

On touche au summum de l’absurde, avec ce lycéen placé en garde à vue à Nantes pour « apologie du terrorisme ». Il est poursuivi pour un dessin humoristique pourtant très intelligent (peut-être trop pour notre société ?). Il y dénonçait le cynisme absolu de Charlie Hebdo. En effet, Charlie Hebdo avait titré sa Une « Le Coran, c’est de la merde, ça n’arrête pas les balles » pendant les manifestations du Caire réprimées dans le sang. L’adolescent a pastiché cette Une en « Charlie Hebdo, c’est de la merde, ça n’arrête pas les balles ».
Jeudi 15 janvier, c’est un adolescent de 14 ans, qui est placé 24 heures en garde à vue pour avoir prononcé quatre mots… Ce collégien avait pourtant respecté la minute de silence avec sa classe. Le lendemain, le professeur de français propose à ses élèves un débat sur les attentats de Charlie Hebdo. L’adolescent n’a dit que quatre mots : « ils ont eu raison ».
Mercredi 21 janvier, c’est un enseignant de Philosophie au lycée Victor-Hugo de Poitiers, Jean-François Chazerans, qui a été suspendu à titre conservatoire pour 4 mois. Le raison invoquée par le rectorat ? « L’enseignant aurait tenu des propos déplacés pendant la minute de silence. Il fallait l’éloigner de ses élèves » . De son côté, l’enseignant explique : « Je suis sonné, je m’attendais à tout sauf à ça… Je n’étais pas à la minute de silence… J’ai organisé des débats avec mes six classes de terminale. Le but était de comprendre les causes du terrorisme en sortant autant que possible de la passion et de l’émotion du moment ».
Le 28 janvier, on apprenait qu’un strasbourgeois de 30 ans était condamné à 6 mois de prison ferme en comparution immédiat, pour un message laissé sur sa page Facebook : « bons baisers de Syrie, bye bye Charlie ».
Ce même mercredi, le CCIF publiait un communiqué de presse pour dénoncer l’audition d’un enfant de 8 ans au commisariat de Nice !
 
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Festival de déclarations des politiciens ; la dictature de la pensée, c’est pour maintenant…

Dans ce contexte, on ne s’étonnera pas de ce festival de récupérations politiques, et de déclarations de posture. Ainsi, Nicolas Sarkozy déclare sur France 2 : « Qu’est-ce qu’on fait avec ces jeunes qui n’ont pas voulu faire la minute de silence ? Je souhaite qu’on convoque toutes les familles pour demander ‘qu’est-ce qui s’est passé’ ? Est-ce que ce jeune répète ce qui se dit dans sa famille ? La sanction doit être immédiate ».

Nicolas Dupont-Aignan, le président du parti Debout la France, propose ni plus ni moins que de rouvrir le bagne de Cayenne pour les djihadistes français ! Une sorte de Guantanamo à la française : « Je propose qu’on rétablisse à Cayenne un centre de détention qui permette d’isoler ces fous furieux »
Manuel Valls, de son côté, est bien en peine d’expliquer à des collégiens la liberté d’expression sauce PS : quand ça énerve certains musulmans, c’est bien, mais quand ça énerve certains juifs, c’est mal. Dieudonné n’est pas Charlie Hebdo. Il doit pour cela user de tous se « talents » d’orateur et sophiste.
Quant à François Hollande, c’est encore pire. Je ne vous fais pas de retranscription tellement ses propos me semblent incohérents. On se demande d’ailleurs à leurs visages dubitatifs si les plus dépités sont les élèves, ou bien les professeurs…

Voilà, je vous ai brossé un tableau inquiétant de la situation. J’aimerais me dire que c’est un roman d’Orwell que je ne connaissais pas. Mais non, nous sommes bien en 2015, en France. Nombre de mes concitoyens ont complètement absorbé le mantra « Je suis Charlie », à tel point qu’ils n’arrivent plus à distinguer les dérives pourtant graves et évidentes de l’appareil médiatico-politico-judiciaire qui s’est mis en place et qui concerne notamment les plus jeunes*.
Ces concitoyens aveugles ou borgnes sont-il majoritaires, ou minoritaires ? La télé est un prisme déformant. Mais hélas, peu de voix se sont levées pour protester contre l’utilisation de forces militaires pour maintenir la sécurité intérieure. Ce phénomène mériterait pourtant que l’on s’y attarde. Car il peut être dangereux voir funeste de vouloir écraser une fourmi avec un marteau, si vous me passez l’expression. En d’autres termes, l’armée n’est pas faite pour maintenir l’ordre ou la sécurité sur son territoire national.
philippe-val-300Je terminerais ma tribune par une petite remarque à l’intention de tous ceux qui se disent « Charlie ». Je voudrais simplement que vous preniez connaissance de Monsieur Charlie, le vrai, j’ai nommé Philippe Val. C’est lui qui avait relancé Charlie Hebdo en 1992, et qui lui a impulsé la ligne éditoriale qu’on lui connaît encore aujourd’hui. Philippe Val déclarait à propos du citoyen américain qui a alerté le monde entier sur les abus des écoutes de la NSA américaine : « Edward Snowden est un traître à la démocratie ».

Sommes-nous amnésiques ?

Raphaël Berland
*je reviendrai dans une prochain article sur la propagande dont sont victimes les enfants et les ados de France

BFM TV a censuré la voix d’un complice de Chérif Kouachi (Panamza via Cercle des volontaires)

 par

Durant son entretien avec BFM TV, Chérif Kouachi, auteur présumé de l’attentat de Charlie Hebdo, était assisté par un homme qui lui chuchotait son discours. Le lendemain de sa diffusion, la voix de cet individu a été effacée par la chaîne.
Une censure en toute discrétion : telle fut la démarche singulière de la première chaîne info de France au sujet d’un fait d’actualité majeur. Le samedi 10 janvier, BFM TV relatait aux téléspectateurs la genèse d’un scoop diffusé la veille : le journaliste Igor Sahiri s’était entretenu avec Chérif Kouachi, l’homme accusé par les autorités d’avoir mené l’opération terroriste contre le siège de Charlie Hebdo.
 
 

Prises d'otages: comment BFMTV est entré en... par BFMTV

À partir de la 55ème seconde de la vidéo ci-dessus, nous sommes censés entendre Chérif Kouachi revendiquer, depuis l’imprimerie de Dammartin-en-Goële, l’attentat en ces termes : « J’ai été envoyé -moi, Chérif Kouachi- par Al-Qaïda du Yémen et que je suis parti là-bas, et que c’est Cheikh Anwar Al-Awlaki qui m’a financé. »
Léger souci : ce passage a été tronqué. Il manque environ deux secondes entre les mots « Yémen » et « et ». Un bref silence d’hésitation ? Pas exactement.
Ces deux secondes contiennent un élément intriguant : on peut y entendre distinctement la voix d’un homme chuchotant la phrase suivante « T’es parti faire un stage là-bas ».
La preuve par le son avec l’antenne radiophonique associée à BFM TV : RMC. Vendredi 9 janvier, « à 19h06 » précise Jean-Jacques Bourdin, la radio révélait des extraits de l’échange.
 
 
 
Surprise, surprise : avant la censure opérée le lendemain, on découvre qu’après avoir affirmé être « envoyé par Al-Qaïda du Yémen », Cherif Kouachi marque une pause dans sa revendication. En fond sonore, une voix à ses côtés lui chuchote brièvement (à 3’41) la suite de son discours.
[…]
Lire la suite sur www.panamza.com

L'Express crée sa propre base de données des "sites d'infaux" pour lutter contre les théories du complot (Fawkes)


Le site L'Express, dont le directeur de la rédaction Christophe Barbier voudrait que la France régule Internet...comme le font les chinois et pour qui la liberté d'expression est un concept à géométrie variable (y compris sur son site) a cru bon de rappeler aux français qu'il ne faut pas trop s'éloigner des médias de masse.

Pour se faire, le site n'a pas lésiner sur les moyens. Après avoir mandaté un journaliste spécialement pour tenter de trouver la faille des médias alternatifs, le site inaugure aujourd'hui ni plus ni moins qu'une base de donnée afin de signaler au public les "sites d'infaux" ou sont référencés pèle-mêle blogs et médias alternatifs et site parodiques.

Eh oui, pour l'Express tout ce qui ne sort pas d'un média de masse et qui dénonce des complots est forcément un site de fausses informations. Cette base de donnée évolutive est censée "référencer au mieux les sites qui ont le plus de portée en France" et l'Express va jusqu'à inviter les internautes à la délation pour la bonne cause. Ce média qui aura délesté les contribuables de plus de 6 millions d'euros de leurs impôts uniquement en 2013 n'a rien trouvé de mieux que d'utiliser ces subventions d'Etat pour ce genre d'article diffamatoire mettant au même rang un site parodique comme Le Gorafi et celui de Michel Colon (Investig'action).

Ce média devrait s'intéresser davantage au vrai journalisme et non à recopier des dépêches AFP, à l'investigation et non à la propagande en tout genre, à réellement informer les gens et non à chercher à les détourner des avis divergents, ce serait infiniment plus constructif. Au contraire, l'Express se comporte comme un média aux abois dont la crédibilité déjà mise à mal et la fréquentation en baisse en ait rendu à des procédés de délation avilissants.

Lien connexe:

Petit aperçu du journalisme selon l’Express…


Publié par Fawkes News

Crise financière en vue aux USA, 2007 mais en pire… ! » (Chaos controlé)

Ce sont deux articles que je vous propose de découvrir et de mettre en relation aujourd’hui. Ils sont très importants car ils préfigurent la nouvelle crise financière qui nous pend au nez en raison des investissements massifs qui ont été faits dans l’industrie du gaz de schiste (« shale gas » en anglais) et qui se montent à plus de 5 000 milliards de dollars en particulier en Amérique du Nord, là où les « subprimes » qui ont tout déclenché en 2007 représentaient uniquement « 1 000 » petits milliards de dollars… Seulement !!

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Ce titre, qui peut paraître alarmant ou racoleur, ne l’est en aucun cas car ce qui est alarmant c’est évidemment la réalité, ou plus précisément la double réalité d’un endettement massif autour des projets d’extraction de pétroles dits non conventionnels et la chute considérable de cours depuis quelques mois maintenant. Ces deux éléments ensemble vont provoquer une immense crise financière pire que celle de 2007. La seule question désormais est de savoir quand. La seule façon d’échapper à cette nouvelle crise financière est de voir les cours du pétrole remonter en flèche mais pour le moment, rien n’est moins sûr, bien au contraire.
Les « subprimes » pétrolières, une menace 5 fois plus importante que les « subprimes » immobilières de 2007 !
Le premier article que je vous invite à lire en vous indiquant le lien ci-dessous est celui écrit par nos camarades parfaitement bien informés des Chroniques Agora.
« Un pétrole sous les 50 $ pourrait provoquer d’énormes dégâts sur les marchés financiers. Les pertes sont omniprésentes. Nous ne savons pas nécessairement où elles se situent en ce moment mais je peux vous assurer qu’elles sont importantes et vont commencer à apparaître là où on ne les attend pas.
Elles apparaîtront d’abord dans les obligations spéculatives. Environ 5 400 milliards de dollars ont été engagés ces cinq dernières années pour le forage d’exploration et les infrastructures dans le secteur des énergies alternatives – c’est-à-dire dans le secteur du fracking.
Une grande partie se situe au niveau du gisement de Bakken et dans le Dakota du Nord mais également au Texas et en Pennsylvanie. Cela représente beaucoup d’argent. Tout cela a été largement financé par les dettes des entreprises et des banques. Ces entreprises ont émis des actions mais c’est principalement de la dette. »
Dans cet article, le mécanisme de titrisation (toujours à l’œuvre depuis 2007) est très bien expliqué et démonté par l’auteur, vous y verrez clairement qu’il est justement impossible d’y voir clair et de savoir encore une fois qui détient quelle créance totalement pourrie… Et l’incertitude a la fâcheuse tendance à geler les transactions comme cela fut le cas en 2007 et 2008 au plus fort de la crise immobilière américaine.
L’Arabie Saoudite augmente encore sa production quotidienne de pétrole pour faire encore chuter les prix !!
Le titre de cet article du Telegraph de Londres est d’ailleurs encore plus clair puisqu’il indique clairement et sans ambiguïté possible que l’objectif de l’Arabie Saoudite est « d’écraser l’industrie du gaz de schiste aux USA et de gagner la guerre des prix face aux producteurs américains » !!
Et celui qui vient de déclarer cela n’est pas n’importe quel second couteau de deuxième plan… mais le chef de la Saudi Aramco qui est juste LA compagnie de production de pétrole saoudienne !!
C’est donc une véritable guerre commerciale autour du pétrole qui se joue actuellement, et s’imaginer un seul instant que la baisse des prix à la pompe pour le consommateur américain pourrait contrebalancer l’explosion de la bulle de dette autour de l’industrie du gaz de schiste US c’est évidemment se leurrer. Une des questions très importantes dans ce dossier c’est combien de temps le système financier américain pourra-t-il supporter des prix aussi bas… À cette question, je n’ai pas de réponse et aucune certitude. Je n’en sais rien car il y a bien trop de variables, de paramètres et d’inconnues pour pouvoir dire d’ici 6 mois tout cela va s’effondrer, mais chaque mois qui passe et qui voit se confirmer ces conditions de prix bas du pétrole et de guerre ouverte entre producteurs nous rapproche un peu plus d’une catastrophe financière de grande ampleur.
Que la Russie soit visée également ne fait pas de doute mais aujourd’hui ce sont les USA qui ont le plus à perdre finalement d’un pétrole aussi bas. Comment l’Arabie Saoudite peut-elle donc aller aussi loin ? Là encore je n’ai aucune bonne réponse, cependant nous pourrions trouver quelques pistes de réflexions fortes pertinentes dans cet excellent article du site 2 000 watts (site de référence pour la compréhension du secteur des énergies). J’en cite le passage qui me semble le plus pertinent.
À qui profite le crime ? Au niveau des bénéficiaires,
« Les premiers gagnants se trouvent dans le monde de la finance dont les hedge funds qui ont participé à cette attaque ainsi que des bancaires comme Goldman Sachs.
L’administration américaine touche le jackpot : l’équipe d’Obama voit d’un très bon œil le coup de frein à l’exploitation de schiste car si sa bulle économique continuait sur sa trajectoire, elle pouvait menacer à nouveau l’économie durant une campagne présidentielle. Les USA contemplent aussi les dégâts sur l’économie russe alors que la baisse des carburants va doper l’économie US. Le domaine des huiles de schiste passera à la trappe, mais de toute façon, il n’était pas promis à un long avenir.
Grâce à des coûts d’extraction minimes, l’Arabie Saoudite sunnite, le Koweït, les Émirats ont la capacité de faire face à ce désagrément passager. Il est d’autant plus supportable qu’il a l’avantage de mettre sous pression financière l’Iran chiite et ses alliés russes et vénézuéliens totalement dépendants d’entrées massives de pétrodollars.
Cela fait bien longtemps que l’Europe n’a plus son mot à dire au niveau énergétique mondiale. Mais le vieux continent devient sans le vouloir un bénéficiaire collatérale qui peut conjuguer la baisse des prix du pétrole et le nouveau QE pour tenter de redynamiser son économie détruite par un baril à plus de 100 $.
Il faudra attendre quelques mois pour vérifier la justesse et la pertinence de cette lecture géopolitique. Une seule certitude : l’année 2015 semble placée sous le signe des surprises, des rebondissements et des bouleversements. »
Charles SANNAT - Lecontrarien
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
Posté par Nadmiiiz

Aveyron : arrestation d’un dangereux terroriste présumé (Les moutons enragés)

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C’est le jeudi 14 Janvier dernier que la DGSI se met en rapport avec la brigade de gendarmerie de Réquista dans l’Aveyron : un terroriste présumé se préparerait à partir pour la Syrie faire le Djihad.

Il n’en faut pas plus au brigadier-chef Jean-Loup Sanaïre pour mettre en place un plan épervier sur le Réquistanais. Une opération d’envergure qui a porté ses fruits puisque quelques heures plus tard, sur la D 902 qui relie la commune de Réquista à Cassagnes-Begonhès, le suspect barbu est intercepté au lieu dit « Le moulin de Clary ».
A bord de son véhicule, une Citroën C15, c’est un vrai arsenal que découvrent les gendarmes : arme blanche de type couteau Laguiole en corne de vache Aubrac véritable, une hachette à manche fibré bi-matière de marque MacTruchon de chez Brico Pipo, un fusil de chasse a priori bien entretenu, une cartouchière richement fournie de plombs Tunet n°6 ainsi qu’un sac complet d’engrais Monsatanas qui entre, notamment, dans la composition de certaines bombes artisanales.
Le suspect, Raymond Cubombet, un Réquistanais de 57 ans jusqu’alors inconnu des services de la gendarmerie, est immédiatement placé en garde à vue pour y être interrogé. Ce n’est que 7 heures plus tard qu’il en ressortira libre mais choqué par cette expérience. Il témoigne:
« Bon, c’est vrai que cet été, entre le fauchage, l’agnelage tardif et les moissons, raconte-t-il, j’ai pas trop eu le temps de faire du bois… On s’est vite retrouvé à court à la maison avec les températures de ces jours-ci ! Du coup, j’ai appelé mon épouse sur mon Nokia pour lui dire que je partais pour la scierie. Acheter des chutes de bois quoi… C’est moins cher… Je pensais pas me retrouver au trou! »

Une bavure qu’ont bien du mal à dissimuler les gendarmes de la petite bourgade. Le brigadier-chef Sanaïre s’explique :
« Dès le début de l’interpellation on a eu des doutes. Alors qu’on s’attendait à entendre ‘Allahou Akbar’ comme il est de coutume avec les terroristes, le suspect n’arrêtait pas de répéter ‘Diou me damne ! Diou me damne !’ à tout bout de champ. »
Il a donc fallu que Raymond Cubombet apporte la preuve de ses bonnes intentions pour finalement être mis hors de cause.
« Bon, c’est vrai que je porte la barbe, reconnaît-il. Mais ça fait 40 ans que je la cultive ! Vous savez, il fait pas chaud l’hiver ici, et la seule fois où je l’ai rasée, ma femme ne m’a plus parlé jusqu’à ce qu’elle repousse… Après, ils m’ont reproché d’être basané. Moi je veux bien, mais quand on a passé presque 60 ans de sa vie le cul dans un Massey (Note de la rédaction : diminutif pour la marque Massey-Ferguson qui est au tracteur ce que Harley-Dadidson est à la moto) à bronzer derrière un pare-brise, ça tanne la peau vous savez… »
Et quand on demande à Raymond de s’expliquer sur les armes retrouvées à l’intérieur de son véhicule, il n’est pas avare d’arguments.
« Ben, la hachette c’était pour faire du petit bois, c’est plus pratique pour allumer le feu. L’engrais, c’est pour les champs. Je venais juste d’aller le chercher à la coop’. Et le fusil c’était pour tuer un ou deux lièvres cet après-midi mais c’est foutu maintenant… Ils m’ont coupé la chique avec leur histoire de terroriste… Quant au couteau, c’est traditionnel. Vous connaissez beaucoup d’Aveyronnais qui porte pas de Laguiole sur lui, vous ? En plus ça permet de me couper un bout de saucisse sèche en cas de fringale. »
Un bout de saucisse sèche qui a changé le destin de Raymond Cubombet puisque, en menant leurs investigations, les gendarmes ont retrouvé un bout de ladite charcuterie estampillée « Serres d’Alban » dans un coin de la boîte à gant, le mettant définitivement hors de cause.
La DGSI s’est longuement excusée pour le désagrément occasionné expliquant : « On est un peu tendus en ce moment. »
Véronica Lash
Une contribution de notre fidèle lecteur William B. qui se reconnaîtra

Jérémie Zimmermann : audition “Internet et terrorisme djihadiste” au Sénat (Les crises)

Table ronde “Internet et terrorisme djihadiste” le 28/01
Intervention de Jérémie Zimmermann, le cofondateur et l’ex-porte-parole de La Quadrature du Net, une organisation de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet.
 
 

J. Zimmermann (1) : audition "Internet et... par Mediapart

 

J. Zimmermann (2) : audition "Internet et... par Mediapart 

Vous apprécierez la vision de M. J.P. Sueur, ancien ministre PS, sur le rôle du Conseil
Constitutionnel
 

Rappel: le traité transatlantique n’est pas une théorie du complot mais une réalité que nous allons bientôt subir (les moutons enragés)

Vu que depuis quelques temps, la France qui défend tant et si bien la liberté d’expression (voir ici, ici et ici entre autres articles) se met à vouloir censurer internet et a lancé une campagne de décrédibilisation des sites d’informations alternatives, pour preuves les deux articles publiés, le premier sur Rue89.NouvelObs et le second sur l’Express, un petit rappel s’imposait, principalement sur le « Nouvel Ordre Mondial » qui ne serait officiellement qu’une théorie du complot. D’ailleurs, celui-ci est cité en tant que théorie du complot dans de récents articles sur ce jeune étudiant ayant débarqué armé sur un plateau-télé des Pays-Bas.
Et pourtant, ce Nouvel Ordre Mondial est officiel et indiscutable, de nombreuses preuves vont être fournies ici et ne laissent que peu de place au doute, mais il est bien plus pratique de décrédibiliser les discours sur le sujet, puisque le but est d’imposer ce système plus que discutable sans que les populations ne puissent réagir et empêcher la mise en place, et donc, il ne faut pas les informer, ce que certains médias parviennent très bien à faire soit-dit en passant…
Ce Nouvel Ordre Mondial a pourtant d’autres noms, plus « passe-partout » afin de ne pas trop alerter les personnes sur sa vraie nature: TAFTA, TTIP, Traité transatlantique, Accords de libre-échange.
NWO

Premier élément à charge: La conférence de Yalta

L’Institut National de l’Audiovisuel nous fait un rappel dans l’un de ses articles, sur la conférence de Yalta qui se déroula suite à la défaite du IIIème Reich, celui-là même qui fut soutenu et aidé par la finance américaine. Parmi les participants, J. Edgar Roosevelt, Winston Churchill et Joseph Staline. De Gaulle quand à lui n’était pas présent. À noter que De Gaulle était contre l’idée d’un nouvel ordre mondial et était très méfiant vis-à-vis des États-Unis qui ont largement soutenu (voire financé) Mai 68 pour pousser le président-général à la démission.
Il y a 70 ans, du 4 au 11 février 1945, les principaux dirigeants en guerre contre le IIIe Reich se réunissaient à Yalta pour préparer un nouvel ordre mondial post conflit. Retour sur un tournant de la Seconde Guerre mondiale.

Mettre un terme à la guerre

Du 4 au 11 février 1945, à l’approche de la fin de la Seconde Guerre mondiale, les alliés organisent une grande réunion dans la station balnéaire de Yalta en Crimée. Parmi les participants se trouvent les principaux représentants des grandes puissances mondiales : Joseph Staline (Union Soviétique), Winston Churchill (Grande-Bretagne) et Franklin D. Roosevelt (États-Unis). Le général de Gaulle est le grand absent de ces négociations.
Chronique de Jean Marin en février 1945 sur cette absence remarquée. (audio)
Leur but affiché est clair: adopter une stratégie commune pour hâter la fin du conflit et établir un nouvel ordre mondial après la défaite du Troisième Reich. Article complet sur Ina.fr
 
 

Second élément à charge: La déclaration de François Mittérand

Cette déclaration, c’est la parole d’un socialiste et d’un ex-président socialiste, plus précisément celle de François Mitterrand. À elle seule, cette déclaration résume la panade dans laquelle nous sommes, et les raisons de celle-ci.
La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort… apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde… C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort !
Source: Le livre Le dernier Mitterand
Nous avons déjà une des grandes informations, une guerre silencieuse se déroule depuis des décennies avec nos « amis » américains, et avec des amis comme cela, on a pas besoin d’ennemis! Il y a un but à atteindre, et si quelque chose gène, généralement, on le dégage, ce qui a été fait avec De Gaulle d’ailleurs, et l’aide de Cohn-Bendit arrosé à l’époque par la CIA. En une seule phrase, sont justifiées l’ensemble des attaques de la France par les agences de notations et la finance américaine. Et pensez-vous que la situation a évolué depuis cette déclaration? Oui, puisque nous avons maintenant Emmanuel Macron, ex-banquier de la banque Rothschild devenu Ministre des finances, et une proche conseillère de François Hollande qui nous vient de la Bank Of America, sans parler des nombreux ministres français formés par les américains

Troisième élément à charge: Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy, politicien complètement décrédibilisé qui pourrait être VRP pour une usine de casseroles tant il en traine derrière lui, ne cache pas ses ambitions ni son désir de voir mis en place le Nouvel Ordre Mondial, et il insiste sur le sujet le bougre! On pourrait rappeler au passage le stock d’or de la France qu’il a bradé aux Etats-Unis pour sauver le dollar sans rien en contrepartie, son palais au Maroc, les multiples conférences pour le Qatar (qui a maintenant ses entrées au Sénat) ou la Goldman Sachs (la banque la plus dangereuse et mafieuse de la planète), mais je pense qu’il est déjà bien assez décrédibilisé, en rajouter serait de la gourmandise…
 
 

Quatrième élément à charge: Qui dirige réellement la France et l’Union Européenne

C’est l’une des conférences majeures dans le domaine, avec François Asselineau qui nous donne un cours magistral sur ceux qui dirigent réellement la France et l’Union Européenne. La France, ne décide pas de grand chose suivant Vivian Reding, commissaire européenne, qui explique dans une vidéo que Bruxelles décide de 75% à 80% des lois nationales, l’UE décide, et notre gouvernement soit fai de la figuration, soit obéit et prend des décisions mineures qui ne doivent pas troubler la politique européenne, ou américaine…

 
 

François Asselineau, président de l’UPR et surtout excellent maître de conférence, nous explique qui décide réellement, démontrant chaque fait, chaque déclaration, documents à l’appui. Une conférence de première importance dans le domaine.
 
 
 

Cinquième élément à charge: Raoul-Marc Jennar et le traité transatlantique

Autre conférence, celle de Raoul-Marc Jennar qui vous explique cette fois-ci chaque article du traité transatlantique qui va nous être imposé en Europe, comprenez par là, la vente complète de notre continent, de chaque pays, de chaque région, aux États-Unis afin qu’ils puissent vendre plus, se faire plus d’argent, avec des produits qui seraient en temps normal interdits par nos normes européennes vu qu’il n’y a aucune garantie réelle de sécurité certains de leurs produits: le profit avant tout!
 
 
 

Déjà 5 éléments à charge, les premiers montrant bien que le Nouvel Ordre Mondial n’a rien de fantaisiste, et qu’il s’agit bien d’une réalité, Raoul-Marc Jennar expliquant-même en détail les tenants et aboutissants de chaque point, du moins, ceux dont le public peut être informé, puisque le plus gros du dossier reste confidentiel jusqu’à nouvel ordre (pas mondial celui-là).
Ce qu’il faut comprendre également, c’est que l’ensemble des réformes importantes prises ces dernières années ne l’ont été que pour préparer le TAFTA: la réforme des régions, la fin du cumul des mandats (qui sont pourtant interdits depuis 1958, preuve qu’ils se foutent bien de nous), et qu’au fil du temps, discrètement, nous avons perdu toute souveraineté justement pour que le NWO puisse être mis en place:
  • Notre monnaie n’est plus nationale européenne, l’euro. Officiellement, la création de l’euro a été officialisée avec le traité de Maastrich, mais ce n’est qu’officiellement. Officieusement, et donc plus proche de la réalité, nous pouvons apprendre que la CIA est à l’origine de la création d’une monnaie unique.
 
 

  • Notre bourse a été vendue et est devenue NYSE Euronext, elle n’existe physiquement plus en France. Créée initialement en 1639, elle est resté française durant 351 avant que les bourses européennes fusionnent en 1990, créant Euronext, groupe vendu pour fusion en 2007 avec la NYSE qui devient de ce fait un groupe mondial d’entreprises de marchés financiers (c’est-à-dire de sociétés commerciales qui ont pour activité d’assurer la gestion d’un ou plusieurs marchés financiers).
  • La dette du pays n’est plus française depuis 1974 avec la loi dite Pompidou-Rotschild au profit des banques privées, mais officiellement, c’est faux puisque le sujet est tabou, normal vu que cette passation de pouvoir sur la dette est avant tout une trahison. Cette loi fut relayée ensuite par le traité de Maastrich. Il y a un homme politique d’envergure qui a pourtant expliqué en quelques mots le problème de la dette du pays, Michel Rocard:

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  • Nos frontières ne sont plus qu’une illusion gérée par Bruxelles quand aux mouvements des personnes, et par la France quand il s’agit d’encaisser des taxes. Le marché unique européen a rendu obsolète nos frontières qui, censées nous protéger, ne nous protègent plus de grand chose… Le traité Schengen a permis l’ouverture des frontières pour que chacun puisse librement circuler dans les états-membres sans avoir à être contrôlé. De plus, il faut prendre en compte l’immigration gérée par quotas par l’Union Européenne qui décide dans ce sens (rappelez-vous le scandale quand la Suisse a voulu imposer sa volonté…) et celle imposée par une directive de l’ONU quand à un éventuel remplacement des populations. Les frontières ne sont qu’une gène qu’il fallait faire disparaître pour des raisons géopolitiques et financières.
  • Les entreprises dont l’état est actionnaire sont de plus en plus privatisées, cela remplis les caisses de l’état, et c’en est presque devenu une obligation avec l’accord TISA qui fait partie du traité transatlantique. Savez-vous combien il y a eu de privatisations ces dernières années? Plus de 50 privatisations ou cessations de parts. Les détails sont quand à eux disponibles en ligne sur le portail de l’économie et des finances de l’état. Aux dernières nouvelles, l’état possédait encore des parts dans 74 entreprises françaises, mais une grande braderie est lancée, non seulement les caisses sont vides, mais les pressions sur l’état pour les privatisations sont nombreuses… Souvenez-vous de ce qu’il s’est passé en Grèce, la France n’y échappera pas. Pour ce qui est des entreprises qui ne dépendant pas de l’état, soit elles sont délocalisées, soit entravées et affaiblies par les financiers étrangers comme cela est arrivé avec Peugeot-PSA en Iran (des milliards de pertes et 8000 emplois en moins en France), pour le plus grand profit de General Motors qui en a profiter pour s’introduire sur le marché iranien.
  • Le patrimoine français est extrêmement riche. Malheureusement, celui-ci est trop souvent bradé à qui peut payer (quand ils ne le font pas avec la planche à billets…)… Rien que le Qatar a acheté des hôtels très luxueux en France, ainsi que des casinos et une partie des Champs-Elysées, la Russie a acheté le siège de Météo-France, en plus du reste comme les aéroports pour ne citer que cela… À l’heure actuelle, rien qu’au niveau immobilier appartenant au pays, il y a 346 ventes en cours et 1728 à venir. Le pays est de plus en plus dépouillé… Heureusement, il y a toujours quelques défenseurs de notre magnifique patrimoine dont « Bucket » dont nous avons parlé dernièrement
  • Concrètement, il ne reste plus grand chose de la France d’il y a 40 ans, et cela avec la complicité de nos élus qui sont censés représenter et défendre le pays. Tout est vendu, disloqué, bradé… Nous n’avons plus aucune souveraineté, pas même au niveau du pouvoir décisionnel. En grande partie, c’est l’UE qui décide, et que ce n’est pas l’UE, c’est les États-Unis imposent leurs choix. Bien sûr, nos politiques défendent le pays dans les discours, mais dans les actes, le bilan est minable autant que désastreux!
    Et pour ceux qui souhaitent encore plus d’articles démontrant la triste réalité, je peux vous conseiller entre autres la lecture de cet article de Mediapart sur le sujet.
    Dernier point pour terminer l’article, un rappel indispensable à mes yeux, la lutte contre le chômage par notre gouvernement rendue impossible justement à cause du traité transatlantique et de la grosse arnaque de « l’accord TISA » qui fait partie de ce traité inique:
    Il y a pourtant deux choses dont le gouvernement, ni aucun politique d’ailleurs, ne nous parlent: les emprunts toxiques et l’accord TISA, deux trahisons qui vont faire exploser le chômage à un niveau jamais égalé en Europe. Nous en sommes en pleine stratégie financière américaine pour bien s’emparer des multiples business en France. La première étape était d’affaiblir financièrement l’ensemble des institutions françaises, les communes et hôpitaux. Pour cela le mieux était le piège des emprunts toxiques qui ont été largement distribués.
    Jugez de la perversité:
    Les banques ont proposé un type d’emprunt complètement toxique puisque dangereux pour les comptes de ceux les ayant souscrit, les taux d’intérêts étant variables. Bien sûr, ce type d’emprunt à été reconnu complètement illégal, mais qu’importe, le gouvernement socialiste a fait passer une loi pour protéger les banques des éventuelles attaques devant des tribunaux, puisque la tentative de corruption du gouvernement n’a pas fonctionné. Le nombre de victimes est colossal: la quasi-totalité des hôpitaux (dont la grande majorité est proche du défaut de paiement), des communes, des services publics… Et donc, l’endettement colossal de chacun pousse à adopter des mesures d’austérités, et vlan, chômage à la clé! Et au fait, savez-vous au bénéfice de qui? Des banques américaines entre autres banques, et de la Dexia en partie privatisée par l’état français, état qui touche chaque mois sur ces emprunts.
    Donc, l’ensemble est pratiquement ruiné, les mesures d’austérités se multiplient avec la complicité du gouvernement qui a protégé les banques criminelles pour le coup, comment lutter contre le chômage avec une aussi mauvaise foi? Quand aux communes, institutions et hôpitaux endettés, leur histoire ne s’arrête pas là pour autant, il reste la privatisation: l’accord TISA qui fait partie intégrante des accords de libre-échange, donc du traité transatlantique.
    Une fois que l’ensemble est totalement endetté et qu’il n’y a plus d’autres choix, il y a la privatisation, seul moyen de sauver quelques meubles, et ces privatisations sont voulues et programmées avec l’aide du gouvernement et des atlantistes politiques que nous avons, cela fait partie de la « stratégie de sabotage »:
    Pour obtenir facilement le consentement de l’opinion pour la privatisation des services publics, la stratégie la plus souvent utilisée consiste à organiser préalablement le sabotage des services publics, afin que leur inefficience puisse servir de prétexte à leur privatisation. Cette stratégie a été massivement appliquée dans les secteurs de la santé et de l’éducation.
    Voici ce que l’on peut lire à propos de l’éducation publique dans un document de l’OCDE, l’organisation des Maîtres du Monde qui est également à l’origine de l’AMI:
    « Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles et aux universités, mais il serait dangeureux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement.
    Cela se fait au coup par coup, dans une école et non dans un établissement voisin, de telle sorte qu’on évite un mécontentement général de la population.«
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    L’accord TISA en quelques lignes:
    Un groupe de 21 États négocie à huis clos un nouvel « accord commercial »(TiSA: Trade in Services Agreement ou ACS: Accord sur le commerce des services). Il comprend notamment les États-Unis, le Canada, l’Australie, le Japon,l’Union européenne ainsi que la Suisse. Ce groupe porte le nom de « Really Good Friends of Services » (ou: les vrais bons amis des services). L’intention des négociateurs est avant tout de défendre les intérêts des grands groupes d’entreprises. Selon cet accord, toutes les prestations de service, notamment celles du domaine des services publics, devraient être soumises aux obligations d’accès aux marchés mondiaux.
    Pourquoi des négociations secrètes et séparées?
    Les négociations ont été menées à huis clos et en dehors des structures de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Même le secrétaire général de l’OMC a été exclu des négociations sur l’accord TiSA. Au cours de ces dernières années, les pays du Sud membres de l’OMC ont fait preuve d’une plus grande assurance et ont formulé des revendications envers les pays industrialisés : si on attend d’eux qu’ils ouvrent leurs marchés aux prestations de service des pays industrialisés, ils exigent en contrepartie l’accès aux marchés des pays industrialisés pour leurs produits agricoles. Les pays du Sud posent aussi des exigences concernant la protection des brevets ou en rejetant le brevetage de gènes issus de plantes tropicales par des multinationales pharmaceutiques. Par le biais de négociations séparées, menées en dehors de l’OMC, on a tenté d’écarter les pays du Sud.
    L’accord TiSA devrait être élaboré conformément aux desiderata des riches pays industrialisés, et forcer de fait tous les autres pays à appliquer ces règles.
    Commercialiser le monde?
    Catastrophe 1 : Listes « négatives » ou listes des services à exclure. Selon l’accord TiSA, chaque État partie à l’accord doit dresser la liste de ses services qu’il souhaite soustraire aux obligations d’accès aux marchés.
    Cela signifie que pour tous les services ne figurant pas sur la liste des exceptions, l’ouverture du marché est obligatoire. Une source d’énergie aujourd’hui encore inconnue serait donc inévitablement soumise à l’obligation d’accès aux marchés, et il ne serait plus possible de prévoir pour cette dernière un monopole étatique par analogie à l’électricité. D’autres types de prestations de services qui n’existent pas encore et qui, pour cette raison, ne figurent pas sur les listes des exceptions, seraient également soumis aux obligations d’accès aux marchés.
    Catastrophe 2 : Clause « ratchet » ou clause de « cliquet ». L’accord TiSA prévoit qu’une fois une ouverture de marché effectuée, elle est irréversible. Même si cette ouverture devait se solder par un échec complet, la possibilité d’annuler une déréglementation introduite serait exclue définitivement.
    Catastrophe 3 : Clause « standstill » ou clause du statu quo. Selon l’accord TiSA, le niveau de régulation existant au moment de la signature de l’accord ne pourrait plus être relevé par la suite. Si, par exemple, un canton ne dispose pas de loi limitant les heures d’ouverture des magasins à la signature de TiSA, on ne pourrait plus restreindre au niveau légal les heures d’ouverture des magasins dans le futur.
    Ce principe s’applique également à d’autres restrictions, par exemple à celles limitant la vente d’alcool ou de tabac. Dans les magasins de la chaîne américaine Walmart, on peut aujourd’hui déjà acheter des armes. Cette compagnie s’imagine certainement qu’elle pourrait appliquer le même principe dans des magasins en Suisse, dans le cas d’une implantation de ses activités dans notre pays.
    Catastrophe 4 : Clause « future-proofing » ou clause de pérennité. Selon l’accord TiSA, toute nouvelle prestation de service qui n’est pas encore inventée aujourd’hui serait automatiquement soumise aux obligations d’accès aux marchés. Mais, les personnes vivant au 18ème siècle, pouvaient-elles prévoir que nous aurions besoin à l’avenir d’un réseau électrique étatique et que nous ferions fonctionner des services publics? Pouvons-nous déjà connaître les prestations des services publics dont nous aurons besoin dans 10 ans, 20 ans, 100 ans? Et savons-nous déjà comment nous voudrons organiser ces services: sous forme de monopoles privés ou de services placés sous la responsabilité des pouvoirs publics?
    Si TISA existait déjà…
    TISA en 1850 : en 1850, les réseaux d’électricité n’existaient pas encore. Si l’accord TiSA avait été signé à cette époque, il n’aurait pas été possible de construire des réseaux publics, et l’électricité aurait obligatoirement été gérée par des entreprises privées. Les lignes de chemin de fer n’existaient pas non plus en 1850. Si l’accord TiSA avait été signé cette année, les services publics actuels n’existeraient pas.
    TISA en 1950 : durant les années de boom économique qui ont suivi la Deuxième guerre mondiale, il n’y avait pratiquement pas de chômage en Suisse. Dès lors, il n’est pas étonnant que notre pays ne dispose pas encore d’une assurance-chômage obligatoire dans les années 1950. Si l’accord TiSA avait été signé à cette époque, il n’aurait jamais été possible d’introduire l’assurance-chômage que nous connaissons actuellement.
    TISA en 2003 : en 2004, la population du Paraguay impose par la voie d’un référendum la reprise en gestion publique du système d’approvisionnement en eau jadis privatisé, ainsi que l’ancrage dans la Constitution de l’accès à l’eau en tant que droit humain. Si TiSA avait été signé en 2003 par le Paraguay, le référendum sur l’eau n’aurait plus été possible. Des multinationales telles que Veolia Environnement ou Nestlé auraient pu imposer avec succès la privatisation du système d’approvisionnement en eau dans ce pays.
    TISA en 2014 : des coups d’État militaires sont encore possibles de nos jours et, moyennant le paiement d’un pot-de-vin de quelques millions, on trouve aussi de nombreux chefs d’État corrompus prêts à signer en faveur d’une ouverture de marché. Si TiSA était en vigueur, de telles signatures ne pourraient plus être annulées, même par un nouveau gouvernement démocratique et non corrompu, élu ultérieurement. Aussi désespérées que puissent être les situations de plusieurs villes de Grèce ou de Hongrie, où l’approvisionnement en eau a été privatisé sous la pression des programmes d’économies, il ne serait plus possible de faire marche arrière et supprimer ces déréglementations si TISA était déjà appliqué.
    Si TISA était déjà en vigueur maintenant… en Suisse
    2021 – aucune souveraineté sur la protection des données. La Centrale de compensation AVS à Genève veut sauvegarder ses données dans une base « Cloud » externe, en fixant cependant comme condition que le serveur de données soit localisé en Suisse. Le groupe Google dépose plainte contre la Suisse: « La directive selon laquelle le serveur de données doit être localisé en Suisse représente une limitation injustifiée de l’accès au marché. »
    2022 – plus de loi sur les heures d’ouverture des magasins. Dans un canton, les citoyens acceptent une initiative populaire cantonale demandant la réintroduction d’une loi sur les heures d’ouverture des magasins, bien qu’une loi similaire ait été abolie quelques années auparavant.
    Le groupe Walmart dépose plainte contre la Suisse: « L’introduction d’une loi cantonale sur les heures d’ouverture des magasins constitue une élévation illégale du niveau de régulation ».
    Il s’agit, certes, des situations inventées, mais néanmoins réalistes dans le cas où la Suisse signait l’accord TiSA qui fait actuellement l’objet de négociations à Genève.
    En France ou ailleurs, en serait-il autrement ?
    Source: Stop Tafta via Sott.net
    Vous l’aurez compris, la volonté du gouvernement pour lutter contre le chômage n’existe pas, et celui-ci ne peut qu’exploser. Il n’y a aucune surprise si celui-ci augmente inexorablement, c’est une volonté au nom de l’argent et du profit, dont celui des Etats-Unis principalement…