Vous trouverez sur ce blog, beaucoup d'articles et de vidéos d'actualité. Les points de vue présentés dans ces articles et vidéos ne sont pas forcément les miens, mais ils peuvent amener une réflexion. Chacun se fera une opinion avec autre chose que le discours formaté des politiques et des médias.Vous y trouverez aussi les réponses aux questions qui me sont posées concernant mes livres.
Les thèmes de mes ouvrages sont le développement personnel et la spiritualité.
C’est colossal, 80% des fruits et légumes testés lors qu’une
enquête par UFC-Que contiennent des pesticides, c’est à dire des
molécules dangereuses pour notre organisme. Ces pesticides ne sont pas
là par hasard, ils sont la conséquence des méthodes de production. Le
pire est de savoir que le fait de laver et d’éplucher les fruits n’a
qu’un impact très limité, les pesticides sont toujours présents, de ce
fait, hormis en achetant bio, difficile d’échapper à ces molécules qui
au final peuvent provoquer des cancers…
Dans nos assiettes, les fruits gardent la trace des pesticides
Chaque année, des milliers de tonnes de pesticides sont répandus sur les terres agricoles françaises. Lorsqu’ils sont dans nos assiettes, nos fruits gardent la trace de ces produits potentiellement dangereux pour notre santé. Dans quelle mesure ? L’association UFC-Que Choisir
a tenté de réponse à cette question en soumettant 150 échantillons de
fruits, qu’ils soient issus de l’agriculture biologique ou classique, à
analyse.
Le bilan tiré par l’association n’est pas reluisant. « 80 % des fruits renferment au moins un résidu (de pesticide).
Ceux qui n’en n’ont aucun sont tous bios, à une exception près. En
moyenne, sur un échantillon et selon le type de fruits, cinq à sept
molécules sont retrouvées », indique UFC-Que choisir dans son bilan.
Le lavage et l’épluchage des fruits n’ont que très peu d’impact
Certains fruits battent même des records. Il a, par exemple, été retrouvé 15 molécules sur du raisin, 14 sur des fraises, 12 sur des poires et 11 sur des pommes. « En tout, 85 substances différentes ont été retrouvées », note l’association de défense du consommateur qui précise que s’il « s’agit
à chaque fois de toutes petites doses, on y est exposé pendant toute
notre vie, et on ne sait pas vraiment quelles peuvent être les
conséquences ».
Pour éviter l’ingestion de ces pesticides, le bio reste à privilégier.
Mais l’association a voulu se pencher sur l’impact du lavage et de
l’épluchage des fruits et légumes issus de l’agriculture classique,
puisqu’aucune donnée précise n’existe actuellement sur la question. Pour
cela, UFC-Que choisir a mené une étude sur plusieurs lots de pommes, en
soumettant à analyse des pommes brutes, des pommes lavées et des pommes
épluchées. Le résultat est décevant : si neuf molécules ont été
retrouvées sur les pommes brutes, il en a été retrouvé 8 sur les pommes
lavées et encore 6 sur les pommes épluchées.
Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, Daniele Ganser est un
historien suisse. Il s'est fait connaître il y a une dizaine d'années
par ses travaux sur les réseaux stay-behind de type Gladio
qui avaient été montés dans une bonne partie des pays de l'Europe de
l'Ouest dans l'immédiate après-guerre, afin de contrer une éventuelle
invasion soviétique. Faute d'invasion, ces réseaux se sont alors occupés
à leur manière par quelques barbouzeries, ingérences dans les
processus électoraux et autres attentats, dans une logique de stratégie
de la terreur visant à discréditer l'idéologie communiste, à laquelle on
imputait alors ce "terrorisme". S'ils étaient secrets, ces réseaux n'en
étaient pas moins officiels, puisqu'impliquant les services secrets des
différents Etats concernés, le tout sous l'égide de l'OTAN et de l'Agence américaine.
Le
sujet de la thèse de doctorat de Daniele Ganser fera ensuite l'objet
d'un livre, traduit en dix langues, dont nous ne pouvons que recommander
la lecture : Les Armées Secrètes de l'OTAN, Réseaux Stay-Behind, Opération Gladio et Terrorisme en Europe de l'Ouest (éditionsDemi-Lune)
Fort de ces recherches, Daniele Ganser s'intéressera logiquement
aux événements du 11 Septembre 2001. Avec le recul de l'historien. Il
donnait à ce sujet le 09 septembre 2016 à Paris une conférence très
intéressante, organisée par l'association ReOpen911.
Il y aborde ces événements sous l'angle original de la géostratégie et
de la terreur, sans négliger les raisons de leur traitement médiatique
partial.
La décision de la société Alstom de fermer son usine
de Belfort (sauf les travaux de maintenance) a surpris dans le monde
politique. D’Arnault Montebourg à Emmanuel Macron, les critiques ont été
virulentes. Mais, en réalité, cette décision n’est pas réellement
étonnante quand on considère l’état – à court terme – du marché de la
construction ferroviaire. Elle est la suite logique du dépeçage
d’Alstom, consécutif à la vente à General Electrics de l’ensemble de ses
activités dans la production d’énergie. Elle symbolise aussi
parfaitement la logique de gestion d’une entreprise ou l’intérêt
immédiat de l’actionnaire domine, mais aussi une logique économique où
une puissance, les Etats-Unis pour les nommer, impose par la voix d’une
justice aux ordres ses impératifs aux autres pays. Il est vrai que l’on
pourrait résister à ces pratiques, mais cela impliquerait de faire de la
souveraineté nationale un impératif de notre politique et de le
défendre becs et ongles. Or, de ceci il n’est plus question depuis des
années, et c’est bien cela qui transparaît dans cette décision.
Une décision et ses conséquences
Cette décision apparaît aussi comme scandaleuse parce
qu’elle survient au moment même où Alstom se félicite d’avoir remporté
un contrat important (le TGV dit « américain ») et vient de signer avec
le gouvernement français un pacte d’innovation pour la production du TGV
du futur. On voit le scandale, alors que les perspectives dans le
domaine du transport se développent, qu’il y a à sacrifier ce qui
représente la base historique de la production ferroviaire pour Alstom,
l’usine de Belfort.
Cette décision va avoir des effets très négatifs à
moyen et long terme. On sait que des compétences hautement spécialisées
et non transmissibles (du moins facilement) sont accumulées dans les
usines qui produisent ce type de matériel. L’apprentissage par la
pratique joue un rôle déterminant dans l’approfondissement de ces
compétences et dans leur transmission. Quand ces compétences sont
perdues, par le biais de licenciements par exemple, cela constitue une
perte immédiate, une perte nette pour l’entreprise. Et il faudra
plusieurs années pour reconstituer ce « stock de compétences » qui est
en réalité un capital, certes immatériel, de l’entreprise.
De ce point de vue, si l’on considère l’avenir de
l’entreprise à long terme, à 10 ans et plus, il y a un véritable intérêt
à maintenir en activité des sites de production même si ils peuvent
être, temporairement, en situation de faible charge de travail. La
préservation des compétences industrielles implicites est à ce prix.
Le contrat d’innovation n’est pas une panacée
Cette décision cependant est prise dans le même temps
où l’on annonce un partenariat d’innovation entre l’Etat et la société
Alstom, pour penser le développement du TGV du futur. Le partenariat
d’innovation est une bonne chose, et permet de répondre à certains des
problèmes rencontrés dans la production de grandes infrastructures où
les délais de conception et de réalisation sont longs et
l’irréversibilité des décisions d’investissement important. On est en
présence de ce que l’on nomme en théorie économique des actifs
(matériels et humains) hautement spécifiques, c’est à dire qui ne
peuvent être employés dans d’autres activités sans des pertes de valeurs
très importantes. A cet égard, l’association de la puissance publique
et d’une entreprise privée très en amont, dans la conception du projet,
permet de dégager des synergies intéressantes.
Mais, il convient immédiatement d’ajouter que ces
synergies ne sont complètes que si l’Etat maîtrise parfaitement la
dynamique de développement du secteur, et ici la séparation entre
l’activité réseau et l’activité transport dans le domaine ferroviaire –
une conséquence justement des directives européennes – soulève de graves
problèmes d’incohérence dans les décisions. Il faut, aussi, que
l’équilibre entre le développement du réseau TGV et du réseau non-TGV
soit pensé et non laissé à de simples arbitrages financiers. Car, le
développement du réseau TGV dépend en réalité de son alimentation par le
réseau non-TGV.
Quelle intervention pour l’Etat ?
Les fluctuations dans le temps des plans de charge,
qui viennent justement de ce que tant les opérateurs publics que les
acteurs privés sont englués dans des logiques de gestion à court terme,
posent le problème du maintien des compétence sur les sites de
production. C’est d’ailleurs un problème que connaissent bien les
producteurs d’avions civils. Le partenariat d’innovation est ici
impuissant pour gérer ce type de problèmes, et l’intervention de l’Etat
s’avère alors nécessaire que ce soit en subventions, pour le maintien
des sites opérant temporairement en sous-capacité, ou indirectement par
des engagements de long terme dans des dépenses d’investissement. Cette
importance du rôle, direct et indirect, de la puissance publique et les
effets d’externalités qu’induisent ces grandes infrastructures sont des
arguments importants, et sans doute décisifs, pour une nationalisation
(partielle ou totale) de ces activités.
Mais, il faut rappeler que la décision de liquider le
site de Belfort survient alors que ce site est une pièce maîtresse dans
l’histoire du développement et de la construction du matériel
ferroviaire à haute technologie. Plus qu’un signe de l’abandon de la
fonction stratégique de l’Etat ici, c’est surtout le signe d’une
incohérence à la fois politique (que l’on mesure à l’aune des promesses
contradictoires et des engagements réels) mais aussi temporelle de
l’Etat. Ce dernier cherche à suivre simultanément une logique de court
terme (en matière de comptes publics) et de long-terme. Or, la
définition d’un « Etat stratège » implique en réalité que les fonctions
de long terme de l’Etat soient clairement sécurisées ou déconnectées par
rapport aux impératifs de court terme.
Si l’Etat ne peut s’abstraire des impératifs de court
terme, et il doit conserver une capacité de réaction importante devant
les évolutions de la conjoncture, il doit impérativement conserver des
moyens importants pour se projeter dans le long terme. Car, ce faisant,
il favorise les décision d’investissement des acteurs privés. Plus et
mieux il le fait et plus et mieux il stabilise les anticipations des
acteurs privés et peut donc jouer sur la conjonction de ces
anticipations avec sa propre stratégie et ainsi créer des « cercles
vertueux ». Mais, cela implique qu’une partie importante du budget soit
programmée dans le long terme.
Que s’est-il passé depuis 2004 ?
Il convient de se poser la question de la différence
de comportement dans les actions du gouvernement en 2004, date à
laquelle Alstom fut sauvée par Nicolas Sarkozy, et celles de ces
dernières années. Le ralliement d’une grande partie de l’élite
bureaucratique de notre pays (qu’elle soit apparentée au PS ou qu’elle
soit proche de l’ex-UMP) au néo-libéralisme a conduit à l’abandon des
perspectives stratégiques dans les différents secteurs de l’économie.
Aujourd’hui, et ceci est vrai tant pour le PS que pour les
« Républicains », on accepte en réalité la logique du court terme, la
domination de la « puissance » des actionnaires. Bref, la « finance »
n’est plus un problème, pour ne pas dire un « ennemi ».
Ne nous y trompons pas : c’est une conséquence
directe, une conséquence immédiate, de la financiarisation de l’économie
et avec elle de cette « tyrannie des actionnaires », en réalité des
fonds de pensions, qui cherchent en permanence le rendement le plus
élevé possible pour leurs investissements. Quand, avec d’autres
économistes, nous écrivons qu’il faute « dé-financiariser » l’économie,
ce n’est pas pour des raisons morales, parce que la « finance » serait
intrinsèquement une entité mauvaise ou perverse. C’est parce que les
rythmes imposés par la financiarisation aux entreprises (et au budget de
l’Etat) sont en réalité incompatibles avec les rythmes de la production
et du développement des activités, en particulier dans les secteurs où
les externalités positives, les effets induits et non directement
visibles de ces activités, sont les plus importants. On ne peut penser
le développement de l’économie « verte », la transition énergétique, le
développement d’un véritable aménagement du territoire, dans le cadre
d’une rentabilité annuelle ou de quelques années. Il faut pouvoir penser
à 15 ou 25 ans. Et, pour cela, il faut se dégager de l’emprise de la
finance et la mettre au service, s’il le faut par la contrainte, de ces
priorités de développement. Cette dé-financiarisation passe, il faut le
rappeler, par la sortie de l’Euro car, et on le constate tous les jours,
l’Euro est un carcan fait pour imposer la domination de la finance sur
nos économies.
***
Jacques Sapir
Ses travaux de chercheur se sont orientés dans trois
dimensions, l’étude de l’économie russe et de la transition, l’analyse
des crises financières et des recherches théoriques sur les institutions
économiques et les interactions entre les comportements individuels. Il
a poursuivi ses recherches à partir de 2000 sur les interactions entre
les régimes de change, la structuration des systèmes financiers et les
instabilités macroéconomiques. Depuis 2007 il s’est impliqué dans
l’analyse de la crise financière actuelle, et en particulier dans la
crise de la zone Euro.
À
proximité des campus, des « maisons de l’étudiant » ou des résidences
du Crous, les projets de jardins partagés, basés sur des démarches
solidaires et autogérées, attirent de plus en plus de jeunes gens à
mesure qu’ils fleurissent sur le territoire. Inspirées des « Incroyables
comestibles », ces initiatives visent l’autosuffisance alimentaire ou, à
défaut, à apprendre à leurs usagers à cultiver leurs fruits et légumes
bio, si possible en partageant le produit de la récolte. Pour eux, il ne
s’agit pas seulement de se détourner des filières de l’agriculture
industrielle, mais aussi et surtout de construire un début
d’alternative, ici et maintenant.
C’est
sûr, la ville de Metz, en Moselle, n’en est pas encore au niveau de
Todmorden, qui affiche une autonomie alimentaire de plus de 80 %. Mais
elle y travaille. Pour cela, elle s’inspire de ce qui s’est fait
outre-Manche dès 2008, alors que la crise frappait de plein fouet cette
ville de 15 000 habitants située au nord-ouest de l’Angleterre. C’est là
qu’est né le mouvement, depuis devenu international, des Incroyables
comestibles (en anglais Incredible edible),
qui consiste à cultiver des potagers partout où cela est possible, pour
mettre les légumes à disposition gratuite de la population. Les
Incroyables comestibles visent « l’auto-suffisance alimentaire des territoires et la nourriture saine et partagée pour tous », précise la charte française du mouvement.
« Les objectifs sont multiples, complète Olivier Rudez, membre des Incroyables comestibles à Metz. Permettre
à ceux qui n’ont pas d’argent de se nourrir, réapprendre les
savoir-faire que les citadins ou les jeunes ne connaissent plus,
effectuer une forme de retour à la terre, consommer local pour éviter
les pollutions liées au transport des aliments, recréer du lien social à
travers les rencontres, développer l’agriculture paysanne et sans
produits chimiques... Et ça fonctionne ! »
Autosuffisance alimentaire
Le collectif messin, comme les autres groupes informels du mouvement,
est connecté à l’association nationale des Incroyables comestibles, qui
a fait de très nombreux émules : dans plus de 80 communes en France, on
a sorti les bêches du placard pour se placer dans le sillage de cette
petite révolution verte. À Albi, la municipalité s’est ainsi laissée
convaincre d’atteindre l’autosuffisance alimentaire dans les années qui
viennent ! « Nous n’en sommes pas encore là, mais la dynamique est
lancée. Nous commençons petit, pour voir si les choses prennent. Si ça
prend, alors nous développons », poursuit le Messin. Lequel, avec
des dizaines de citoyens de tous les horizons et de tous les âges, a
déjà aménagé treize jardins, dont certains atteignent les 80 m2.
Début 2015, l’un des deux grands pôles universitaires de la ville a
été investi. De petites graines ont été semées autour de l’IUT de
mesures physiques, installé sur un technopôle où les idées écolos ne
sont pourtant pas légion : ici, on forme les ingénieurs du nucléaire ou
des nouvelles technologies. « C’est parti de plusieurs enseignants,
et les étudiants ont suivi. À chaque atelier — buttage des patates,
récolte des courgettes... — les étudiants sont maintenant une
quinzaine. Quand ils sont là, les passants s’arrêtent, discutent,
s’informent. Ça donne clairement des envies. »
« Pédagogie de la gratuité et du bien commun »
Depuis quelques semaines, l’autre grand site universitaire de la
ville a rejoint le mouvement. L’île du Saulcy, sorte de poumon vert de
l’agglomération, accueille maintenant quatre buttes de permaculture ! « En une journée, nous avons monté tout ça, à vingt. Franchement, nous étions tous surpris », commente Yves, un étudiant en fac de lettres, qui est né et a grandi entouré de béton. Mais il s’est pris au jeu rapidement. « J’avais
entendu parler de ce projet par une amie, et j’y suis allé sans trop
savoir ce que j’allais y faire. Maintenant, je vais continuer. J’ai
découvert que j’aimais bien jardiner ! »
À la maison de l’étudiant voisine, on se réjouit de cette action. Les
zones vertes sont immenses sur cette île. Les tomates, radis et autres
légumes ont toute leur place à côté des concerts et autres expositions
proposées durant l’année. « Il y a une pédagogie de la gratuité et du
bien commun qui est très intéressante dans tout ça. La terre appartient
à tout le monde et avec un peu de travail, nous arrivons à produire les
aliments qui nous nourrissent. Nous n’avons plus besoin d’aller au
supermarché acheter des choses sur lesquelles des marges énormes sont
prises, au détriment des paysans », explique Olivier Lallement, l’un
des animateurs du lieu. Qui voit dans cette initiative les prémices
d’une remise en cause d’un système à bout de souffle : « Il y a une
prise de conscience chez les participants qu’un changement en profondeur
est à opérer si on veut limiter les dégâts environnementaux et sociaux.
À nous de jouer ! »
A Metz, les Incroyables comestibles pourraient bientôt essaimer dans
d’autres lieux, notamment dans un foyer de jeunes travailleurs ou dans
la court d’une école primaire.
Du potager des « bonnes sœurs » au jardin étudiant
À une cinquantaine de kilomètres de là, à Nancy, quelques étudiants
de la résidence Boudonville, gérée par le Crous, cultivent leur propre
potager. Ici encore, à l’origine, l’initiative émane des étudiants
eux-mêmes. Plus modeste, leur terrain ne dépasse pas les 100 m2, et
l’équipe d’apprentis jardiniers est relativement restreinte — jamais
plus d’une douzaine — mais le projet a le mérite de perdurer depuis
2005, transmis d’année en année, d’une génération d’étudiants à l’autre.
Voire, parfois, grâce aux habitants du quartier.
« La première année, j’ai vu arriver des étudiants pleins de bonne
volonté, les filles avec des fleurs dans les cheveux, tout le monde y
croyait. Ce sont eux qui ont proposé de reprendre le terrain pour le
cultiver. Mais le public étudiant fluctue énormément d’une année sur
l’autre », se souvient-on du côté de l’administration de la résidence, qui encourage l’initiative. « Et
puis, les grandes vacances rendent la tâche compliquée. Un été, j’avais
planté des échalotes et à mon retour, à la rentrée, tout était pourri », confirme un ex-étudiant de la fac de Lettres, située juste en face de Boudonville, qui est resté fidèle au potager.
D’après le récit local, avant les années soixante, Boudonville aurait
été un immense potager et verger entretenu par des « bonnes sœurs »,
qui redistribuaient des légumes aux personnes nécessiteuses, aux
hôpitaux ou aux maisons de retraite. Puis la résidence étudiante s’y est
implantée, et après le départ de la première directrice du lieu, en
2000, le terrain épargné par les constructions est laissé à l’abandon.
C’est donc par un travail de défrichage qu’ont commencé les jeunes à
l’origine du jardin étudiant.
Non seulement s’opposer, mais aussi construire
« Le jardin potager de Boudonville, c’est la première approche que
j’ai eue avec la culture de la terre. Après les cours, la tête bien
remplie des théories accumulées durant la journée, ça nous faisait un
bien fou de venir nous décharger sur notre parcelle de terrain », se
rappelle William, 25 ans, qui compte retourner à la fac de lettres à la
rentrée pour préparer le concours d’enseignement de l’histoire. C’est
lorsqu’une association de culture libertaire s’intéresse au potager, en
2011, que le jeune homme va s’y impliquer.
« Je découvrais tout d’un coup, à ce moment-là, la politique, le
militantisme... Dans cette association, nous apprenions à ne pas
seulement nous opposer au système, mais aussi à construire de nos mains
notre propre alternative, à proposer un projet autogéré. C’était une
découverte essentielle pour moi. Militer en ville — en manifestant, par
exemple — et parvenir à subsister de ses propres récoltes participe à
une même façon de lutter. »
Une première expérience qui peut ouvrir la voie à d’autres possibles. Aujourd’hui, William veut construire sa propre maison, « une grosse cabane de 20 m2 »,
dans la Meuse, sur le terrain d’un ami qui fait pousser des plantes
médicinales. En attendant, il vit chez un autre ami, maraîcher, et
continue d’aller à Boudonville pour entretenir le potager.
Franck Dépretz et Sébastien Vagner
Cet article a été réalisé dans le cadre du projet Médias de proximité, soutenu par le Drac Île-de-France, en partenariat avec le Nouveau Jour J.
logement
(CNL) et l’association française de consommateurs CLCV, c’est au tour
de la Confédération syndicale des familles (CSF) d’appeler ce lundi le
gouvernement à renoncer à sa volonté de prendre en compte désormais le
patrimoine dans le calcul des aides personnalisées au logement (APL). Une mesure qualifiée «d’injuste et dangereuse pour les familles populaires.»
Selon un projet de décret qui devrait être publié dans les prochains
jours, cette nouvelle réforme des APL doit prendre en compte pour le
calcul des aides, le patrimoine non imposable (livret A, livret
d’épargne populaire ou résidence secondaire non louée) s’il est
supérieur à 30 000 euros.
Ce texte a également reçu un avis défavorable du conseil
d’administration de la Cnaf (Caisse nationale d’allocations familiales),
l’organisme qui verse les APL.
10% des bénéficiaires ont un patrimoine supérieur à 30 000 euros
Les modalités de mise en oeuvre du décret sont assez complexes. Il
faudra apprécier si le seuil de 30 000 euros est franchi ou non, en
additionnant le patrimoine mobilier financier et immobilier à
l’exception de la résidence principale et des biens à usage
professionnel. Ainsi, les bénéficiaires de l’APL seront tenus de faire
une déclaration de patrimoine.
Le ministère du logement estime que le 10 % des bénéficiaires de l’APL ont un patrimoine supérieur à 30 000 euros.
Selon la Confédération, ce sont «650 000 foyers aux revenus modestes qui
verront leur aide au logement diminuée.» Et d’ajouter : «Les locataires
ayant économisé pour faire face à un accident de la vie seront ainsi
pénalisés.» Et «la réforme risque d’avoir de lourdes conséquences pour
les locataires qui possèdent un bien immobilier». Nombre d’entre eux,
«notamment lorsqu’ils sont reçus en héritage, sont éloignés des zones
d’emplois ou impropres à l’habitation».
En
savoir plus sur
http://lesmoutonsenrages.fr/2016/09/21/650-000-familles-seraient-evincees-des-aides-personnalisees-au-logement-apl/#zxYZXcJIzKv7P14A.99
Céline Alvarez avait une méthode d’apprentissage différente,
efficace, les résultats étaient incroyables, mais il semble que les
résultats étaient trop bons, l’éducation nationale lui a retiré le droit
de continuer, les enfants ne doivent pas être une priorité semble-t-il…
dont
« l’Obs » publie les bonnes feuilles, Céline Alvarez raconte
l’expérience pédagogique qu’elle a menée dans une maternelle de
Gennevilliers, qui a fait d’enfants en difficulté des petits cracks
épanouis. Interview.
Révoltée par l’échec scolaire et les inégalités
sociales, Céline Alvarez devient professeur des écoles en 2011. Après
avoir obtenu carte blanche d’un conseiller de Luc Chatel, alors ministre
de l’Education, son objectif est d' »infiltrer » l’Education nationale
et de tester des méthodes d’enseignement révolutionnaires fondées sur un
principe : l’autonomie.
Les enfants sont aidés à choisir des activités constructives pour eux!
Durant trois ans, dans sa classe, 25 élèves de ZEP, de 3 à 5 ans, issus des milieux les moins favorisés de Gennevilliers
et dont beaucoup accusaient déjà un retard, ont pu poursuivre une même
activité aussi longtemps qu’il leur plaisait, origami, table de calcul,
cubes ou laçage d’un ruban, etc. Ou passer de l’une à l’autre, à leur
gré. Dans un climat de coopération, sans jugement ni pression de
l’adulte, sans compétition.
Résultat ? En moins d’un an, ces enfants, dont cette pédagogue avait
fait évaluer le niveau par le CNRS de Grenoble, ont rattrapé leurs
lacunes. Y compris les non-francophones. Mieux, en fin de cycle de
maternelle, au bout de trois ans, une grande majorité d’entre eux
dépassait, haut la main, les attentes du sacro-saint programme.
L’Education nationale a cependant coupé court à l’expérimentation. La
jeune femme a alors flanqué sa démission et décidé de faire cavalier
seul. Grâce à un blog, où l’on peut notamment regarder les vidéos
qu’elle a prises de ses élèves en train de travailler ; à des
conférences qui rencontrent un grand succès auprès des enseignants. Et
grâce à un livre, « les Lois naturelles de l’enfant » (1), à paraître ce
mercredi 31 août, et dont « l’Obs » publie les bonnes feuilles. Interview.
Mais le mieux, c’est de vous présenter son projet via son blog:
Aujourd’hui, les sciences du développement humain nous
donnent les grandes lois universelles fondamentales qui régissent
l’apprentissage et l’épanouissement harmonieux de l’être humain. Ces
lois exigent que l’enfant apprenne par son activité autonome, au sein d’un environnement riche et sécurisant, avec des enfants d’âges différents, et guidé par un étayage individuel et bienveillant. Dans le but de tester l’efficacité d’une démarche pédagogique scientifique,
c’est à dire une démarche pédagogique pensée à partir de ces lois
d’apprentissage, nous avons mené une expérimentation dans une classe
maternelle publique, à Gennevilliers, en Zone d’Education Prioritaire et
Plan Violence, de 2011 à 2014. Dans le cadre de cette expérience, nous
avons repris les travaux du Dr Maria Montessori, qui avait déjà ouvert
la voie d’une telle démarche scientifique dès 1907.
Néanmoins, nous tenons immédiatement à préciser que notre expérience
diffère de la pédagogie dite Montessori. Nous ne faisons ni la promotion
de cette méthode, ni nous ne nous en revendiquons. Les travaux du Dr
Montessori nous semblaient être une excellente base pour démarrer cette
réflexion pédagogique scientifique. Néanmoins, à Gennevilliers,
nous avons développé cette base à l’aide des neurosciences cognitives,
sociales et affectives. Nous avons principalement axé notre étayage
autour du développement des compétences exécutives
dont le développement est très fort à cet âge (en incluant également
fortement les parents dans ce travail), nous avons retravaillé les
activités de langage en les adaptant aux particularités de la langue
française, nous avons donné une grande importance aux moments de
regroupements pour l’acquisition des fondamentaux ; et surtout, nous
avons retiré un grand nombre d’activités pour recentrer notre attention
sur le lien social : les présentations d’activités étaient des moments
de rencontres, vivants et chaleureux, plutôt que des présentations
rigides et didactiques ; et nous avons tout fait pour que les enfants
puissent réellement être connectés, rire, échanger, s’exprimer,
s’entraider, travailler et vivre ensemble. Cette reliance sociale
fut un véritable catalyseur d’épanouissement et d’apprentissage. Nous
n’en resterons pas là. Dans les années à venir, nous allons poursuivre
cette recherche pédagogique scientifique afin de permettre à l’être
humain de développer ses pleins potentiels en accord avec ses lois de
développement.
Dès les premiers mois, les résultats – massivement positifs – ont validé l’efficacité d’une telle démarche pédagogique.
Développement des compétences cognitives
Dès la première année, les résultats ont dépassé nos attentes ! Les tests, réalisés par le CNRS de Grenoble, indiquent que tous les enfants progressent plus vite que la norme.
Ils l’ont par ailleurs largement dépassée en conscience phonologique,
compréhension du nombre, précision visuo-motrice, et ont augmenté de
façon spectaculaire leur mémoire de court terme. Les enfants de Moyenne
Section avaient tous, dès la fin de la première année scolaire, au moins
un an (voire deux) d’avance en lecture. Lire, écrire ou comprendre les concepts clés des mathématiques ont été des conquêtes rapides et heureuses.
Épanouissement individuel, émotionnel et social
Le développement de la personnalité et des potentialités de chaque
enfant est permis par un suivi totalement individualisé, qui permet par
ailleurs, d’éviter les situations d’échec. Dans un tel environnement,
l’émulation, encouragée par la mixité des âges (3, 4 et 5 ans)
prend le pas sur la compétition et la comparaison. La collaboration, le
tutorat et l’entraide spontanés fleurissent et catalysent le bien-être
et les apprentissages. Un cercle vertueux s’enclenche. Les familles ont
noté chez leur enfant une capacité nouvelle à se concentrer, une
autonomie importante, des relations sociales apaisées, de
l’autodiscipline, ainsi qu’une envie irrépressible de se rendre à
l’école, même malades ! Voir leurs témoignages en vidéos.
Poursuite hors Éducation nationale
En juillet 2014, le ministère de l’Education nationale demande le retrait du matériel pédagogique et la fermeture de la classe.
Céline Alvarez démissionne, et, avant de poursuivre davantage la
recherche pédagogique hors Education nationale, elle se consacre avec
l’aide d’Anna Bisch,
au partage de la totalité des outils pour que l’expérience profite au
plus grand nombre. Une trentaine de vidéos pédagogiques sont déjà en
ligne. En août 2015, plus de 200 enseignants ont participé à une
conférence de deux journées, organisée pour transmettre les fondamentaux théoriques de la transition pédagogique. L’intégralité de la conférence est disponible sous forme de 18 vidéos.
En
savoir plus sur
http://lesmoutonsenrages.fr/2016/09/21/lecole-pensee-a-partir-des-lois-naturelles-dapprentissage-celle-que-leducation-nationale-a-condamne/#voVJQLTLaKQv1kD9.99
À faire découvrir avant tout à ceux qui doutent encore de la situation…
En
savoir plus sur
http://lesmoutonsenrages.fr/2016/09/20/entrevue-pierre-jovanovic-independenza-webtv-du-16-septembre-2016/#AWGMHfmL3bTHoV3U.99 Benji
Pour
nous autres téléspectateurs et internautes habitués à des entrevues
avec des journalistes bien installés qui osent rarement poser les
questions qui fâchent, surtout lorsqu'ils s'entretiennent avec les
hommes politiques, cet entrevue sort vraiment de l'ordinaire.
Comment
dire? On se régale devant l'impertinence des questions. C'est le jour
et la nuit avec le journalisme à la française. Toutes les questions
engagées et les piques bien sentis qu'on aurait aimé entendre venant
d'une journaliste, nous les retrouvons dans la bouche de cette youtubeuse
qui a décidé de passer au grill son invité. Après, il est vrai qu'elle
manque un peu de répartie mais ce n'est pas si mal pour une débutante.
"La
vidéo qui prouve que cette interview n’aurait jamais dû exister : J’ai
interviewé le Président de la Commission Européenne le 15 septembre
2016, et au lieu de poser les questions lisses et légères que l’on
espérait de moi, j’ai bravé les pressions pour oser poser en direct les
questions que m’avaient posées les internautes. Scandale Luxleaks,
pouvoir des lobbys, ancien président Barroso à la banque Goldman Sachs,
produits chimiques dangereux non interdits malgré la science, j’ai posé
les questions que nous nous posions vraiment. J’ai préparé cette
interview avec Ludo, Steph et Xav de la chaîne Osons Causer pour me
préparer à faire face à un homme politique expérimenté et écrire les
questions, et Raj de la chaîne Autodisciple qui a joué mon faux
assistant et a filmé les caméras cachées."
Le Parlement européen est en train d’étudier le budget de l’Union européenne pour 2017. Le projet
déposé par la Commission avant l’été prévoit 5,2 milliards d’euros pour
renforcer les frontières de l’Europe face aux migrants. Il contient
aussi, pour la première fois, une ligne budgétaire spécialement dédié à
la recherche militaire. Appelée “action préparatoire pour la recherche
dans le domaine de la défense“ (preparatory action for research in the defence area), cette aide devrait s’élever à 25 millions d’euros pour 2017 [1].
Auparavant, le développement d’équipements militaire était financé par
l’UE, mais par le biais du volet sécurité du programme pour la recherche
Horizon 2020.
Le budget prévu pour 2017 – 25 millions d’euros – peut sembler à première vue dérisoire. « En réalité, les plans de l’industrie sont beaucoup plus larges et coûteux »,
souligne le réseau européen contre le commerce des armes (European
Network Against Arms Trade ). Si l’on en croit les recommandations du
groupe de personnalités mis en place l’an dernier par Commission
européenne pour réfléchir au développement de la recherche militaire, ce
plan d’action devrait se voir allouer 3,5 milliards d’euros entre
2021-2027 [2].
Une recommandation peu étonnante étant donné que ce « groupe de
personnalités » est en majorité constituée de représentants de
l’industrie de l’armement, comme les PDG du fabricant de missiles MBDA,
du Britannique BAE Systems, de l’Italien Finmeccanica, du groupe suédois
Saab, ou encore d’Airbus…
« Relevant de la compétence exclusive des États, les biens
militaires, au sens strict, ont toujours été exclus des lignes
budgétaires de l’UE. C’est sur le point de changer. Et ce n’est que le
début, alerte l’Observatoire des armements, une association française de vielle sur la question du commerce des armes. Le
budget de l’Union européenne étant non extensible, cela conduira
nécessairement à des coupes drastiques dans le secteur civil, ce qui
nous semble inacceptable. Par ailleurs, le premier objectif avoué de ces
subventions est de préserver la compétitivité de l’industrie de
l’armement et de sa capacité à exporter à l’étranger, y compris aux
États qui contribuent à l’instabilité et aux conflits meurtriers, comme
l’Arabie saoudite », ajoute l’organisation. Ce sont au final les
députés européens qui devront décider s’ils veulent, ou non, que l’UE
consacre des milliards au développement d’équipements militaires.
Une
petite coopérative fromagère de l’Aubrac paie ses éleveurs laitiers
bien mieux que les géants agroalimentaires : ses adhérents reçoivent 80%
de plus par litre de lait comparé aux prix pratiqués par Lactalis,
Danone ou Bel. Quelle sont les clés du succès ? Ici, pas de multiples
intermédiaires, ni d’actionnaires. Les coopérateurs misent sur des
produits de qualité impliquant en amont de bonnes conditions d’élevage,
et œuvrent à la maitrise des volumes. Une partie de l’argent sert
également à rémunérer des remplacements pour améliorer le quotidien des
adhérents, et aider des paysans à s’installer.
Les
éleveurs laitiers ont dû se battre des mois pour que les « géants » du
lait daignent leur accorder quatre petits centimes d’augmentation, soit
0,29 euros le litre garanti jusqu’à fin 2016. Un prix encore trop bas « pour couvrir les coûts de production et rémunérer le travail » (lire ici).
Comment, dans ces conditions, trouver une coopérative laitière qui
rémunère ses éleveurs correctement ? Il faut se rendre en Aveyron, dans
les environs de Laguiole, village rendu célèbre par sa coutellerie.
La coopérative Jeune Montagne y fabrique des fromages de l’Aubrac
ainsi que de l’aligot, cette purée de pommes de terre agrémentée d’une
fondue de tome fraîche au lait cru et de crème. Elle fait aujourd’hui
partie des coopératives qui rémunèrent le mieux ses éleveurs. Les 1000
litres de lait sont payés en moyenne 537 euros au paysan de la
coopérative, quand le lait standard est actuellement payé moins de 300
euros. Une augmentation de 80% comparé aux prix pratiqués par les géants
du secteur ! La clé ? « Il n’y a pas de caisse noire, ni d’intermédiaire, ni d’actionnaire. Les paysans sont responsables de la coopérative [1]. Une fois qu’on a payé les salariés et les différentes charges, ce qui reste c’est le prix du litre de lait. »
Le prix fixé en fonction de critères de qualité
Produire du lait en « appellation d’origine protégée » (AOP) joue
aussi un rôle majeur. Les vaches de race Simmental ou Aubrac doivent
passer 120 jours minimum en pâture, l’ensilage, l’enrubannage et les OGM
sont interdits, l’aliment de base – foin, herbe – doit se faire sur
l’aire d’appellation, le lait est crû et entier.... « Le respect de
ce cahier de ressources nous fait déboucher sur des produits de qualité
qui permettent de se positionner sur le marché », souligne Francis Sabrié, porte-parole de la Confédération paysanne de l’Aveyron.
La carotte plutôt que le bâton, c’est le fonctionnement adopté par la
coopérative depuis sa naissance, en 1960, à l’initiative de quelques
jeunes paysans, pour relancer la fabrication d’un fromage local, le
laguiole. Jeune Montagne compte aujourd’hui 80 adhérents. En 2015, elle a
collecté 17 millions de litres de lait, produit 1500 tonnes d’aligot et
650 tonnes de laguiole. « Le site de fabrication à Laguiole, c’est
aussi 100 emplois, en comptant la direction, le secrétariat, les
chauffeurs, les transformateurs, les fromagers... Soit un emploi pour un
paysan », se réjouit Francis Sabrié.
Aide à l’installation de nouveaux paysans
« En fin d’année, une partie du résultat est mise en fonds propres
pour les investissements et pour pouvoir infléchir la production en
payant mieux le litre de lait sur tel ou tel critère. Quand on a arrêté
l’ensilage pour passer au foin par exemple, la coopérative a mieux payé
le lait qui était issu du foin. On l’a fait pour la qualité fromagère. »
Plusieurs autres critères – rapport matière grasse / matière protéique,
cellules, staphylocoque... – donnent également lieu à une prime
fromagère. Jeune Montagne offre aussi une rémunération supérieure aux
adhérents élevant des vaches de race Aubrac dans leur cheptel laitier.
Car depuis les années 80, de nombreuses fermes se sont tournées vers la
production de viande, et la race Aubrac a peu à peu perdu ses qualités
laitières. Elle n’assure plus aujourd’hui qu’à peine 10 % de la
production de lait de l’AOP Laguiole [2].
Préoccupée par l’amélioration de la qualité de vie des adhérents, la
coopérative a décidé de monter un groupement d’employeurs sur ses fonds
propres. Elle emploie quatre salariés pour permettre aux paysans de se
faire remplacer, et réduire la charge de contrainte de la traite. Jeune
Montagne propose également des aides à l’installation dont le montant
varie entre 5 000 et 20 000 euros en fonction des situations. Elle a
également mis en place un système de prêts à taux zéro plafonné à 30 000
euros – par associé et jusqu’à deux associés maximum – pour financer
des équipements en cohérence avec le cahier des ressources AOP.
Se méfier de la surproduction
Malgré ces différentes initiatives, la coopérative va devoir baisser
cette année le prix du litre de lait à 510 euros les 1000 litres. « Avec
l’arrêt des quotas, des coopérateurs moins vertueux que la moyenne ont
appuyé sur le champignon ce qui a conduit à une surproduction... On a en
parallèle accueilli de nouveaux producteurs pour anticiper la suite,
car certains éleveurs n’ont pas de successeurs. Ces différents facteurs
ont amené à ce que trois millions de litres de lait non transformés
soient vendus en 2015 sur le marché standard ce qui nous a plombé le
résultat. »
Jeune Montagne a décidé de prendre les devants en 2016, en mettant en
place trois prix pour le litre de lait afin de limiter la production,
tout en cherchant de nouveaux marchés [3]. « Dès
qu’on ne maitrise plus nos volumes, qu’on surproduit et qu’on n’a pas
la capacité de vente en face, le prix du litre de lait baisse. Ça prouve
que même si nous sommes dans une coopérative de proximité qui
fonctionne, nous ne sommes pas étanches à la politique économique et
agricole qui nous entoure. Reste que quand les paysans se prennent en
charge, transforment et vendent leurs produits, ils s’en sortent mieux
que quand ils sont simples pourvoyeurs de matières premières pour les
industriels ».
Sophie Chapelle
Une autre version de cet article a initialement été publié dans le mensuel Campagnes Solidaires, en mai 2016.
Conférence d’Henri Joyeux : « La nutrition et la prévention des maladies de civilisations »
Lisandro
13 septembre 2016
Nous
mettons à votre disposition cette conférence du Professeur Henri
Joyeux, intitulée « La nutrition et la prévention des maladies de
civilisations » au cours de laquelle il met en exergue le lien existant
entre l’alimentation industrielle et le développement des maladies
contemporaines, ainsi que les moyens de les éviter. Conférence filmée en
Novembre 2013 mais toujours d’actualité.
Découvrez ci-dessous, une liste d’informations (non-exhaustive) dévoilée au cours de cette conférence :
On peut recréer des neurones et des connections neuronales si on fait travailler son cerveau et si on se nourrit bien.
L’enfant de 1 à 12 mois a les papilles sur les lèvres (pas encore sur la langue).
Le cancer c’est (aussi) une baisse d’immunité dans une région précise du corps (un peu comme les maladies auto-immunes).
Les femmes ont aujourd’hui plus de cancer du poumon que les hommes,
du fait de leur tabagisme combiné à leurs plus faibles capacités
respiratoires.
La plupart des cas de cancer du poumon de femmes sont inopérables = « c’est foutu » dans un an et demi.
On peut aujourd’hui expliquer 95% des cancers.
Le Pr Joyeux déduit qu’en connaissant les causes de 95% des cancers, on doit pouvoir en éviter 95%.
Plus d’informations sur cette conférence sur barbalabs.com
Nous mettons également à votre disposition notre entretien avec le
Professeur Joyeux. Il traite ici des vaccins et de la vaccination ;
raison principale de sa radiation de l’ordre des médecins.
Table ronde avec Jean-Marc Manach (Journaliste d'investigation), Marc Rees (Journalide, Rédacteur en chef de PC Inpact) et Yassir Kazer (PDG de Yogosha Hacker).
C’est un mariage redouté par les militants écologistes qui vient d’être officialisé. Le 14 septembre, le groupe chimique et pharmaceutique allemand Bayer a annoncé la signature d’un accord de fusion définitif avec la multinationale américaine Monsanto pour 66 milliards de dollars (59 milliards d’euros) [1]. Soit l’acquisition la plus chère jamais payée par un groupe allemand. La fusion de ces deux mastodontes – d’un côté Bayer, fabricant des très décriés néonicotinoïdes, de l’autre Monsanto, spécialiste des semences génétiquement modifiées et fabricant de l’herbicide RoundUp – consolide leur main mise sur l’agriculture. Cette opération fait de Bayer le numéro un mondial des semences et des pesticides, contrôlant respectivement 30 % et 24 % de chacun de ces secteurs [2].
D’autre fusions sont en cours dans le secteur de l’agrochimie. La multinationale chinoise ChemChina projette de racheter pour 43 milliards de dollars l’entreprise suisse Syngenta. Les groupes américains Dow et DuPont ont également entrepris de fusionner leurs activités. La concentration sans précédent du marché des semences dans les mains d’une dizaine de firmes se resserre en conséquence autour de trois conglomérats. L’enjeu : accompagner la vente des semences de blé, de maïs, de riz ou de soja par des herbicides, insecticides et autres fongicides adaptés. Ces firmes se lancent aussi dans les prévisions météo pour les récoltes ainsi que dans les polices d’assurance spécialisées en cas de sécheresse ou d’inondation... [3]
L’approbation de cet accord de fusion entre Bayer et Monsanto doit encore être soumis aux actionnaires de la multinationale américaine, et au feu vert des autorités de la concurrence américaine et européenne. Signe de sa confiance, Bayer précise dans un communiqué qu’il s’engage à verser deux milliards de dollars à Monsanto s’il n’obtient pas toutes les autorisations réglementaires nécessaires. L’échéance est fixée à fin 2017.
Dans la banlieue de Rouen, un jardinier amateur arrive à produire 300 kg de fruits et légumes par an, avec son potager d’à peine 50 m2. Et ce, sans pesticides ni engrais chimiques. Optimiser l’espace, favoriser les échanges entre végétaux, bien choisir les endroits où pousseront tels types de plantes, voici ses conseils en cinq grandes leçons. De quoi inspirer celles et ceux qui souhaiteraient développer l’autonomie alimentaire de leur quartier sans forcément disposer de grands espaces.
Là, des tomates rouges et noires qui commencent à grossir. Ici, des pieds de courges qui grimpent au-dessus de l’abri à bois. En dessous, des fraisiers et un myrtillier. 200 variétés de fruits et légumes différents s’épanouissent dans ce jardin de Sotteville-lès-Rouen, à dix minutes du centre de Rouen, la capitale normande. Une extraordinaire densité de végétaux répartie dans un espace de 150 mètres carrés. En plus d’être productif, le jardin resplendit sous le soleil de la mi-juillet. Quand ils ne jardinent pas, Joseph Chauffrey et sa compagne, les propriétaires, aiment profiter d’un petit carré d’herbe, à côté de la mare, où s’asseoir, lire ou boire une bière, et profiter des rayons du soleil après la journée de travail.
Cet incroyable petit potager n’est pas celui d’un maraîcher, travaillant d’arrache-pied pour y cultiver des légumes. Joseph Chauffrey est animateur en environnement à la Métropole Rouen Normandie. Et c’est sur son temps libre, en six ans, que ce passionné de permaculture a petit à petit construit son jardin... et une quasi autonomie alimentaire en légumes de son foyer ! L’année dernière, il a récolté environ 300 kg de courges, tomates, haricots, choux ou salades ! « Nous avons simplement dû acheter des pommes de terre, de l’ail et des oignons pour compléter nos propres récoltes, raconte Joseph. D’ici quelques années, nous devrions aussi être presque autonomes en fruits. »
Pour le jardinier, l’autonomie individuelle n’est pas un objectif en soi : « Si ma voisine produit des abricots et moi des salades, on peut se les échanger. L’autonomie strictement individuelle me dérange, mais celle d’un quartier ou d’une ville est intéressante. » Si Joseph Chauffrey calcule tout ce qui entre et sort de son jardin, c’est dans un souci de sensibilisation et de transmission, « pour montrer aux gens que c’est possible ». Son but : « Tenter de voir jusqu’où la productivité peut aller avec 45 mètres carrés cultivés, sans engrais chimique, sans produits phytosanitaires autres que ceux autorisés en agriculture biologique. Mais avec des connaissances et des techniques qui permettent d’accroître les rendements. »
Voici quelques pistes, non exhaustives, pour comprendre l’extraordinaire productivité de ce petit potager.
Piste n°1 : Aménager l’espace
« Quand on se lance dans la permaculture, il faut d’abord concevoir un plan d’aménagement de son jardin, qui, forcément, évoluera au fil du temps. Il s’agit de décider, en fonction de ce qu’il y a déjà sur son terrain et de ses souhaits, de la place de chaque élément. Nous voulions que notre jardin ne soit pas qu’un potager. Nous avons gardé un coin d’herbe, un endroit pour aménager un local à vélo. Nous ne voulions pas faire de concessions sur le confort de notre vie, au quotidien.
Parmi les éléments à placer, par exemple, il y avait le composteur, quatre bacs en bois qui servent à transformer les déchets organiques en compost. Nous l’avons placé auprès de notre maison, pour que l’on puisse y accéder de la terrasse, sans besoin de se chausser pour l’atteindre. Par ailleurs, il est dans un endroit relativement ombragé, ce qui limite son dessèchement.
Aménager le jardin, c’est aussi placer les végétaux en fonction de leurs besoins en lumière et de leurs interactions avec les autres végétaux. Mais aussi en fonction de la surface dont on dispose. Puisque notre jardin est petit, on utilise la verticalité pour trouver plus de place. Ces courges prennent un mètre carré au sol, puis grimpent au dessus des abris en bois où elles occupent plusieurs mètres carrés. Nous tentons d’optimiser au maximum l’espace dont nous disposons. En dessous du pied de courge, il y a des fraisiers. Il faut juste vérifier qu’il n’y a pas d’incompatibilité entre les espèces de végétaux. »
Piste n°2 : Favoriser les échanges entre végétaux
« Sous la serre, je plante d’abord des carottes, puis je repique des tomates au milieu. Une fois que les carottes sont récoltées, je vais repiquer des végétaux en dessous des tomates, par exemple de la verdure asiatique, une sorte de salade, que j’aurais au préalable fait germer dans des mini-mottes [de petites alvéoles], trois semaines avant de les mettre en terre. Au départ, en raison de l’ombre des tomates, les plantes vivotent mais elles reprennent leur aise une fois les pieds de tomate coupés. Cette rotation rapide, sur une même parcelle, permet de produire plus.
Mais l’intérêt de mélanger la culture des légumes est aussi de favoriser les interactions entre les végétaux, ce qui leur sera bénéfique. Si mes carottes sont trop serrées, dans un même rang, la mouche de la carotte va se répandre rapidement d’un légume à un autre, et mes carottes risquent d’être détruites. Au contraire, si je plante mes carottes avec d’autres légumes, la propagation va s’effectuer plus lentement.
Le principe général est que nous avons intérêt à bien positionner chaque élément pour qu’il remplisse plusieurs fonctions. Et que chaque fonction du jardin soit remplie de plusieurs manières. Par exemple, j’ai positionné ma jardinière avec les tomates devant la baie vitrée de ma maison. Non seulement elle est située en plein sud, mais elle est aussi agréable à regarder de mon salon, auquel elle apporte de l’ombre. Autre exemple : la mare que j’ai installée. Elle accueille des insectes et est un abreuvoir à oiseaux, ces derniers étant très importants pour combattre des nuisibles, par exemple les chenilles. Elle tempère aussi la température du lieu. En été, elle amène un peu de fraîcheur. En hiver, il fera plus chaud autour d’elle.
Grâce à l’abondante biodiversité et aux interactions entre tous les éléments de mon jardin, ce dernier gagne en résilience face aux événements climatiques (par exemple une sécheresse) ou à l’attaque d’une maladie ou d’un ravageur. Cette année, la saison est moins bonne que les années passées. Surtout pour les légumes d’été que le froid et la grêle ont impactés (tomates, courges...). En revanche, certains légumes ont profité de l’eau abondante du mois de juin. Je n’ai jamais eu des récoltes aussi bonnes de fèves et pois par exemple ! Mais les années trop chaudes ne sont pas bonnes non plus... c’est le quotidien du jardinier que de “faire avec” le temps. »
Piste n°3 : Protéger le sol
« Pour assurer la bonne santé des végétaux, il est nécessaire d’apporter du soin à la terre cultivée. En effet, la fertilité du sol dépend de chaque être vivant qui participe au processus de décomposition de la matière organique.
Pour soigner la terre, il faut d’abord éviter le tassement. Si l’on marche sur la terre, l’air et l’eau circulent moins bien. La plante peine à récupérer les éléments nutritifs nécessaires à son développement. Pour éviter ce phénomène, nous avons installé des planches fixes et des planches déplaçables, qui structurent notre potager et évitent que nous marchions directement sur la terre. Nous avons également créé une butte de culture (voir la première vidéo) : en plus des végétaux en décomposition que nous avons enfouis en dessous, et qui assurent une bonne fertilité de la terre, nous n’avons pas à marcher à sa surface pour la cultiver.
Plutôt qu’une bêche traditionnelle pour retourner la terre, je privilégie le décompactage à l’aide d’une grelinette. Je peux ensuite affiner la terre au râteau. Seuls les légumes racines exigeants, comme les carottes ou les panais, exigent de retourner complètement le sol avec une fourche bêche.
En milieu urbain, le sol peut souvent avoir été maltraité par des travaux de rénovation. Pour l’améliorer et le « réveiller », on peut utiliser des engrais verts, qui fabriqueront de l’humus pour le potager. Du seigle, de la vesce, de la phacélie, du trèfle... On les sème sur les parcelles à l’automne et au printemps. Certains engrais verts, de la famille des légumineuses, vont fixer l’azote de l’air grâce à des bactéries logées au niveau de leurs racines. Une fois les engrais verts fauchés, leurs racines se décomposent dans le sol, libérant de l’azote assimilable par les plantes.
J’utilise le compost comme un engrais, au moment des semis ou des repiquages, en l’épandant à la surface de la terre, par exemple pour les salades, carottes, betteraves, haricots. J’en incorpore aussi dans un trou de plantation pour les cultures d’été très exigeantes en azote, par exemple les tomates et les courges. Enfin, je mélange du compost avec de l’eau, que je filtre, pour arroser ensuite des cultures exigeantes et des plantes en pots. »
Piste n°4 : Soigner chaque centimètre carré du jardin
« Une des clés pour augmenter la productivité du jardin, c’est de réaliser un travail très soigné, sur tout le jardin. Pour cela, il faut passer beaucoup de temps (voir la piste suivante), et ce n’est possible que parce que mon jardin est petit.
Par exemple, je prépare mes semis sur des mini-mottes. Cela a plusieurs avantages. Je mets une graine dans chaque motte, que j’abrite de la pluie et des limaces. Tous mes semis sont regroupés au même endroit : c’est pratique pour arroser et prendre soin de chaque plantule. Quand les plantules sortent de terre, je vais sélectionner celles qui sont les plus belles, pour les repiquer dans le jardin. Je laisse de côté les plantules qui me semblent fragiles.
Ensuite, je plante de façon très serrée dans le jardin. Sur cette même parcelle, je vais mettre des haricots, des choux, des salades et des radis. Chaque espèce grandit en fonction de ses besoins, sans gêner les autres. Les radis seront récoltés avant que les haricots ne prennent trop de place et ne les gênent.
Il faut ainsi tout le temps observer ce qui se passe dans le jardin, pour pouvoir réagir. Le matin, je fais un petit tour rapide, pour voir ce qui ne va pas. Si une feuille d’un plant de tomates commence à avoir le mildiou, je vais m’en apercevoir et couper la feuille atteinte avant que la tige ne soit malade. Il est primordial d’agir vite : en trois jours, le mildiou sera répandu et le pied sera mort. Il en va de même pour les choux : les chenilles peuvent se répandre à tous les plants, si tu ne les vois pas à temps. »
Piste n°5 : Passer du temps et expérimenter
« Mon jardin demande peu d’investissement matériel : j’ai acheté une serre, du petit matériel pour cultiver la terre. Par contre, cela exige du temps : je passe en moyenne dix heures par semaine l’été, et deux heures l’hiver. J’ai appris les bases lors de stages à la ferme du Bec Hellouin (lire notre article). Je lis beaucoup d’ouvrages sur le sujet, qui donnent des connaissances et des techniques [1].
Depuis l’été 2015, je teste la culture sur bottes de paille. C’est une technique, qui, à première vue, facilite la création d’un potager, notamment en milieu urbain où les espaces sont réduits, les surfaces minéralisées, la terre de mauvaise qualité. J’ai fait plusieurs tests en ajoutant dans les bottes de paille de l’urine ou de l’engrais commercial organique, pour apporter de l’azote, et des cendres qui contiennent du phosphore. J’ai ensuite planté des tomates cerise et des courges. Puis j’ai observé les résultats, en fonction des quantités et de la nature d’engrais apporté.
Les tomates cerise ont été extrêmement productives sur l’ensemble des trois bottes. Les courges l’ont été beaucoup moins. Les résultats me paraissent encourageants mais l’expérience demande à être renouvelée dans de nombreuses situations pour gagner en précision. Les bottes de paille peuvent représenter une bonne alternative au transport de terre lorsqu’il s’agit de cultiver « hors sol ».
Je vais utiliser cette technique de culture sur bottes de paille, en les superposant, pour faire un test avec des pommes de terre. J’aimerais travailler sur cette culture pour limiter l’emprise au sol des pommes de terre. J’aimerais aussi réussir à implanter un grand arbre fruitier, dans le jardin, par exemple un cerisier. Pour le moment, je n’ai pas encore trouvé d’emplacement, car un tel arbre induit beaucoup d’ombre. Je continue également à chercher des légumes cultivables en hiver, pour augmenter la production pendant cette période. »